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 Garde Nationale

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Gorchakov

Gorchakov


Localisation : Luxembourg
Messages : 222

Garde Nationale Empty
MessageSujet: Garde Nationale   Garde Nationale EmptyMar 15 Juin - 16:12

La Garde nationale est le nom donné lors de la Révolution française à la milice de
citoyens formée dans chaque ville, à l’instar de la garde nationale
créée à Paris. Elle a existé sous tous les régimes politiques de la
France entre 1789
et 1871.//

Création [modifier]


À l'origine de la Garde nationale, il y a la garde bourgeoise de l'Ancien Régime, qui avait pour mission de défendre les biens
et les personnes. Dans le pays, il pouvait y avoir des insurrections
contre la perception des impôts, et les gens du bas peuple, craignant de
manquer de grains et de blés, pouvaient attaquer des boutiques et des
convois de blés. Le 13 juillet 1789, la population parisienne, affamée
par une disette, se soulève et commence le pillage des boutiques et des
armureries. Craignant un débordement populaire, la municipalité de Paris
décide de canaliser la tension montante en créant une garde parisienne.
De nombreux volontaires issus de couches les plus aisés de la société y
adhèrent spontanément. Cette milice bourgeoise joue un rôle très
important dans la journée du lendemain, lors de la prise de la Bastille.
Le 15 juillet, le roi Louis XVI nomme le marquis de La Fayette commandant en chef de la garde
parisienne. Le mouvement de grande peur qui, dans les jours suivants, affole
les campagnes et de nombreuses villes, provoque dans tout le pays la
formation de milices sur le modèle parisien.
Mise en place
et organisation de la Garde nationale [modifier]


Garde Nationale 220px-Fusilier_de_la_Garde_nationale_1790-1791Garde Nationale Magnify-clip

Fusilier de la Garde nationale, 1790-1791





La création et la mise en place de la Garde nationale sont le
résultat d'un long débat à l'assemblée constituante. Le 27 juillet 1789,
le comité propose un article disposant que le roi reste dépositaire de
la force publique. Nombre de députés pensaient alors qu'il serait
dangereux de replacer Louis XVI dans cette situation de force. Avant de
lui rendre la direction de la force publique, il paraissait
indispensable de la régir par des règles strictes et en accord avec la
nouvelle organisation du pouvoir. L'idée était d'empêcher les forces de
l'État d'opprimer le peuple et l'armée d'intervenir dans les conflits
intérieurs. Finalement, l'assemblée adopta, le 24 août 1789, un texte
inspiré par Jérôme Champion de Cicé, archevêque
de Bordeaux.
Il fut introduit dans l'article 12 de la constitution, le 5 septembre,
avec la déclaration suivante : « La garantie des droits de l'homme et du
citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée
pour l'avantage de tous et non pour l'utilité particulière de ceux à qui
elle est confiée. » Cette déclaration ne prévoyait aucune organisation
de la force publique, alors que la France s'était couverte de milices
qui n'étaient soumises à aucune règle. Le 7 janvier 1790, les
députés décidèrent que les gardes nationaux devaient prononcer un
serment de fidélité à la Constitution, ce qui les confirmait dans le
rôle de gardiens de la Constitution. L'armée avait pour seule tâche de
défendre l'État contre les ennemis extérieurs. Cette décision fut
confirmée par le décret du 28 février 1790, imposant aux soldats et aux
officiers un simple serment de fidélité à la Constitution. Dans ces
conditions, il était alors possible de restituer au roi ces anciennes
prérogatives de chef suprême de l'armée, alors que les gardes
nationales, qui, par les décrets des 12 décembre 1789 et 2 février 1790,
étaient soumises aux seules réquisitions administratives et
municipales, échappaient totalement à son autorité directe et pouvaient
même la contrecarrer.
Le 24 juin 1791, un décret donnait la possibilité aux généraux de
l'armée d'obtenir le concours des gardes nationaux des villes et des
bourgs mis provisoirement à leur disposition, ce qui était en
contradiction avec la loi sur la Garde nationale, votée les 27 et 28
juillet 1789, qui concernant uniquement une organisation sédentaire. Dès
lors, la Garde nationale constituait une sorte d'armée parallèle. Pour
les libéraux, elle était un moyen de faire contrepoids à l'armée royale.
Les patriotes l'avaient utilisée pour renforcer leur mainmise sur les
magistratures municipales. La Fayette avait ensuite tenté d'en faire un
rempart face à l'anarchie envahissant le royaume. Il n'en reste pas
moins que, de 1789 à 1791, il n'y avait pas de doctrine bien établie
pour la Garde nationale.Garde Nationale 220px-Chasseur_Garde_nationaleGarde Nationale Magnify-clip

Chasseur de la Garde nationale de Paris





Le 29 septembre 1791, l'Assemblée constituante votait une loi sur la
Garde nationale, qui fut approuvée par le roi le 14 octobre 1791. La
première section en était intitulée De la composition des listes de
citoyens
, la deuxième De l'organisation des citoyens pour le
service de la Garde nationale
, la troisième Des fonctions des
citoyens servant en qualité de gardes nationales
, la quatrième De
l'ordre du service
et la cinquième De la discipline des citoyens
servant en qualité de gardes nationales
.
La première section précisait que seuls les citoyens actifs,
c'est-à-dire pouvant voter et ayant une résidence continue depuis plus
d'une année, pouvaient servir dans la Garde nationale (I.1). Les
citoyens passifs, qui avaient servi sans interruption depuis le début de
la Révolution et qui étaient jugés « bien intentionnés », pouvaient
continuer à figurer sur le registre d'inscription (I.3). Les fils de
citoyens actifs, à partir de 18 ans, devaient également être inscrits
(I.5). Ce service était un privilège, mais également une obligation sans
contrepartie financière. Ne pas être inscrit supprimait l'exercice des
droits du citoyen (I.2). Le fait de manquer son service, ne fût-ce
qu'une seule fois, obligeait à payer une taxe égale à deux journées de
travail (I.15). En outre, ceux qui manquaient trois fois leur service
dans le cycle d'une seule année se voyaient suspendus pendant un an du
service et du droit de voter ou de se faire élire (I.15).
La seconde section établissait le mode d'organisation de la Garde
nationale qui, dans les campagnes, se répartissait par cantons et par
districts et non plus par municipalités (II. 1). Dans les villes, la
base du dispositif restait la section électorale ou le district (I. 2).
Chaque canton, section ou district fournissait les effectifs d'un ou
plusieurs bataillons de quatre compagnies (II. 3-4). Les bataillons, au
niveau du district, se regroupaient en une légion ou en une réunion de
légions (II. 10-11). L'élément de base était la compagnie. Elle se
composait dans les villes des citoyens d'un même quartier et dans les
campagnes des citoyens des communautés les plus voisines (II. 13). À
partir du 14 juillet 1792, l'uniforme national bleu, blanc et rouge
devait être adopté partout (II. 25-26). Chaque année, les citoyens
actifs inscrits dans les compagnies se réunissaient sans uniforme, le
deuxième dimanche de mai, au chef-lieu du canton, pour élire ensemble
leur capitaine ainsi que les officiers et les sous-officiers jusqu'au
grade de caporal. Une fois élus, les officiers et les sergents
choisissaient à la majorité absolue le commandant en chef du bataillon
et ses adjoints (II. 19). Réunis entre officiers de compagnies, ceux-ci
élisaient à leur tour, au chef-lieu de district, l'état-major des
légions (II. 20). Tous ces chefs étaient élus pour un an seulement (II.
23). Les insignes de grades étaient les mêmes que ceux de la troupe de
ligne (II. 24). Les drapeaux étaient tricolores et portaient la devise
« Le peuple français, la liberté ou la mort » (II. 27).Garde Nationale 220px-Garde_nationale_-_Les_moines_apprenant_%C3%A0_faire_l%27exercice_1790Garde Nationale Magnify-clip

Nouvelles recrues de la Garde nationale.
« Les moines apprenant à faire l'exercice. Avec de la patience nous en
viendrons à bout et avec le temps nous marcherons comme les autres et la
nation nous fera devenir bons citoyens. »
Caricature anonyme de 1790.





La troisième section fixait le rôle et les formes d'action de la
Garde nationale. Les gardes nationaux avaient pour fonction de maintenir
l'ordre et de garantir l'obéissance aux lois (III. 1). Ils pouvaient
dissiper « toutes émeutes populaire et attroupement séditieux », arrêter
et livrer à la justice « les coupables d'excès et violences », employer
« la force des armes » dans le cadre de la loi martiale ou de la loi
sur l'action de la force publique (III. 10). Les autres clauses étaient
beaucoup plus restrictives et prouvaient la défiance des constituants
envers les citoyens armés. À l'exception des patrouilles, du service
ordinaire et journalier ou des exercices, les chefs ne pouvaient prendre
aucune initiative (III. 6). Ils ne pouvaient agir que sur réquisition
particulière en période calme (III. 8-9). Ces demandes d'intervention ne
leur étaient adressées qu'à défaut d'un nombre suffisant de gendarmes,
de gardes soldés ou de troupes de ligne (III.3). Les commandants
devaient les exécuter sans discussion, mais pouvaient exiger qu'elles
fussent écrites (III. 2). Sans injonction légale, les officiers ne
pouvaient pas réunir leurs troupes et, sans ordres, les citoyens ne
pouvaient pas non plus se réunir (III. 5). Il était interdit de se
rendre en armes à une assemblée électorale ou politique (III. 17). Le
serment fédératif avait lieu chaque année le 14 juillet au chef-lieu de
district (III. 20). L'organisation de toute fédération particulière
était considérée comme un attentat « à l'unité du royaume et à la
fédération constitutionnelle de tous les français » (III. 21). L'article
12 prévoyait qu'en cas d'invasion du territoire français par des armées
étrangères, le roi ferait parvenir ses ordres au nombre de gardes
nationaux qu'il jugerait nécessaire. Il y avait donc la possibilité
d'utiliser des citoyens contre un ennemi extérieur. En cas d'action
militaire de la part des gardes nationaux, le commandant supérieur
serait toujours un gendarme ou un officier de ligne (III. 11).
La quatrième section déterminait l'ordre du service et le rang des
compagnies, lesquels étaient fixés annuellement par le sort. On
demandait aux officiers élus de se comporter « comme des citoyens qui
commandent des citoyens » (IV. 1). Aucun moyen de force ne pouvait être
utilisé contre des récalcitrants qui refusaient de se soumettre à leurs
obligations. La désobéissance, l'abandon de poste, le manque de respect,
l'insubordination, étaient punis d'arrêt ou d'une peine de prison d'une
durée maximum de huit jours, sans distinction de grade (IV. 6-13). Il
était possible de refuser la peine, mais cela entraînait la perte des
droits de citoyens et le paiement de la taxe de remplacement (IV. 14).
La loi du 14 octobre 1791 ne prévoyait pas d'organisation centrale
chargée d'animer, de contrôler et de diriger ces citoyens armés. Le roi
n'y était associé qu'à travers son ministre de l'Intérieur. C'est aux
administrations des départements et des districts qu'il appartenait de
veiller à son application et d'en dénoncer les contraventions au corps
législatif.
Il existait une grande méfiance des constituants à l'égard de la
Garde nationale. Les citoyens armés se retrouvaient relégués à des
taches de second ordre et restaient soumis à un contrôle très strict. Le
service était obligatoire et donc astreignant pour les citoyens. La
charge était la plus lourde pour ceux qui étaient les moins fortunés et
qui avaient besoin de leur temps pour travailler. Cette inégalité était
aggravée par le fait que les officiers municipaux et les magistrats,
recrutés souvent parmi les plus aisés, en étaient dispensés contre le
paiement d'une modeste taxe. Cette loi voulait canaliser une force
révolutionnaire dont on redoutait les débordements.
La
Garde nationale sous la monarchie constitutionnelle (1791-1792) [modifier]



À l'automne 1791, le roi accepta la nouvelle constitution. Mais en
province, la Garde nationale connut de graves crises de désunion. Les
gardes nationaux des différentes villes s'affrontaient pour des raisons
sociales ou religieuses. Ainsi, dans les Cévennes,
la réorganisation de la Garde nationale sur les bases de la loi du 14
octobre 1791 fournit à la base catholique l'occasion attendue pour
éliminer les officiers protestants. À Arles, la
Garde nationale locale fut attaquée par quatre mille gardes nationaux
levés autour de Marseille, qui prirent la ville le 29 mars 1792.
Sur le plan extérieur, la guerre éclate le 29 mars 1792 avec une
coalition contre la France. Des gardes nationaux furent réquisitionnés
pour être envoyés aux frontières. Ainsi, le général Alexis
Magellon de Lamorlière
, chef de l'armée du Rhin,
requérait quatre mille gardes nationaux dans les communes sous son
commandement.
La
Garde nationale sous la première République (1792-1799) [modifier]



Le 21 septembre 1792, la France devenait une république. La Garde
nationale prit parti pour la Révolution. Au début de l'année 1793, elle
comptait 116 000 hommes. Le 21 janvier, la Garde maintint l'ordre lors
de l'exécution de Louis XVI. L'exécution
du roi provoqua une extension du conflit auquel faisait face la France,
l'Angleterre
et la Hollande
entrant le 1er février 1793 en guerre aux
côtés de l'Autriche et de la Prusse.
L'intensification du conflit nécessita de nouveaux effectifs. La Garde
nationale fut peu à peu utilisée comme un réservoir pour l'armée. Les
membres de la Garde les plus riches payaient des gens plus pauvres pour
les remplacer dans des tâches qui ne les intéressaient pas. En septembre
1793 fut supprimé le bureau particulier pour les gardes nationales du
ministère de la Défense. Ainsi s'acheva l'évolution de la garde vers
l'armée nationale.
Durant les journées de Vendémiaire de l'an IV (octobre 1795), 25 000
insurgés des sections réactionnaires de l'ouest de Paris, composées de
royalistes, s'affrontèrent au canon à cinq mille soldats, sous le
commandement de Barras. Ces derniers l'emportèrent, confirmant
ainsi la supériorité de l'armée sur les gardes nationaux pour maintenir
l'ordre. Le décret du 16 Vendémiaire (8 octobre) décapita la garde
parisienne en supprimant l'état-major général, ainsi que celui des
divisions et des sections. Toute l'organisation hiérarchisée mise en
place par La Fayette fut alors réduite à une juxtaposition de
bataillons, placés sous les ordres du chef militaire de la place de
Paris. Le 16 Vendémiaire, un décret supprima les grenadiers, les
chasseurs, les canonniers et la cavalerie. Ces dernières dispositions
furent étendues à toutes les gardes nationales. De cette façon, le
Directoire voulait maintenir la Garde nationale en dehors de toute
action politique.
En 1799,
on mobilisa à nouveau des citoyens en masse, face à la poussée d'une
nouvelle coalition contre la France. Cette mobilisation fonctionnait par
tirage au sort. Plus de 400 000 hommes furent alors levés.
Le
coup d'État de 1799 [modifier]



Lors du coup d'État de brumaire an VIII de Napoléon Bonaparte, la Garde nationale ne joua pas un rôle de
premier plan. Elle contribua seulement à maintenir l'ordre. À la suite
des guerres de la Révolution, la Garde nationale s'était progressivement
assimilée aux militaires de métier. La Garde nationale sédentaire, qui
maintenait l'ordre à l'intérieur des frontières, était médiocre et
formée de citoyens peu motivés.
La
Garde nationale du Consulat [modifier]



La constitution de l'an VIII consacra l'existence de la Garde
nationale. L'article 48 distinguait la Garde nationale en activité et la
Garde nationale sédentaire. La première, qui comptait essentiellement
les hommes des armées de terres et de mers, était placée sous les ordres
du gouvernement (Art. 47). La seconde ne dépendait que de la loi. En
septembre 1800,
le ministère de l'Intérieur rédigea un projet imposant le service à
tous ceux qui exerçaient les droit du citoyen, mais en autorisant le
remplacement. L'élection fut écartée et il fut prévu la nomination des
officiers par le préfet et celle des sous-officiers par le chef de
bataillon. La Garde nationale était considérée comme impuissante par le
nouveau régime.
Napoléon se méfiait de cette force bourgeoise,
capable de maintenir l’ordre et de réprimer les émeutes aussi bien que
de renverser le pouvoir établi. Le 12 Vendémiaire an XI (3 octobre 1802), un
arrêté des Consuls créait une garde municipale de
2 300 hommes, à Paris, placée sous les ordres de militaires nommés par
le chef de l'État. La mission des gardes municipaux restait à peu près
la même. Leur solde était désormais assurée par une contribution de
1 800 000 francs, payée par la population parisienne. En contrepartie,
les citoyens n'étaient plus tenus de faire un service régulier et
journalier. Cette décision fut bien accueillie. La population se sentait
déchargée d'un service militaire lourdement ressenti. Les artisans et
autres travailleurs ne perdaient plus leur temps à monter la garde ou ne
payaient plus de remplaçants.
La
Garde nationale sous l'Empire [modifier]



Pendant tout le règne de Napoléon, les gardes nationaux ont servi de
réserve à l'armée et ont été mobilisés au gré des guerres de l'Empire.
Ainsi, lors de la reprise de la guerre contre la Prusse, le 17 septembre
1806,
l'empereur ordonna la levée, le 23 octobre, de 3 000 grenadiers et
chasseurs de la Garde nationale de Bordeaux pour renforcer la défense
des côtes. Le décret du 12 novembre 1806, signé à Berlin,
réaffirmait l'obligation de tous les Français âgés de 20 à 60 ans
d'effectuer le service de la Garde nationale. Il en confirmait également
l'incompatibilité pour ceux travaillant dans la fonction publique et
dans l'administration ainsi que pour les ecclésiastiques. Les autres
pouvaient se faire remplacer. Les compagnies de grenadiers et de
chasseurs, composées d'hommes, si possible, de 20 à 40 ans, pouvaient
être appelées à effectuer un service intérieur dans les villes de plus
de 5 000 habitants, ou un service militaire. Dans ce cas, elles étaient
assimilées aux troupes de ligne.
Le 29 juillet 1809, 49 000 Anglais firent une tentative ratée de
débarquement à Walcheren, aux Pays-Bas,
alors aux mains des Français. Cet événement fit prendre conscience à
Napoléon de la menace que représentait un éventuel débarquement anglais
sur les côtes françaises. À partir de 1809, l'empereur décida d'appuyer,
en partie, la protection des côtes et des frontières sur les gardes
nationaux.
Le 14 mars 1812,
un décret demandait le recrutement de 88 cohortes de 888 hommes
recrutés par départements et proportionnellement au chiffre de la
population. Ils étaient chargés de renforcer la surveillance des côtes
et des frontières. Le décret du 12 janvier 1813 absorba
les cohortes de gardes nationaux dans 22 régiments de ligne. Les 88
compagnies d'artilleurs furent incorporées dans le corps impérial de
l'artillerie et leurs effectifs répartis dans des régiments à pied ou
dans les compagnies en service dans la grande armée.
À partir du 21 décembre 1813, la France était envahie. Le 30 décembre
1813 et le 6 janvier 1814 furent pris les décrets levant 101 640
hommes. Ces personnes étaient souvent âgées ou invalides. Le 30 mars 1814, Paris
tombait malgré la participation à sa défense des gardes nationaux. Dans
de nombreuses villes du Sud comme Marseille
ou Bordeaux,
les gardes nationaux royalistes avaient accéléré la chute de l'empire
en agissant pour le retour de la monarchie.
La Garde nationale sous la
Restauration [modifier]



Le 15 mai 1814, le comte d'Artois fut nommé colonel
général des gardes nationales de France. Le général Jean Joseph Dessolles devint son major général
tout en gardant le commandement de la garde parisienne. La création du
poste de colonel général témoignait de la volonté de centraliser la
direction de la Garde nationale. Une ordonnance du 16 juillet 1814
précisait que les gardes nationales ne devaient plus être que
sédentaires. Leur déplacement en dehors de la ville ou du canton ne
pouvait avoir lieu qu'exceptionnellement et serait déterminé par une loi
spéciale. Le but de l'institution était de réunir les hommes les plus
intéressés par le maintien de l'ordre et les propriétaires territoriaux
ou les industriels. Seul étaient admis au service ordinaire ceux qui
pouvaient s'armer, s'habiller et s'équiper. Ils étaient peu nombreux.
Durant les Cent-Jours, les gardes nationales n'offrirent pas
de résistances au retour de Napoléon. Elles n'y jouèrent pas non plus
un rôle crucial.
En 1815, lors du second retour de Louis XVIII, la Garde nationale retrouvait son
organisation de 1814, avec le comte d'Artois à sa tête. Elle
représentait à peu près la seule force sur laquelle pouvaient compter
les préfets.
Le 17 juillet 1816 fut proclamé une nouvelle ordonnance. La Garde
nationale restait une obligation pour tous les Français de 20 à 60 ans,
imposés ou fils d'imposés, au rôle de contributions directes (Art. 3).
Les listes étaient faites par des conseils de recensements composés du
maire et de notables nommés par le préfet (17-20). L'ordonnance
accordait toujours une dispense aux ecclésiastiques, aux militaires et
aux fonctionnaires (23-29). Elle faisait la différence entre le
« contrôle ordinaire » et le « contrôle de réserve » (21). Le premier
concernait les citoyens aisés et le second les citoyens pour qui le
service était une charge et ne pouvaient être requis
qu'exceptionnellement. Les officiers étaient nommés par le roi (7). Le
commandant de la garde communale dirigeait sous l'autorité du maire (6)
et un commandant de la garde d'arrondissement dirigeait sous l'autorité
du préfet (4). Il y avait des mesures restrictives à l'égard de la Garde
nationale, signe que le régime s'en méfiait. Il était interdit de se
réunir pour prendre des délibérations (9). Interdiction pour le
commandant de publier les ordres du jour sans l'autorisation du préfet
(10). Interdiction de prendre les armes et de s'assembler sans ordres
des chefs et de l'administration (35). Il était créé un conseil de
discipline devant juger les fautes et délits des gardes nationaux durant
leur service.
L'œuvre de centralisation de la Garde nationale menée par le comte
d'Artois fut finalement abandonnée par le régime. Le 29 avril 1827, le roi Charles X signait l'ordonnance de licenciement de la
Garde nationale parisienne. Là encore, la méfiance du pouvoir avait
principalement motivé cette décision. Cette mesure fut malgré tout
accueillie avec soulagement par des personnes qui n'avaient plus à faire
leur service. Seul les opposants au régime et les libéraux firent des
protestations.
La Garde
nationale lors de la Révolution de Juillet [modifier]



Le 25 juillet 1830, Charles X publia trois ordonnances qui
provoquèrent la révolution de juillet. Le 29 juillet, La
Fayette, âgé de 73 ans, fut nommé de nouveau à la tête de la Garde
nationale. Il rétablit la Garde nationale parisienne. Le 31 juillet, il
accueillit Louis-Philippe Ier
à l'Hôtel de ville de Paris.
Louis-Philippe passa en revue la Garde nationale de Paris, forte de
60 000 hommes. Devant les acclamations des contribuables en armes, il
s'écria, en embrassant La Fayette : « Cela vaut mieux pour moi que le
sacre de Reims ! » Cela souligne l'importance attachée à la milice
bourgeoise du régime, garante de l'ordre public et de l'alliance de la
monarchie de Juillet et des propriétaires. Le roi confia à La Fayette le
commandement de toutes les Gardes nationales. Elles furent réactivées
dans toute la France pour mettre fin aux échauffourées.
La Garde nationale
sous la Monarchie de Juillet [modifier]



La Garde nationale démontra son importance en décembre 1830, à
l'occasion du procès des ministres de Charles X, où elle parvint à
maintenir le calme dans Paris. Louis-Philippe, qui rendit visite, le 23
décembre, aux douze arrondissements de la garde parisienne pour leur
exprimer ses remerciements, fut soulagé, mais il réalisa aussi le danger
qu'il y avait, pour la monarchie, à dépendre d'une seule force pour
assurer l'ordre public : il demanda au ministre de la Guerre, le maréchal Soult, de réorganiser
sans tarder l'armée de ligne. Il décida également de se débarrasser de
La Fayette, trop peu fiable à ses yeux.
Le 22 décembre, le roi écrivit à La Fayette pour le remercier d'avoir
donné, « dans ces jours d'épreuves, l'exemple du courage, du
patriotisme et du respect pour les lois », mais, en sous-main, il
manœuvra à la Chambre des députés, qui engagea, dès le 24 décembre, le
débat sur l'organisation de la Garde nationale requis par l'article 69
de la Charte de 1830, selon lequel des lois doivent pourvoir « dans le
plus court délai possible » notamment à « l'organisation de la Garde
nationale, avec intervention des Gardes nationaux dans le choix de leurs
officiers ». Or, durant le débat, des députés fidèles du Palais-Royal
démontrèrent que la fonction de commandant en chef de toutes les unités
du royaume était contraire à la Charte et firent voter sa suppression à
la condition de donner à La Fayette « quelque marque de regret et
quelque compensation ». Dès le lendemain, La Fayette démissionna. Le
président du Conseil, Jacques Laffitte, et le ministre de l'Intérieur, Camille de Montalivet, lui-même colonel de la Garde
nationale, cherchèrent à trouver un compromis, mais La Fayette posa des
conditions extravagantes : il voulait la formation d'un nouveau
ministère où n'entreraient que ses amis, la dissolution de la Chambre
des députés et l'abolition de l'hérédité de la pairie. Le 26, il
maintenait sa démission. Louis-Philippe en prit aussitôt acte dans une
brève et sèche lettre de regret. Le Roi nomma alors le général Mouton de Lobau commandant de la Garde nationale.
L'article 69 de la Charte révisée avait renvoyé à une loi
« l'organisation de la Garde nationale, avec intervention des gardes
nationaux dans le choix de leurs officiers ». Venu en discussion le 24
décembre 1830, le projet fut voté le 5 mars par les députés, le 10 par
les pairs, et promulgué le 22. La Garde nationale est chargée de
défendre la monarchie constitutionnelle, la Charte et les droits qu'elle
consacre, pour maintenir l'obéissance aux lois, conserver ou rétablir
la paix et l'ordre publics. En revanche, toute délibération prise par la
Garde nationale sur les affaires de l'État, du département ou de la
commune est une atteinte à la liberté publique et un délit contre la
chose publique et la Constitution (Art. 1).
La Garde nationale est théoriquement composée de tous les Français
âgés de 20 à 60 ans (2-9), mais la loi distingue le service ordinaire et
le service de réserve (19), la répartition entre les deux étant faite
par le conseil de recrutement de la commune, qui n'appelle au service
ordinaire que ceux qui ont les moyens de supporter les frais
d'habillement et d'armement et disposent du temps nécessaire pour le
service. Aussi ne trouve-t-on dans le service ordinaire, le seul qui
soit effectif, que des hommes aisés : ceci donne à la garde son
caractère de milice bourgeoise, rempart des propriétaires contre le
désordre. Force civile, elle est organisée dans chaque commune (4) et
placée sous l'autorité des maires, des préfets et du ministre de
l'Intérieur (6). Le refus du service est puni de quelques jours de
détention.
En province, l'efficacité de la garde nationale restait relative.
Ainsi, lors de la révolte des canuts à Lyon, en
novembre 1831, sur 15 000 gardes nationaux d'appelés, 500 se
présentèrent. Certains étaient même dans le camp de l'insurrection.
Beaucoup de républicains furent élus officiers. La Garde nationale
devenait un foyer d'opposition.
La Garde nationale était aussi un signe d'ascension sociale. Ainsi en
1837, Balzac publia son roman César Birotteau dans lequel le personnage principal Birotteau était un riche parfumeur
qui s'était enrichi et dont les promotions dans la Garde nationale
constituaient un signe d'ascension sociale.
La Garde nationale
et la révolution de 1848 [modifier]



En décembre 1847,
des gardes nationaux de Paris, inscrits dans la douzième légion,
voulurent organiser un banquet réformiste avec comme revendication
d'élargir le suffrage censitaire. Il fut interdit par le ministre de
l'intérieur. Le journal Le
National
répliqua en convoquant le 22 février 1848, place
Madeleine, toute la Garde nationale, sans armes mais en uniforme, pour
former une haie d'honneur aux convives. La Garde nationale n'y répondit
pas.
En février 1848, la Garde nationale fut généralement passive aux
combats. Après le départ de Louis-Philippe Ier,
c'est principalement à la Garde nationale que revint la tâche de
rétablir l'ordre. Le 8 mars, un décret affirmait que « tout citoyen de
21 à 55 ans, ni privé ni suspendu de ses droits civique est garde
national et y exerce le droit de suffrage pour tous les grades
d'officiers ». C'était la confirmation du suffrage universel. Le 25
février, le gouvernement provisoire rétablissait dans tous leur droits
les gardes nationales que la monarchie de juillet
avait dissoutes. Le 26 mars, un décret confirmait que les officiers des
gardes nationaux en province seraient élus dans les mêmes conditions
qu'à Paris. Les colonels ne seraient plus nommés par le gouvernement.
L'insurrection du 15 mai 1848 vit une rupture entre garde nationaux
bourgeois et des parties de gauches. Les insurrections ouvrières de juin
1848 furent surtout réprimées par l'armée et les gardes nationaux
parisiens avaient participé à l'insurrection.
La
Garde nationale sous la deuxième République et sous le second Empire
[modifier]



En janvier 1849,
un décret du président de la République supprima la moitié des
bataillons de gardes nationaux et réorganisa les autres. On se méfiait
de la Garde nationale. Les gardes nationaux mobiles furent finalement et
définitivement licenciés le 31 janvier 1850. Il leur était reproché
leur indiscipline et d'engendrer plus de discorde que d'en résoudre.
Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, la Garde
nationale parisienne, avec à sa tête le général Lawoestine,
n'intervint pas.
Le décret du 11 janvier 1852 prévoyait cette fois la sélection des gardes
nationaux par un conseil du recensement. Le président, lui, nommait les
officiers. En 1853,
les officiers prêtèrent serment de fidélité à la Constitution et
d'obéissance à l'empereur. Napoléon III la cantonne pendant le second Empire dans des
tâches subalternes afin de réduire son influence libérale et
républicaine.
Le 14 janvier 1868 fut votée la loi Niel
qui permettait le création d'une garde mobile, auxiliaire de l'armée
active, pour la défense des frontières et des places fortes ainsi que
pour le maintien de l'ordre intérieur. Elle ouvrait la voie au service
universel avec un engagement massif. Cela était fait en réaction aux
crises extérieures, en particulier celle de la Prusse.
La Garde
nationale dans la guerre contre la Prusse [modifier]



Lors de l'éclatement de la guerre entre la France et la Prusse en
juillet 1870,
la Garde nationale fut d'abord faiblement mobilisée. Le décret du 16
juillet ne concernait que les gardes nationaux habitant les régions
militaires du Nord, de l'Est et de la région parisienne. Il y avait une
absence de préparation. Le 10 août, le parlement votait une loi visant à
compléter les forces des gardes sédentaires et mobiles. Le 18 août
1870, une autre loi y incorporait 40 000 jeunes supplémentaires. Le
décret du 23 août les formait en régiments provisoires d'infanterie et
la loi du 29 août les plaça dans l'armée active. Cela démontrait que la
Garde nationale était utilisée comme un ultime moyen de défense.
La
Garde nationale dans la commune [modifier]


Garde Nationale 220px-Garde_Nationale_1871Garde Nationale Magnify-clip

Cachet d'une pièce administrative (1871)





Le 4 septembre 1870, après la défaite de Sedan et la
capture de l'empereur du 2 septembre, le gouvernement de la défense
nationale est mis en place. Le 6 septembre, tous les électeurs inscrits
de la ville de Paris sont convoqués. Les gardes nationaux, au nombre de
590 000, furent mobilisés pour le reste de la guerre et envoyés
massivement au front. Ils participèrent à la défense de Paris assiégé.
Dès octobre, des gardes nationaux anarchistes firent des actions
anti-gouvernementales. Durant toute la durée du siège, la garde
sédentaire n'apporta aucune aide sérieuse. Des bataillons de gardes
nationaux étaient soumis à la propagande révolutionnaire. Entre le 1er février et le 3 mars 1871, 2 000 délégués
réunis élaborèrent, puis adoptèrent, les statuts d'une Fédération
républicaine de la Garde nationale. Un comité central protesta contre
toute éventuelle tentative de désarmement de la Garde nationale. Elle ne
voulait reconnaître d'autres chefs que ceux qu'elle se donnerait. Le 18
mars, le gouvernement tenta de faire reprendre par l'armée les canons
appartenant à la Garde nationale parisienne. Les gardes participent
alors à la Commune, qui dure du 18 mars au 28 mai 1871, et se termine
dans le sang, avec une grande répression menée par les troupes
gouvernementales.
La fin
de la Garde nationale [modifier]



Le 25 août 1871, suite aux évènements de la Commune, fut votée la
dissolution des gardes nationales dans toutes les communes de France. La
loi du 27 juillet 1872 prévoit que « tout corps organisé en armes et
soumis aux lois militaires, fait partie de l'armée et relève du
ministère de la guerre » (Art. 6). La Garde nationale était ainsi
définitivement supprimée.
Bibliographie [modifier]
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Garde Nationale
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