| | Les généraux Français de l Empire | |
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Coignet
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| Sujet: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:33 | |
| François Étienne Kellermann, également désigné sous le nom de Général Kellermann, ( 4 août 1770 à Metz - 2 juin 1835 à Paris), est un général français de la Révolution française et du Ier Empire, Fils du maréchal François Christophe Kellermann// La révolutionIl commença sa carrière militaire, en entrant comme sous-lieutenant dans le régiment de hussards, commandé par son père François Christophe Kellermann qu’il quitta rapidement, pour suivre en 1791, le chevalier de Ternau, nommé ambassadeur aux États-Unis. Rentré en France en 1793, il se rendit auprès de son père, qui allait reprendre le commandement de l’armée des Alpes et d’Italie; devint son aide-de-camp, fit en cette qualité la campagne des Alpes, assista au siège de Lyon, et partagea la disgrâce de son père quand Robespierre le fit incarcérer à la prison de l'Abbaye. De retour à Metz, auprès de son oncle, Monsieur de Marbois, il fut mis lui-même en état d'arrestation pour avoir correspondu, au sujet de son père, avec la maîtresse de l'hôtel des Princes, laquelle avait eu la lâcheté de livrer sa correspondance à la police. Interrogé par Barthélémy, maire de Metz, il exposa les faits avec franchise, soutint qu'il avait toujours été animé de sentiments patriotiques, et parvint à se justifier en invoquant un écrit qu'il avait publié à son retour d' Amérique, dans lequel il faisait le plus grand éloge des constitutions libres des États-Unis. Mis en liberté quelque temps après, Kellermann se rendit à Grenoble, et réclama auprès des députés de la Convention, Albitte, Nioche, Dubois-Crancé, le commandement du bataillon des chasseurs des Hautes-Alpes, dont il était titulaire. Sur leur refus, il entra comme volontaire dans le 1er Régiment de Hussards. Après l'élargissement de son père, il reprit le commandement de son bataillon qui se trouvait à cette époque à Cagliano, près du Cap Vado, non loin de Savone, et peu de temps après les fonctions d'aide-de-camp avec le grade de chef de brigade. Nommé adjudant-général il reçut l'ordre d'aller rejoindre le général en chef Napoléon Bonaparte, qu'il suivit à Lodi, à Milan et à Pavie. Passé ensuite à la division du général Masséna, il fut chargé, par ce général, de plusieurs reconnaissances, et se trouva avec lui à Bassano, à Arcole, à Rivoli, et à la prise de Mantoue. Au passage du Tagliamento, en l'an V, il fut blessé de plusieurs coups de sabre dans la charge qu'il exécuta avec le général Dugua. Chargé d'aller présenter au Directoire les drapeaux conquis sur l'ennemi, il fut élevé au grade de général de brigade sur la demande formelle de Bonaparte. Il n'avait alors que vingt-six ans. Kellermann commandait l'avant-garde de la division Macdonald, à l'époque de l'entrée du général Mack en Italie ; et fit, sous les ordres de Championnet, cette campagne ou 15 000 Français dispersèrent 60 000 Napolitains, appuyés d'innombrables masses d'insurgés. Placé en avant du village de Nepi, le 23 frimaire an VII ( 13 décembre 1798), il résista à la première colonne, qui l'attaqua avec résolution, et n'ayant avec lui que deux bataillons, trois escadrons de chasseurs et deux pièces d'artillerie légère, il parvint à mettre en déroute 8 000 hommes. [1]Cependant le général ennemi, déterminé à prendre sa revanche, marcha de nouveau contre Kellermann, qui avait à peine 600 hommes d'infanterie, 150 chevaux du 19e de Chasseurs et 2 pièces de canon. Après avoir soutenu cette attaque avec sa bravoure accoutumée, il chargea la colonne napolitaine, la mit en fuite, s'empara de ses caissons, de ses équipages, du trésor de l'armée, puis arriva sous les murs de Rome, où il n'eût point hésité à pénétrer pour enlever le roi de Naples, s'il n'avait craint que les troupes du général Burkard, réunies à celles du comte Roger de Damas, émigré français, ne vinssent lui couper la retraite en se reformant derrière lui. Voulant châtier Viterbe qui s'était révoltée, il se dirigea sur cette ville, et ayant rencontré sur sa route Roger de Damas à la tête de 6 000 hommes, il le défit et l'obligea à chercher son salut dans la fuite. Privé de ces secours, Viterbe se rendit, et les Français, prisonniers depuis un mois dans cette ville, furent rendus à la liberté ; et Kellerman se dirigea vers Rome pour rejoindre l'armée qui était en marche sur Naples. [2] Arrivé le 4 pluviôse an VII sous les murs de Naples, le général en chef chargea Kellermann de se porter du côté de la mer pour s'emparer des forts del Ovo et de Castel Nuovo, qu'il emporta à la baïonnette. Il pénétra le premier au cœur de la ville avec un petit nombre d'hommes, s'empara du point central de résistance des Lazzaroni, dit le Luogo degli Studi, dispersa cette troupe de rebelles et s'avança vers le château Saint-Elme pour délivrer les patriotes napolitains qui s'y étaient réfugiés. Le lendemain, il reçut l'ordre de descendre dans Naples pour prendre possession du château de l'Oeuf, le seul lieu fortifié qui ne fût point encore occupé par nos troupes. Obligé de se rendre aux bains d' Aix-en-Provence, à la suite d'une violente névralgie, il y était depuis quelque temps, lorsque Bonaparte aborda miraculeusement à Fréjus. [3]Chargé, en l'an VIII, par le premier Consul, d'une brigade de grosse cavalerie à l'armée d'Italie, il combattit avec elle à Marengo. Kellermann « fils » se fit connaître le 14 juin 1800 à Marengo avec la charge de cavalerie qu'il mena à la tête de 400 hommes et qui décida de la victoire ; c'est à la suite de cette action qu'il fut nommé général de division. [4]Le général Kellermann décida par cette charge d'une des plus étonnantes victoires des annales militaires françaises. Général de division le 16 messidor an VIII, il reçut, le 23 vendémiaire an XII, la Légion d'honneur, fut chargé d'une inspection de troupes à cheval de l' armée d'Italie, et reçut le commandement de la cavalerie lors de l'invasion du Hanovre. L’Empire En l’ an XIV, il joignit la Grande Armée la veille de la bataille d'Austerlitz où il commandait la cavalerie du I er Corps d'armée sous le maréchal Bernadotte. La rapidité de ses mouvements ayant attiré le régiment des hulans du grand duc Constantin à travers les bataillons français, ce régiment périt presque entier fusillé à bout portant, et le général Essen, qui l'avait conduit, fut mortellement frappé. Il sera ensuite dans la péninsule Ibérique sous le commandement de Junot. En 1807 il fut chargé du commandement d'une division sous Junot, à l'armée expéditionnaire de Portugal. Il participe le 21 août 1808 à la bataille de Vimeiro contre les forces britannico-portugaises; c'est lui qui sera, à la suite de cette défaite, chargé par Junot de solliciter une suspension d'arme. Junot réunit tous les généraux en un conseil de guerre dans lequel on examina la situation de l'armée française, il fut décidé que l'on tenterait une négociation avec les Britanniques, attendu que l'on ne pouvait, avec 20 000 hommes, se maintenir dans un pays en insurrection et en présence d'une armée quadruple de la française. Le général Kellermann, en qui l'habileté ne le cédait point à la valeur, fut désigné pour remplir cette difficile mission. En conséquence, il se rendit le 23 août au quartier général britannique, où il fut reçu par les généraux ennemis avec la plus grande distinction. [5]Dès que la Convention de Cintra eut été ratifiée, l'armée française s'embarqua, le 30 septembre, sur des vaisseaux britanniques avec ses armes, ses munitions, ses bagages, et rentra tout entière dans la Péninsule un mois après en être sortie. En 1809, il remplaça le maréchal Bessières dans le commandement en chef de l'armée septentrionale d'Espagne, et se joignit au corps du maréchal Ney en Galice, avec lequel il effectua l'invasion des Asturies, et battit l'armée réunie par le marquis de La Romana. Il combattit à Alba de Tormes, où il remporta, huit jours après la bataille d'Ocaña, un avantage non moins décisif. Le général Marchand ayant battu le duc del Parque celui-ci, s'étant renforcé, s'avançait sur Salamanque avec une armée de 40 000 hommes. Le général Kellermann, informé de cet événement, abandonna toutes ses positions, excepté Valladolid, atteignit le 26 novembre l'avant-garde du duc del Parque au Carpio, et le força à se retirer sur Salamanque. Le 28, à deux heures après midi, il joignit l'arrière-garde du corps espagnol, qui se repliait dans la direction d' Alba de Tormès, où le duc del Parque avait pris position. Au moment où les colonnes ennemies se formaient, il se précipita sur elles avec sa redoutable cavalerie, en fit un affreux carnage, leur enleva leurs drapeaux, leur artillerie, et dispersa dans les bois, dans les vignes voisines, ceux qu'il ne put atteindre. Destiné à faire partie de l' expédition de Moscou, le général Kellermann fut arrêté en chemin par une maladie grave lorsqu'il se rendait en toute hâte à la Grande Armée. En 1813 il fit la campagne de Saxe avec le corps du maréchal Ney, dont il commandait l'avant-garde au combat de Rippach. À la bataille de Lützen, il soutint le premier choc de l'ennemi, fut blessé et eut trois chevaux tués sous lui. À la bataille de Bautzen, il emporta, à la tête de l'avant-garde du maréchal Ney, le village de Klix, où il eut encore deux chevaux tués sous lui. Enfin, à la bataille de Wachau, en octobre, il culbuta, avec la cavalerie polonaise, la division des cuirassiers du général Lewachow ; mais, entraîné par son ardeur, il tomba au milieu de trois divisions de cavalerie autrichienne de réserve, qui le prirent en flanc, et, portant le désordre dans ses rangs, le forcèrent à se retirer sur les hauteurs de Wachau. En 1814, à l'affaire de Mormant, il battit les troupes du comte de Pahlen, et s'empara de 11 pièces de canon, de 40 caissons et de 20 000 fantassins. Au combat de Saint-Dizier, il contribua à mettre en déroute les colonnes de Winzingerode, qui eurent considérablement à souffrir des charges réitérées de la cavalerie française. La Restauration Après avoir adhéré aux actes du Sénat, il fut, par ordonnance royale du 6 mai 1814, nommé membre du conseil de la guerre pour la garde royale. Inspecteur général pour l’organisation de la cavalerie dans les places de Lunéville et Nancy, le 1er juin, il reçut la croix de Saint-Louis le 2, et, le 23 de la même année, le grand cordon de la Légion d'honneur. Il commandait, lors du retour de l’ île d'Elbe de l’Empereur, une division de cavalerie à l’armée que le duc de Berry devait opposer à Napoléon. Pendant les Cent-Jours, Napoléon lui confia le commandement d’un corps, de grosse cavalerie, avec lequel il prit une part glorieuse à la campagne du mois de juin. En 1815, il reçoit le commandement du III e Corps de cavalerie avec lequel il prend part aux batailles des Quatre-Bras et de Waterloo. On sait que lors de cette dernière bataille, ayant été placé sous les ordres du maréchal Ney, il tentera de modérer les ardeurs de son chef en s'opposant, sans succès, aux charges irréfléchies et désordonnées lancées par celui-ci. Le maréchal Ney, que Napoléon avait chargé de combattre l'armée britannique, était resté une partie de la journée sous l'influence d'une continuelle irrésolution. Si, dès dix heures du matin, il s'était porté sur la position des Quatre-Bras, occupée par la 3 e division belge, nul doute qu'il n'eût écrasé cette division, et qu'il ne fût parvenu à faire subir le même sort aux autres corps de l'armée britannico-hollandaise qui s'avançaient isolément, harassés de fatigue, sur les chaussées de Nivelle et de Bruxelles. [6]. De retour à Paris, il fut chargé, quelque temps après, avec les généraux Gérard et Haxo, d'apporter à Louis XVIII la soumission de l' armée de la Loire. Après avoir hérité du titre de duc et de la pairie du maréchal son père, Kellermann est mort le 2 juin 1835 d'une affection de foie. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:35 | |
| Jean, comte Rapp, né à Colmar le 27 avril 1771 et mort à Rheinweiler, le 8 novembre 1821, est un général d’Empire français. // Origines de Jean Rapp Né à Colmar, Jean Rapp, cousin germain du général de brigade Kessel, suit d'abord de longues études théologiques pour devenir pasteur, mais il ne semble pas avoir la vocation : il est grand, fort, robuste, d'un tempérament bagarreur. En mars 1788, il préfère donc s'engager dans les chasseurs des Cévennes. Il s’enrôla à l’âge de 16 ans dans le 10e Régiment de Chasseurs à Cheval et y fut nommé brigadier-fourrier le 1er janvier 1791, et maréchal-des-logis le 16 mai 1793. Ses faits militaires sous la Révolution française Il avait déjà fait les premières guerres de la Révolution à l’ armée de la Moselle et à celle du Rhin, lorsqu’il obtint le grade de sous-lieutenant le 14 germinal an I. Envoyé à l’ armée des Alpes, il devint lieutenant le 1 er vendémiaire an III. Bientôt après, il passa à l’armée du Rhin. Il ne tarde pas à se distinguer par son courage et sa fougue, tout en collectionnant les blessures, ce qui ajoute à son aura. [1]À la fin de l'année 1796, il devient l'aide de camp de Desaix qui le nomme capitaine (le 29 frimaire an V) et l'emmène avec lui lors de la campagne d'Égypte. Il lui voua, à partir de cette époque, une affection qui ne se démentit jamais. Campagne d'Égypte Il l’emmena avec lui en Égypte, où de nouveaux combats lui valurent de nouveaux succès. Jean Rapp s'y fait remarquer au combat de Sediman, le 7 octobre 1798, en capturant l’ artillerie ennemie, un exploit qui lui vaut d'être promu chef d'escadron. Napoléon Bonaparte le nomme ensuite chef de brigade. [2]À la journée du 3 pluviôse, envoyé en reconnaissance, il marcha sur les avant-postes des Mamelouks, les mit en fuite, pénétra dans le village de Samanhout, et soutint une lutte inégale, dans laquelle il aurait infailliblement succombé, si les carabiniers de la 21 e légère ne l’eussent promptement dégagé. Grièvement blessé d’un coup de kandjar à l’épaule gauche, il se rendit au Caire pour se faire soigner. Élevé au grade de colonel le 26 pluviôse, Rapp suivit son général en Europe. Faits militaires de Jean Rapp sous le premier Empire Après la campagne d'Égypte, toujours dans le sillage de Desaix qu'il vénère, Jean Rapp revient en Europe et il est à la bataille de Marengo, le 14 juin 1800, lorsque Desaix tombe frappé à mort. Il porta au général Napoléon Bonaparte les dernières et patriotiques paroles de ce jeune héros. L’aide-de-camp du vainqueur d’ Offenbourg devint celui du conquérant de l’ Italie le 25 prairial an VIII. Jean Rapp aide de camp de Napoléon Bonaparte Jean Rapp devient alors l' aide de camp du Premier consul, un poste qu'il occupe jusqu'en 1814. À ce titre, il est chargé de nombreuses missions de confiance par Napoléon Bonaparte, en Vendée, en Suisse et en Belgique. Pierre Fontaine, architecte chargé de la rénovation de la Malmaison, note dans son Journal qu'il "surpasse en grossièreté tous ses confrères". Chargé en l’an X d’une mission importante dans les cantons suisses, il somma les insurgés de Berne de suspendre les hostilités, fit évacuer Fribourg qui avait été enlevée pendant l’armistice, et somma la diète de Schwitz d'accepter la médiation que lui offrait le chef du gouvernement français. Le colonel Rapp partit pour Coire au mois de brumaire an XI, fit comparaître devant lui le petit conseil de cette ville et contraignit la municipalité à se dissoudre. Revenu à Paris, il accompagna le premier Consul dans son voyage en Belgique, obtint le brevet de général de brigade le 11 fructidor an XI, puis il se rendit sur les bords de l’ Elbe, pour y faire élever des redoutes et prendre des mesures défensives en cas d’un débarquement des Anglais. À son retour en France, créé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, il en devint commandeur le 25 prairial suivant. Au mois de germinal an XIII, il épousa, par ordre de l’Empereur, mademoiselle Vanderberg, fille d’un riche fournisseur [3] Austerlitz [modifier]Le général Rapp informant l'Empereur de sa charge victorieuse contre la Garde impériale russe à la bataille d'Austerlitz Il se distingua sur le champ de bataille d’Austerlitz. Ce fut lui qui, sur les hauteurs de Pratzen, vengea la défaite d’un bataillon du 4e de Ligne et du 24e Léger, que les fausses manœuvres de leurs chefs avaient livrés au fer de l’ennemi. Rapp et ses 375 mamelouks de la cavalerie de la Garde chargent les Russes en criant : « Faisons pleurer les dames de Saint-Pétersbourg ». Il effectue une charge mémorable à Austerlitz en prenant la tête des Mamelouks et des grenadiers à cheval et en sabrant les Chevaliers-Gardes de la Garde impériale russe. Il porta le désordre dans ses rangs, fit prisonnier le prince Repnin, l’un des colonels des chevaliers-gardes, et s’empara de l’artillerie et de tous les bagages des troupes qui lui étaient opposées. [4]Promu général de division, la campagne de Prusse et de Pologne, en 1807, fournit au général Rapp de nombreuses occasions d’y déployer sa valeur chevaleresque. Chargé de poursuivre les fuyards après la bataille d'Iéna, le 14 octobre 1806, il pénétra parmi les premiers dans Weimar. À Naziesk, il tailla en pièces le corps de cavalerie du général russe Kaminskoi. Enfin, le 26 décembre, au cours de la difficile bataille de Golomyn, il soutint une lutte opiniâtre contre des masses d’infanterie et eut le bras gauche fracassé par une balle. Il n’était pas encore guéri de sa blessure quand il remplaça, le 2 juin, dans le poste de gouverneur de Dantzig, le maréchal Lefebvre qui venait de s’emparer de cette place. Le 23 décembre de la même année, il fut créé chevalier de la Couronne de fer. Il sauve la vie de Napoléon Ier à plusieurs reprises Pendant deux ans il exerça les fonctions importantes de gouverneur de Dantzig ; les habitants lui décernèrent une épée enrichie de diamants sur laquelle on lisait une inscription, et Napoléon le nomma, le 1er août 1809, comte de l'Empire avec une dotation de 25 000 francs sur le domaine de Hitzacher situé en Hanovre. La guerre se ralluma cette année dans le Nord avec une nouvelle fureur : la Bavière est envahie par les Autrichiens ; Napoléon accourt à la rencontre de l’ennemi. L’armée française triomphe à Eckmühl, à Ebersberg, et se porte rapidement sur Vienne. Pendant qu’elle s’avance sur les rives du Danube, les Autrichiens descendent ce fleuve par l’autre rive. Jean Rapp est toujours aux premiers postes, sur la ligne de feu : à Essling, le 20 mai 1809, c'est lui qui charge à la tête des fusiliers de la Garde impériale et rétablit la situation. [5]À Schönbrunn, le 12 octobre 1809, Jean Rapp empêche le jeune Frédéric Staps d'assassiner Napoléon. Revenu à Paris en 1810, à l’époque du divorce de Napoléon avec Joséphine de Beauharnais, Rapp ne craignit pas de blâmer la conduite de son maître, et reçut, en récompense de sa franchise, l’ordre de retourner dans son gouvernement de Dantzig. Il n’en fut pas moins créé grand officier de la Légion d'honneur le 30 juin 1811. Il donna toutefois une nouvelle preuve de sa sincérité à l’Empereur en condamnant l’expédition projetée au-delà du Niémen, dont il prévoyait les funestes résultats. Les troupes françaises marchent sur le Niémen, le franchissent, culbutent les Russes à Ostrovno, à Smolensk, et arrivent à la Moskowa, où l’armée ennemie avait rassemblé la plus grande partie de ses forces, évaluées à 130 000 hommes. Il est blessé de quatre balles à la bataille de la Moskowa ( 5- 7 septembre 1812). [6]Quoiqu’il ne fût pas remis de ses blessures, on le vit se signaler de nouveau à la bataille de Maloyaroslavets, où il eut un cheval tué sous lui. Il sauve encore une fois la vie de l'Empereur en repoussant une attaque de Cosaques à Gorodnia. Il est à nouveau blessé au passage de la Bérézina en combattant en arrière-garde aux côtés de Michel Ney. Il concourut à sauver l’artillerie française qui se trouvait compromise sur ce point, et y reçut sa vingt-quatrième blessure. Napoléon Ier l’envoya ensuite prendre le commandement de Dantzig, où il devait soutenir pendant près d’un an un des sièges les plus mémorables que nous offrent les annales de la guerre. Le 12 janvier 1813, il s'enferme à Dantzig et soutient un siège très dur puisqu'il ne capitule que le 29 novembre 1813. [7] L’Empereur récompensa le dévouement de Rapp en le nommant commandant en chef du 10 e corps de la grande armée le 12 mars suivant, et grand-croix de la Réunion le 3 avril de la même année. Le général Rapp eût peut-être lassé, par ses vaillantes sorties, les forces réunies des Russes, commandées par le duc de Wurtemberg, si la famine, une épidémie cruelle, et l’hiver avec ses pluies et ses glaces, ne lui eussent enlevé les deux tiers de son armée. Jaloux de conserver à la France le reste des braves qui l’avaient si bien secondé, le général français se décida à entrer en négociations pour la reddition de la place. Le 27 novembre, il conclut une convention honorable qui portait en substance, que le 10 e corps rentrerait en France avec son artillerie, ses armes et tous ses bagages. Déjà tous les alliés étaient sortis de Dantzig, lorsque le général Rapp apprit que l’empereur Alexandre refusait de ratifier la capitulation et que la garnison serait conduite en Russie jusqu’à son parfait échange ; Rapp protesta avec énergie, mais fut forcé de se soumettre. Ce fut à Kiev, en Ukraine, qu’il apprit les événements de 1814. Il revint à Paris au mois de juillet suivant et y fut accueilli avec distinction par Louis XVIII. Créé chevalier de Saint-Louis le 3 août, il obtint le grand cordon de la Légion d'honneur le 23 du même mois. Sous les Cent-Jours Après avoir montré une certaine hésitation à se rallier à Napoléon pendant les Cent-Jours, Jean Rapp est élu député du Haut-Rhin. En mars 1815, Rapp se rangea sous les drapeaux de son ancien souverain, qui le nomma le 16 avril commandant en chef de l’armée du Rhin, et pair de France le 2 juin suivant. L’armée dont il se hâta de prendre le commandement, forte de 18 900 hommes, devait défendre, de concert avec le corps du Haut-Rhin et de la Moselle, la chaîne des Vosges, depuis Belfort jusqu’à Bitche. Le désastre de Waterloo rendit inutiles ses dispositions et ses efforts. Lorsque les soldats apprirent la défaite de l’ armée du Nord et l’ abdication de Napoléon, un découragement universel s’introduisit dans leurs rangs. [8] Sous la Restauration [modifier]Après Waterloo, Jean Rapp est tenu à l'écart quelque temps, car il a résisté aux assauts ennemis jusqu'en juillet 1815. Après le licenciement, le général Rapp se retira en Argovie (Suisse), où il fit, en 1816, l’acquisition du château de Wildenstein. Lorsque le danger des réactions fut passé, il revint en 1817 à Paris. Une ordonnance royale du 22 juillet 1818 le mit en disponibilité. Créé pair de France par Louis XVIII le 5 mars 1819, il fut nommé, quelque temps après, premier chambellan et maître de la garde-robe en 1820. Le 8 novembre 1821, Jean Rapp meurt à Rheinweiler, en pays de Bade, d'un cancer à l'estomac. Titre, Décorations, Honneurs Titre de noblesse d'Empire Honneurs Distinctions 23 août 1814 : grand cordon de la Légion d'honneur | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:37 | |
| Édouard Jean-Baptiste Milhaud, fils de Louis Amilhaud et de Marguerite Daudé, né à Arpajon-sur-Cère le 10 juillet 1766 et mort à Aurillac ( Cantal), le 8 janvier 1833, est un homme politique français, général d’Empire, et comte d'Empire. // Sous la Révolution françaiseÉlève du génie maritime en 1788, et sous-lieutenant dans un régiment colonial en 1790, ses principes politiques le firent nommer en 1791, commandant de la garde nationale d' Aurillac, et en 1792, il est élu député de la Convention par le département du Cantal. À cette dernière époque, il servait en qualité de capitaine; nommé au mois de juillet dans les chasseurs à cheval. Il siège aux côtés des Montagnards, il fréquente de façon assidue le Club des Jacobins. En janvier 1793, lors du Procès de Louis XVI, il vote la mort du roi, il défend Jean-Paul Marat attaqué par les Girondins, il défend le projet de la République universelle Jean-Baptiste Cloots. Appelé à prononcer sur la peine à infliger à Louis XVI : « Je n'ose croire, dit-il, que de la vie ou de la mort d'un homme dépende le salut d'un État. Les considérations politiques disparaissent devant un peuple qui veut la liberté ou la mort. Je le dis à regret, Louis ne peut expier ses forfaits que sur l'échafaudj sans doute, les législateurs philanthropes ne souillent point le Code d'une nation par l'établissement de la peine de mort ; mais pour un tyran, si elle n'existait pas, il faudrait l'inventer. Je déclare que quiconque ne pense pas comme Caton n'est pas digne d'être républicain. Je condamne Louis à la peine de mort, et je demande qu'il la subisse dans les vingt-quatre heures. » Envoyé en mission à l’ armée du Rhin puis au mois de mai 1793, comme commissaire à celle des Ardennes il s'y montre sans pitié, nettoyant les états-majors des nobles et taxant les riches. De retour à Paris, au mois de frimaire an II, et accueilli avec faveur par les jacobins, quelques succès de tribune l'égarèrent jusqu'à faire entendre des paroles, qui, plus tard, lui ont été souvent reprochées : « II faut, dit-il un jour, que la France lance sur des vaisseaux la tourbe des ennemis de l'humanité, et que la foudre nationale les engloutisse dans le gouffre des mers. » Envoyé, le 9 nivôse, à l' armée des Pyrénées orientales : il y remet de l'ordre avec l'aide de Dugommier et de son collègue conventionnel Pierre-Aimable de Soubrany, il envoie d'une façon injuste le général d'Aoust comparaître devant le Tribunal révolutionnaire, qui périt sur l'échafaud. Rappelé au commencement de l'an III, et nommé membre du Comité militaire de la Convention, il fut chargé, comme rapporteur, de soutenir d'importantes propositions, et le talent avec lequel il s'acquitta de cette tâche permet de croire qu'il aurait été apte à devenir un habile administrateur. Adopte un nouveau prénom, celui de «Cumin» qu'il trouve dans le calendrier républicain. Après la mort de Maximilien de Robespierre le 28 juillet 1794, il rentre à Paris. Quand Jean-Baptiste Carrier est attaqué à la Convention, Édouard Jean-Baptiste Milhaud, dont il est cousin, prend sa défense et est le seul député à voter contre sa mise en accusation. Sous le Directoire [modifier]La réaction thermidorienne ayant pris un caractère de persécution et de vengeance, son arrestation, proposée par Girardin (de l'Aude), eût été prononcée s'il n'eût été défendu par ses collègues du Comité militaire. Milhaud, que la Constitution de l'an III excluait de la représentation nationale, à cause de son âge (il n'avait pas 30 ans), et qui, d'après des documents certains, avait été nommé chef d'escadron au 20 e chasseurs le 22 juillet 1793, reprit du service, le 5 nivôse an IV, comme chef de brigade du 5 e dragons, employé à l' armée d'Italie. En 1795, après la séparation de la Convention thermidorienne, Édouard Jean-Baptiste Milhaud réintègre l'armée, il se distingue à l’ armée d'Italie. Il se signala la première fois, le 21 fructidor ; passant à la nage la Brenta, il coupa la retraite à un corps autrichien de 000 hommes, lui fit mettre bas les armes, prit 8 pièces de canon, 15 caissons, un étendard et 6 drapeaux. Le lendemain, à la bataille de Bassano, il chargea l'arrière-garde ennemie avec 200 dragons, culbuta un bataillon du régiment de Wurmser, enfonça un bataillon hongrois, puis, s'étant emparé du grand parc d'artillerie autrichienne, composé de 40 pièces de canon et de 200 caissons, il fit servir par ses dragons 4 de ces pièces contre une division ennemie qui s'avançait pour lui enlever sa conquête. Au combat de Saint-Michel, dans les gorges du Tyrol, il reçut une blessure à la tête. L'année suivante, tandis qu'il combattait ainsi pour la défense et la gloire de la patrie, Harmand, député de la Meuse au conseil des Anciens, revint sur les accusations qui avaient été portées contre lui après le 9 thermidor, et demanda un examen sévère de sa mission dans les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin; malgré les efforts des thermidoriens, cette proposition fut écartée de nouveau par un simple ordre du jour. Il prit une part active aux événements des 18 et 19 brumaire an VIII, non comme commandant les troupes envoyées au Luxembourg pour y tenir prisonniers les membres du Directoire, mais, le 18, comme chef d'état-major de Lannes, au palais des Tuileries, et, le 19, comme remplissant auprès de Murat les mêmes fonctions à Saint-Cloud. Sous le Consulat et le Premier Empire Nommé général de brigade le 5 janvier 1800, et employé à l' armée d'Angleterre, il eut, le 11 ventôse, le commandement de la 8 e division militaire ( Vaucluse), fut envoyé à l' armée du Midi, le 5 floréal an IX, et dans la République italienne le 1 er vendémiaire an XI. Le 18 messidor de la même année, le premier Consul lui donna le commandement militaire de la République ligurienne, et le fit membre et commandeur de la Légion d'honneur les 49 frimaire et 23 prairial an XII. En l'an XIII, le général Milhaud servit à l' armée des côtes de l'Océan depuis le 29 messidor jusqu'au 4 e jour complémentaire, époque à laquelle il rejoignit la grande armée d'Allemagne. Attaché au corps du prince Murat, il s'empara de Lintz, le 10 brumaire an XIV, après un engagement assez vif, battit l'ennemi le lendemain au village d' Aster, le culbuta, le poursuivit, et lui fit 200 prisonniers. Le 23, faisant l'avant-garde du maréchal Davout, il poussa l'ennemi sur la route de Braunn jusqu'à Wolfkersdorf, fit 600 prisonniers et s'empara d'une nombreuse artillerie. Le 28 octobre 1806, il força les 6 000 hommes du corps du prince Hohenlohe à capituler, et fut promu au grade de général de division le 30 décembre de la même année. En 1807, il fut à Eylau et à Creutzbourg. Envoyé en Espagne en 1808, il dispersa, le 19 novembre, un bataillon d'étudiants près de Valverde, entra, le 23, dans Palencia, battit, le 22 décembre, la bande de l' Empecinado et dispersa la junte insurrectionnelle de Molina d'Aragon. Le 28 mars 1809, le lendemain du combat de Ciudad-Réal, où le général Sébastiani défit 15 000 Espagnols qui gardaient les défilés de la Sierra-Morena, Milhaud poursuivit les fuyards dans la direction d' Asmagro et leur fit éprouver une perte considérable. Le 18 novembre suivant, attaqué à Ocana par l'avant-gardede l'armée espagnole, il la repoussa vigoureusement, et à la bataille de ce nom, à la tête de l'une des brigades de sa division, il obligea une colonne ennemie à rendre ses armes et à lui livrer toute son-artillerie. Le 4 décembre, il atteignit à Huerès, et dispersa de nouveau les guérillas de l'Empecinado. En 1810, commandant l'avant-garde du 4 e corps, il sabra, le 4 février, entre Anteguerra et Malaga, un corps d'infanterie considérable, et cette action, mentionnée avec éloges dans le rapport du général Sébastiani au maréchal Soult, valut à Milhaud le titre de grand officier de la Légion d'honneur que Napoléon Ier lui conféra le 22 juin suivant. Il l'avait déjà créé comte de l'Empire quelque temps auparavant. Mis en disponibilité le 17 novembre 1811, il reçut le 10 juin 1812, le commandement de la 25 e division militaire. Appelé, le 6 juillet suivant à la grande armée de Russie, il livra, le 10 octobre 1813, dans la plaine de Zeitz, l'un des plus beaux combats de cavalerie dont fassent mention les Annales militaires françaises, et dans lequel il détruisit entièrement les régiments de dragons autrichiens de Latour et de Hohenzollern, ainsi que les chevau-légers de Kaiser. L'Empereur, sur le rapport qui lui fut adressé de cette affaire, plaça sous les ordres de Milhaud le 5 e corps bis de cavalerie, à la tête duquel celui-ci battit, le 24 décembre, à Sainte-Croix, près de Colmar, le corps des partisans du général autrichien Scheibler, et tailla en pièces, le 27 janvier 1814, à Saint-Dizier, la division de cavalerie du général Landskoy. Il se distingua aux combats de Marmont et de Valjouan, et chassa, du village de Villars, la cavalerie légère du prince de Wurtemberg. Obligé de se retirer, le lendemain, devant le corps de Giulay, il opéra sa retraite en bon ordre sur Fontette, où il rejoignit le duc de Tarente, et conduisit les débris de son corps dans le département de la Seine-Inférieure. Ce fut de Rouen que, le 8 avril, adhérant, tant en son nom qu'en celui de ses compagnons d'armes, aux actes du Sénat, il écrivit au président du gouvernement provisoire : « Nous voulons, pour le bonheur de la France, une constitution forte et libérale, et, dans notre souverain, le cœur de Henri IV. » Fait chevalier de Saint-Louis, le 1 er juin, et le même jour inspecteur général de la 15 e division militaire, il mit, néanmoins, l'empressement le plus généreux, au 20 mars 1815, à offrir ses services à l'Empereur, qui lui confia le commandement d'un corps de cuirassiers, qui, guidé par lui, se couvrit de gloire aux batailles de Fleurus et de Waterloo : « Napoléon était un de ces génies d'où sort le tonnerre. Il venait de trouver son coup de foudre. Il donna l'ordre aux cuirassiers de Milhaud d'enlever le plateau de Mont-Saint-Jean. » [1]Toutefois on a lieu de s'étonner que le général Milhaud ait été, après la bataille du mont Saint-Jean, l'un des premiers officiers généraux et peut-être le premier à offrir ses services à Louis XVIII. Nous ajouterons que, proscrit comme régicide par la loi du 12 janvier 1816, et rayé du contrôle de la Légion d'honneur le 2 mars de la même année, il obtint un sursis indéfini et fut réintégré dans l'Ordre le 29 décembre 1817. Sous Louis-Philippe Ier En 1830, Édouard Jean-Baptiste Milhaud se rallie à Louis-Philippe Ier. Placé dans le cadre de réserve le 7 février 1831, admis au traitement de réforme, comme n'ayant pas le temps suffisant pour la liquidation de sa retraite, le lieutenant-général comte Milhaud mourut à Aurillac le 8 janvier 1833. Son nom est inscrit sur l' arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:40 | |
| Pierre Claude Pajol[1] (né Pajot) ( 3 février 1772 - Besançon ✝ 20 mars 1844 - Paris), grande figure de la cavalerie légère de Napoléon Ier, était un général d'Empire et homme politique français du XIXe siècle. //Article principal : Prise de la Bastille. D'une famille honorable de la bourgeoisie, qui occupait une belle position dans la magistrature, et fils d'un avocat au barreau du parlement de Besançon, Pierre Claude Pajol étudiait le droit à l' université de cette ville lorsque différents duels qu'il eut avec des officiers de la garnison, et dont il se tira avec honneur, l'obligèrent à s'éloigner. Il quitta Besançon pour faire son droit à Paris. Arrivé à la capitale le 15 avril 1789, il suivit le torrent des idées nouvelles, et s'occupa beaucoup moins de ses études que des événements qui se préparaient alors. Le renvoi de Necker jeta la consternation dans Paris. Le 12 juillet le peuple commença à sonner le tocsin, à prendre une cocarde tricolore, à courir aux armes : le jeune Pajol se mêla à ce mouvement. Nommé commandant d'une des sections de la compagnie formée dans le quartier Saint-Victor qu'il habitait, il se rendit avec elle sur la place Louis XV, où elle se joignit à beaucoup d'autres corps du même genre, dont l'organisation avait été improvisée, et aussi aux gardes-françaises qui venaient de se déclarer pour le peuple, en tirant sur la cavalerie du prince de Lambesc et en la chassant de la place. Le lendemain on continua de sonner le tocsin et de s'armer. M. Pajol fit partie des volontaires qui se formaient au Palais-Royal : et comme il était d'une haute stature et montrait beaucoup d'activité, on le nomma sergent d'une de ces compagnies qui se réunirent à celles de la Basoche et des Tailleurs et à une masse considérable de peuple et d'ouvriers. Toutes ces colonnes d'insurgés se rendirent, avec M. Pajol, à l' Hôtel des Invalides. On fouilla les caves et l'on y trouva 30 000 fusils, avec lesquels le peuple et la garde nationale s'armèrent. On prit aussi les canons qui étaient sur l'esplanade, et, les plaçant en tête, on marcha le long des quais jusqu'à l' Hôtel-de-Ville. 1789. Officier de l'armée révolutionnaire Pajol s'enrôla, en 1791, dans le 1 er bataillon des volontaires du Doubs, et il y devint sergent-major le 1er juin de la même année. Le comte de Narbonne, ministre de la Guerre en décembre 1791, ayant eu l'occasion, lorsqu'il commandait en chef les gardes nationales de la Franche-Comté, d'apprécier les heureuses dispositions du jeune Pajol pour la carrière des armes, lui envoya le brevet de sous-lieutenant au 82e régiment d'infanterie, ci-devant Régiment de Saintonge, le 12 janvier 1792. Lieutenant le 27 mai de la même année, il combattit, le 20 septembre suivant, à Valmy. Passé dans le corps de grenadiers, surnommé l'armée infernale, le premier, il pénétra dans Spire et reçut à cette affaire une blessure à la main gauche, qui ne l'empêcha pas de marcher sur Worms. Il servait alors à l' armée de Mayence. Custine, qui la commandait, le chargea d'éclairer l'aile gauche de l'armée : il partit du camp d' Ebersheim, dans la nuit du 13 octobre, avec 100 hommes, enleva, chemin faisant, Neustadt, Turckeim et Alsey, et arriva devant la place avant la cavalerie. Pajol assista donc au premier siège de Mayence. La place ayant capitulé, le 21 du même mois, il continua de s'avancer en éclaireur jusqu'à Francfort, entra dans cette ville, etconcourut, le 8 novembre, au succès que le général Houchard obtint sur les Prussiens près de Limbourg. Il se distingua d'une manière non moins brillante, le 6 janvier 1793, à la bataille d'Hochheim, ainsi que le 4 avril, pendant une sortie de la garnison de Mayence ( second siège de Mayence). Quoiqu'il eût eu le bras gauche fracturé dès le commencement de l'action, il continua son service. Forcé de rentrer dans Mayence, que les Prussiens investirent, il reçut l'ordre, le 8 avril, de faire une sortie de nuit, à la tête de 2 compagnies, et de s'emparer d'une des redoutes de Biebrich, défendue par 150 Hessois et trois pièces de canon. Quoique grièvement blessé dans cette vigoureuse affaire par un biscaïen qui lui fractura le bras gauche, il n'en ramena pas moins dans la place les 150 Hessois prisonniers et les trois pièces de canon. Instruits de cette belle conduite, les membres de la Société des amis de la liberté et de l'égalité de Besançon, lui adressèrent l'extrait suivant du registre de leurs délibérations : « Il a été délibéré qu'on enverrait une députation de douze sociétaires au citoyen Pajol, lieutenant au 82e régiment, pour lui témoigner la satisfaction des vrais amis de la liberté et de l'égalité, sur l'intrépidité et le courage qu'il a montrés à Mayence, où il a été grièvement blessé, et qu'il lui serait envoyé une couronne civique. »
En 1793, au cours du siège de Mayence, il est de nouveau blessé. Prisonnier, il est libéré lors de la capitulation de la forteresse et revient se soigner à Besançon. Après sa guérison, Kléber, alors commandant en chef l' armée de Sambre-et-Meuse, admit le lieutenant Pajol à son état-major, en qualité d' aide de camp, le 1er prairial an II ( janvier 1794). Il se lie alors d'amitié avec Ney qui est adjudant général dans le même état-major). Il justifia cette marque d'estime par la valeur qu'il déploya, le 28 prairial ( 18 juin), au combat de Trazegnies (également appelé bataille de Marchiennes, dite du brouillard) ; le 8 messidor, à Fleurus, où il eut un cheval tué sous lui ; le 13, à l'enlèvement des redoutes des postes du mont Palissel et du bois de Haré ; le 27, à la prise de vive force du poste de la Montagne de Fer, près de Louvain, puis à la bataille d'Esneux, au passage de la Roer et au siège de Maastricht. Kléber, pour le récompenser de ses bons services, l'envoya présenter à la Convention nationale les trophées de cette rapide campagne. Présenté à celle assemblée, le 22 brumaire an III : « Je viens, dit-il, déposer au sein de la Convention , 36 drapeaux que l'armée de Sambre-et-Meuse vient tout récemment d'enlever à nos ennemis : l'un leur a été arraché au mont Palissel, 4 au fameux combat d'Esnen, et les 33 autres ont été déposés sur les glacis de Maastricht, devant les soldats de la liberté.[2] »
La Convention accueillit par de vives acclamations et le discours et l'orateur, qui, admis aux honneurs de la séance, reçut du président l'accolade fraternelle. Nommé capitaine au 6e d'infanterie légère le 28 pluviôse an III ( 1795), il rejoignit Kléber. Ce général, qui méditait alors le passage du Rhin, l'envoya rassembler, en Hollande, des bateaux nécessaires à cette opération, laquelle eut lieu les 19 et 20 fructidor ( 5 septembre 1795), à Ordingen et à Heck-el-Kamp. Pendant l'action, le capitaine Pajol et le général Lefebvre, commandant les grenadiers réunis pour cette entreprise, traversèrent le fleuve les premiers, et repoussèrent les troupes qui garnissaient la rive opposée, tandis que le reste de l'armée effectuait sou débarquement. Il eut encore l'occasion de se signaler au passage de la Vupper, à celui de la Sieg et à la bataille d'Ukerath. Le 4 e jour complémentaire, il reçut une balle au bas-ventre, et perdit un cheval au passage de la Lahn. Passer à l' armée du Rhin sous Moreau, Pajol, qui avait été fait chef de bataillon le 20 pluviôse an IV ( 9 février 1796), chargea, pendant la bataille d'Altenkirchen, le 16 messidor, à côté du général Richepanse, une colonne ennemie à laquelle il fit éprouver une perte de 3 000 hommes et de 12 pièces de canon. Durant cette campagne, il ne cessa de donner des preuves d'intrépidité, principalement au combat de Friedberg, devant Francfort, où son cheval tomba sous lui, frappé par un boulet ; le 17 fructidor, à la prise de Bamberg ; le 21, à celle de Forchheim ; le 30, à Salzbach et aux autres combats du Naab et de Schweinfurt. Pajol en uniforme de hussard. Le commandant Pajol entra, le 5 thermidor an V, dans le 4e régiment de hussards. Passé avec son corps à l' armée du Danube, il mérita, au passage du Rhin, effectué le 10 ventôse an VII, les éloges du général en chef Jourdan. Pendant la retraite de l'armée, il eut un cheval tué sous lui à la bataille d'Ostrach, le 1er germinal ; le 5 du même mois, à Liebtingen, il mit en déroule, avec 2 escadrons, l'infanterie ennemie, et contraignit 2 bataillons à mettre bas les armes. Le soir de cette même journée, s'étant précipité le premier au milieu de la cavalerie autrichienne, son cheval tomba blessé mortellement, et lui-même, atteint d'un coup de sabre, eût succombé, si, s'élançant sur un cheval démonté, il ne se fût frayé un passage à travers les rangs ennemis. Chargé ensuite de protéger le mouvement rétrograde de l'armée, il prit position au débouché de Furtwangen et de Triberg, sans avoir été entamé, quoique sans cesse harcelé par des forces supérieures. La nuit suivante l'armée continua sa retraite ; le chef d'escadron Pajol ne fut point prévenu, et ce ne fut que le matin qu'entouré d'ennemis qui le sommaient de se rendre il put apprécier sa position désespérée. Ne prenant conseil que de son énergie, le brave commandant se dégagea par une charge des plus audacieuses au milieu des rangs autrichiens, se fraya un passage l'arme au poing, et ramène par la Forêt-Noire ses troupes jusqu'à Offenbourg, où il rejoignit l'armée sans avoir éprouvé, de pertes considérables. Pajol fit la campagne de 1797 sous Hoche, comme officier d' état-major. Quelque temps après, Kléber ayant pris le commandement de l'aile gauche de l' armée d'Angleterre, qui forma celle d'Égypte, écrivit à M. Pajol et au colonel Mortier de venir le rejoindre à Toulon pour s'y embarquer et servir de nouveau près de lui. Ces deux officiers partirent ensemble de Coblentz ; mais arrivés à Lyon, ils apprirent que l' expédition était partie pour l'Égypte. Ne pouvant espérer la rejoindre. À la seconde Coalition ( 1799), envoyé avec son régiment à l' armée d'Helvétie, le commandant Pajol fut nommé, le 6 prairial ( 25 mai 1799), par le général en chef Masséna, chef de brigade sur le champ de bataille où il venait de se distinguer par une action des plus extraordinaires : ayant eu son cheval tué dans une charge en avant de Winterthour, il tomba au pouvoir des Autrichiens. le capitaine Gérard (depuis Maréchal de France et Grand chancelier de la Légion d'honneur), rallia son escadron, charga l'ennemi et délivra son commandant, qui, dépouillé de ses vétements, monta un cheval de prise, ranima l'ardeur de ses cavaliers et tomba sur les Autrichiens, dont il fut un horrible carnage. Il se distingua à la deuxième bataille de Zurich et dans la poursuite de Souwarow. Membre de la Légion d'honneur ( 19 frimaire an XII), et mis à la tête du 4e hussards, il fit la campagne de 1805 en Autriche, se signala à Ulm, aux ponts de Vienne et à Austerlitz, puis en 1806Le 29 messidor, le Directoire continua sa promotion, et l'investit du commandement du 23 e régiment de cavalerie. Le 3 thermidor, appelé à celui du 6e régiment de hussards, et employé à l' armée d'Italie, sous Schérer, son régiment fut presque entièrement détruit dans la retraite qui suivit la perte de la bataille de Novi, à l'issue de laquelle il revint en France pour réorganiser son corps. Bientôt après, le gouvernement l'envoya à l' armée du Rhin, sous les ordres de Lecourbe, dont il forma l'extrême avant-garde. Mœskirch, Biberach, Stockach, Höchstädt, furent témoins de son courage. Il surprit, le 9 thermidor an VIII, à Neubourg, un régiment de cuirassiers autrichiens, fit 300 prisonniers et détruisit le reste. Moreau lui fit des éloges pour sa conduite à la bataille de Hohenlinden, lui décerna un sabre d'honneur, et lui confia la défense des gorges du Tyrol. Ce fut le chef de brigade Pajol qui entra le premier dans Füssen, après avoir culbuté l'infanterie ennemie et l'avoir jeté dans le Lech. La paix de Lunéville ramena cet officier supérieur en France. La Légion d'honneur ayant été fondée, il devint membre de cet ordre le 19 frimaire an XII, et officier le 25 prairial de la même année. Il reçut ordre d'aller s'embarquer avec son régiment au Helder pour faire partie de l'expédition d'Angleterre mais après avoir passé six semaines à bord des bâtiments, il fut appelé à la Grande Armée en l' an XIV. Il était, en 1805, au 2 e corps de Marmont dans la division de cavalerie de Lacoste avant de passer sous les ordres du maréchal Davout. Il fit la campagne de 1805 en Autriche, se signala à Ulm, à Leoben, aux ponts de Vienne et à Austerlitz. La charge des hussards à la bataille d'Heilsberg. Il prit à cette époque la tête de " l'Infernale", la 1 re brigade de la division Lasalle ( 5e et 7e Hussards et 3e Chasseurs). Pendant la campagne de 1806, en Prusse, il se fit remarquer à Iéna, dans le corps Joachim Murat, grand-duc de Berg. L'Empereur l'éleva au grade de général de brigade après Eylau, par décret du 10 mars 1807. Le 9 juin suivant, il se fit remarquer à l'affaire de Guttstadt. Le 12, à Heilsberg, il eut un cheval tué sous lui, et soutint avec sa brigade la charge de toute la cavalerie ennemie, ce qui donna le temps à la cavalerie française de se rallier. Après la bataille de Friedland il passa le premier la Pregel, harcelant sans cesse l'ennemi avec lequel il entra à Tilsitt. Là, le prince Bagration lui remit, de la part de l' empereur de Russie Alexandre Ier, pour les faire parvenir à Napoléon, les propositions de l'armistice qui précéda la conclusion de paix de Tilsitt. Autorisé à porter la décoration de l' ordre du Lion de Bavière en 1808, il eut le commandement de toute la ligne d'avant-poses sur la frontière de Bohême, et reçut, au mois d' avril 1809, du feld-maréchal Bellegarde, la déclaration de guerre de l' Autriche. En même temps, assailli sur tous les points, il contint l'ennemi avec 2 000 hommes de cavalerie jusqu'à ce que le maréchal Davout eût rassemblé son corps d'armée, dont il éclaira la marche sur Ingolstadt. Le passage du Danube effectué à Ratisbonne, il combattit, le 21, à Piessing, et empêcha les Autrichiens de se porter sur la gauche du maréchal. Après avoir contribué au gain de la bataille d'Eckmühl, pendant laquelle il perdit 2 chevaux tués sous lui, il arriva , le 24, sous les murs de Ratisbonne, où il fît 2 000 prisonniers. Cette manœuvre audacieuse lui valut, le lendemain, de Napoléon Ier, témoin de son intrépidité, le titre de commandant de la Légion d'honneur. Harcelant ensuite les troupes autrichiennes dans leur retraite en Bohême, il y pénétra avec elles, et allait leur livrer de nouveaux combats, mais un ordre le rappela à la partie de l'armée qui venait d'occuper Vienne. Il fut créé baron de l'Empire après la bataille le 28 juin 1809. Arrivé dans l'ile Lobau, le 4 juillet, le 5, il expulsa l'ennemi des plaines d' Essling, et prit position sur la Nesselbach. Le 6 juillet, jour de la bataille de Wagram, il paralysa, par des charges multipliées et conduites avec une intelligence et une intrépidité dignes des plus grands éloges, les tentatives de la cavalerie autrichienne pour se rapprocber du Danube. Ce fut dans l'un de ces combats, qu'à la tête du 11e de chasseurs, il détruisit complètement un régiment de dragons dont le colonel, enlevé par lui de son cheval, fut fait prisonnier. Balayant ensuite la route de la Taya, il refoula l'ennemi sur les hauteurs de Znaïm, et là, comme à Tilsitt, il reçut les premières propositions d'un armistice qui amena la conclusion du Traité de Schönbrunn ( 14 octobre 1809). Les hostilités ayant cessé, le général Pajol fut appelé à prendre le commandement de la cavalerie qui était à Dantzig et sur la ligne de la Vistule. Trois mois après, le général Pajol obtint un congé. Pendant la campagne de Russie (1812), sa brigade, regroupant le 2e Chasseurs à cheval et de Lanciers polonais, formait l'avant-garde du 1er corps de Davout. Il passa le premier le Niémen, le 24 juin, s'empara de Kowno, prit Ére, Zimori, Wilna, Minski et ses immenses magasins et chassa d' Ochmiana le corps du général Doctorow (au moment où celui-ci y entrait). Instruit que le grand parc d' artillerie du général Bagration, dont il avait défait l'arrière-garde à Ochmiana, avait choisi une route difficile, il se mit à le poursuivre avec cent des meilleurs chevaux de son avant-garde. Cette expédition, qui fut couronnée de succès, lui valut le général de division par décret du 7 août 1812. Chargé d'observer la place de Bobruisk, sur la Bérézina, le général Pajol réussit à maintenir la garnison et à tromper l'aile gauche de l'armée russe, qui, changeant sa direction, facilita au général Davoust la prise de Mohilow. Toujours aux prises avec les Russes, il leur enleva Drombrowna, Krasnoë (où il fut blessé), Orcha, Rassana, les chassa de la rive gauche de la Dwina, débloqua Witepsk, et prit Poriéchi. La Bataille de la Moskova, par Louis-François Lejeune. Après avoir traversé d'affreux pays, il vint se mettre en ligne la veille de la bataille de la Moskowa ( 5- 7 septembre 1812). On le vit y combattre avec sa bravoure accoutumée, tandis qu'expiraient autour de lui les généraux Montbrun, Caulaincourt, Désirat et ses deux aides-de-camp. Deux chevaux déjà venaient d'être tués sous lui ; il en monte un troisième ; survient un obus qui emporte le cheval, renverse le cavalier et blesse le général Subervie, au moment où il recevait des ordres de Pajol. Trois fois démoulé, trois fois il reparut en tête de sa cavalerie, chargeant comme un soldat. Enfin, débordant avec sa cavalerie la grande redoute des Russes pendant que l'infanterie l'enlevait, il força l'ennemi à la retraite. Le 9 septembre, il occupait Mojaïsk, où il fit deux bataillons russes prisonniers. Dans l'engagement qui précéda son entrée dans cette place, une balle lui fracassa le bras droit. Pajol dut céder son poste à Exelmans. Il eut le bras droit cassé d'un coup de fusil, son cheval tué, iln'en poursuivit pas moins les débris de l'année russe et les poussa le sabre aux reins jusqu'aux portes de Moscou. L' incendie de Moscou nécessita, comme on sait, la retraite de l'armée française. A Bober, Napoléon manda le général Pajol pour obtenir de lui des renseignements sur la Bérézina, et celui-ci qui avait étudié, d'une manière particulière, le cours de cette rivière, indiqua Zambinen comme le seul point guéable : ce fut donc vers cet endroit que se dirigèrent les restes de la Grande Armée. La Bataille de Dresde, gravure, Edme Bovinet (1767-1832). A peine guéri de sa blessure, il prit, le 5 mai 1813, le commandement de la 2e division de marche du 1 er corps de cavalerie, avec laquelle il se trouva aux grandes journées de Lützen, Bautzen et Buntzlau. Chargé, après l'armistice du 4 juin, d'observer la frontière de la Bohême sur la rive gauche de l'Elbe, il s'attira la confiance des habitants de la contrée par la discipline sévère qu'il maintint parmi les troupes sous ses ordres. Le 10 mai, l'armistice ayant été rompu, le général Pajol, demeuré seul pour défendre une ligne immense, se replia sur Dresde, n'ayant à opposer à des forces éminemment supérieures que 2 000 hommes d'infanterie, une batterie d'artillerie légère et sa division de cavalerie. Toutefois, il parvint intact à sa destination. Pendant deux jours, il résista aux attaques des Austro-Russes, qui cherchaient à pénétrer dans Dresde, ce qui donna le temps à Napoléon d'y arriver avec sa garde et une partie de la Grande Armée. Après la bataille livrée devant cette ville, il se rendit maître de Pirna et des défilés de Gelbout, rallia les débris du corps du général Vandamme et garda les débouchés de la Bohême. Napoléon, qui par la négligence des officiers de son état-major avait manqué d'être pris, lui fit donner l'ordre de se rendre auprès de lui, disant « qu'il n'avait plus de général de cavalerie que Pajol ; que celui-là savait non-seulement se bien battre, mais ne pas dormir, se bien garder et n'être jamais surpris. » Il obtient une belle victoire à Dresde les 26- 27 août. Ce fut de l'une de ses pièces que partit le boulet qui emporta les deux jambes de Moreau. Il combat ensuite à Leipzig à la tête du 5 e corps de cavalerie incorporant la division légère de Subervie et les dragons de Lhéritier et Milhaud. Présent à la bataille de Hanau, Pajol commandait encore son corps quand, à Wachau, un obus éclatant sous le poitrail de son cheval, l'enleva, dit-on, à plus de vingt pieds en l'air, lui cassa le bras gauche et lui fracassa les côtes. « Je fais une grande perte ! s'écria l'Empereur en contemplant les débris du cheval du général Pajol, que je ne remplacerai pas de sitôt ; si Pajol en revient, il ne doit plus mourir. » Laissé pour mort au milieu des combattants, il y aurait été oublié sans le dévouement et le courage de son premier aide de camp, le lieutenant-colonel Biot, et de ses officiers, qui l'enlevèrent et le conduisirent à l'ambulance. Blessé grièvement, il fut évacué en France. Le titre de comte de l'Empire lui fut conféré par décret impérial du 25 novembre 1813. Le Héros de Montereau [modifier]La Bataille de Montereau, gravure, d'après "le colonel" Jean-Charles Langlois (1789-1870). Il avait encore le bras en écharpe lorque deux mois après il vint offrir ses services à l'Empereur, qui lui confia le commandement de l'armée d'observation de la Seine, de de l'Yonne et de Loing ( décret impérial du 20 janvier 1814), avec le titre de général commandant la division de réserve, à Melun. Obligé de suivre l'amée dans sa retraite, il détruisit les ponts, prit position sur Yerres et occupa Melun. Après avoir transporté son quartier général à Nogent-sur-Seine le 22 janvier, il se décidait, de concert avec l’officier du génie Durivau, directeur des études à l’ école polytechnique qui venait de lui être attaché, de fortifier les ponts de la Seine et de l' Yerres, barrant ainsi la route de Paris aux armées alliées. Napoléon l'ayant appelé auprès de lui à Guignes, le 15 février 1814, lui communiqua son projet sur Montereau, et lui ordonna d'y arriver avec son corps le 17 de grand matin pour attaquer les ennemis qui étaient sur les hauteurs de Surène. Le 16, il entra dans Châtelet, après un combat acharné ; le 17, il déboucha à six heures du matin des bois de Valence, en débusqua l'avant-garde ennemie, et, la forçant à se replier sur son corps de bataille, il l'attaqua par le flanc droit se croyant soutenu par le maréchal Victor, qui devait se trouver là à la même heure. Ce dernier ne parut pas. Le général Pajol eut donc seul à lutter contre toute l'armée ennemie. Il avait déjà perdu 19 pièces de canon sur 24 dont il disposait, et beaucoup de ses braves compagnons d'armes étaient restés sur le terrain, lorsque le grand-maréchal du palais, le général Bertrand accourut à toute bride, l'assurant que le général Girard, qui avait succédé au maréchal Victor venait d'arriver et que ses tirailleurs étaient déjà engagés. Ranimant alors le courage de ses troupes, Pajol se hâta alors de resserrer sa ligne, faisant alors un effort surhumain, les reporte en avant. L'ennemi, ainsi attaqué par ses flancs, se décide à abandonner sa position. A peine le général Pajol s'est-il aperçu de ce mouvement rétrograde, qu'il forme la brigade Delort en colonne serrée, par pelotons, ordonne aux généraux de Coetlosquet et Grouvel de se rapprocher et de le soutenir, charge, avec le général Delort, à la tête de sa cavalerie, sur la grande route de Montereau, arrive, sous un feu meurtrier, au milieu de la colonne autrichienne, la rompt, lui enlève 5 000 prisonniers et toute son artillerie, passe aussitôt le pont de Montereau. Il poursuit l'ennemi sur les deux rives de l' Yonne jusqu'à la nuit qui le sauva d'une destruction totale. À la nuit, il revint à Montereau. Il avait défendu si brillamment le pont de Montereau que Napoléon l'embrassa avec effusion, et lui apprit qu'il venait de le nommer grand officier de la Légion d'honneur ( 19 février). L'Empereur lui dit en l'embrassant : « Si tous les généraux m'avaient servi comme vous, l'ennemi ne serait pas en France.[3] »
Article détaillé : Bataille de Montereau. Ayant eu son cheval tué sous lui vers la fin de cette journée, le général Pajol, dont les blessures se rouvrirent, se rendit à Paris pour s'y faire traiter. Au bout de quelques jours, il apprit l'abdication de l'Empereur, la capitulation de Paris, l'entrée des alliés, etc... Après la première Restauration, pensant que les promesses royales ne seraient point illusoires, et que le rétablissement de l'ancienne monarchie ne serait point incompatible avec la nouvelle gloire nationale, il se décida à continuer de servir. Il organisa les quatre régiments du roi qu'il commanda, en 1814 mais qui furent dissous. Louis XVIII le fit comte et chevalier de Saint-Louis le 2 juin. Il reçut le même jour le commandement d'une division de cavalerie à Orléans, sous les ordres du général Dupont, et ensuite celui de la 2 e subdivision de la 1 re division militaire. Au retour de l'Île d'Elbe, le général Pajol envoya à Napoléon Ier sa soumission le 21 mars (il eut pour cela quelques démêlés avec Dupont, puis avec le maréchal Gouvion-Saint-Cyr), distribua la cocarde tricolore à ses soldats, et, lorsque Dupont et SaintCyr furent forcés de s'éloigner, il prit le titre de commandant de l' armée de la Loire, l'amena à Paris, où il proposa à l'empereur de marcher sur Bruxelles avec les 18 000 hommes qui là composaient. On eut beaucoup de peine à calmer son zèle en le nommant Pair à la « Chambre impériale » le 2 juin 1815, puis, au début de la campagne de Belgique (1815), commandant du 1 er corps de cavalerie, à l' avant-garde de l'armée. Après avoir passé la Sambre, il s'empara, le 15, de Charleroi et délogea le soir même de Fleurus l' arrière-garde prussienne. Le 16, il se mesura avec des forces supérieures et s'aperçut, le 17, que les alliés dégarnissaient leurs lignes. Il ordonna à la division Clary de charger les avant-postes, atteignit l'arrière-garde prussienne, lui enleva dix pièces de canon, tous ses équipages et un grand nombre de prisonniers. Ces canons, les seuls pris dans cette campagne, furent envoyés à Napoléon, qui décora le général Pajol du Grand aigle de la Légion d'honneur. Le 18, renforcé par la division Teste, que Napoléon lui avait envoyée, il entra dans Namur, et s'avançait vers Bruxelles, quand une canonnade terrible, dans la direction de Waterloo, l'arrêta. Comme il avait dix lieues à faire pour gagner le champ de bataille, il n'arriva qu'à cinq heures du soir sur la Dyle (après avoir ramassé en chemin, les quatre régiments de cavalerie de la division Vallin), et informa de son arrivée le maréchal Grouchy, qui lui ordonna de passer cette rivière à Limale, en lui donnant avis que, jusqu'à présent, il n'avait pu lui-même, malgré tous ses efforts, emporter le passage à Wavres. Sans perdre un instant, Pajol ordonna au général Vallin de charger, à la tête du 6e hussards. Ce brave régiment s'élança en colonne par pelotons, enlèva le pont, sabra un corps de Prussiens et fit le reste prisonnier. Le passage s'effectua à neuf heures du soir et devint inutile, parce que, le 19, au moment où l'on allait se porter en avant, on connut le désastre de Walerloo. Cette nouvelle n'abattit point le général Pajol : il proposa d'attaquer l'ennemi avec 36 000 hommes, rassemblés sur ce point, et qui n'avaient pas donné, et de tomber à l'improviste sur le flanc gauche des Anglo-Prussiens. Cet avis n'ayant pas été écouté, il repassa la Dyle et retourna à Namur, le seul point par où l'on pouvait effectuer la retraite, qui eut lieu en bon ordre et sans perte jusqu'à Paris, où il arriva dans les derniers jours de juin malgré les attaques des alliés. Il se prononça de la manière la plus énergique pour qu'on défendit cette ville. Ses observations chaleureuses à cet égard et son refus d'adhérer à la capitulation indisposèrent contre lui le maréchal Davout, qui donna au général Excelmans l'ordre de faire monter à cheval vingt-cinq dragons, et d'arrêter le général Pajol sur les hauteurs de Montrouge. Excelmans refusa d'exécuter cet ordre. Le général Pajol suivit l'armée derrière la Loire. Mis en non-activité après le licenciement, et admis à la retraite, sur sa demande, le 7 août 1815. Dès lors il refusa constamment de servir les princes de la Restauration française. Il ne les considérait plus que comme des ennemis imposés à la France par la force étrangère, et se sépara ouvertement, sous ce rapport, du maréchal Oudinot, son beau- père. Il le disait haut et en tout lieu et l'écrivit et signa plusieurs articles en ce sens dans les journaux de l'opposition libérale, et plus particulièrement dans le Constitutionnel, adressant en même temps aux Chambres des pétitions en faveur des membres de la Légion d'honneur, auxquels il prétendait que la restauration , malgré ses promesses faisait perdre une partie de leurs traitements. En 1818, il adressa au même journal une lettre dans laquelle il accusa très-amèrement le ministère de laisser sans défense les places de la Lorraine, et d'avoir par-là causé une insulte des Prussiens, qui venaient d'envahir un village des environs de Metz... Toutes ces plaintes demeurèrent sans résultats, et Pajol continua de rester sans activité jusqu'en 1830. Tout indique cependant qu'il avait des rapports suivis avec les chefs du parti qui triompha à cette époque. Industriel malheureux, vivant éloigné des affaires publiques, voyageant, il ne cessait de sympathiser avec les cœurs généreux qui rêvaient la régénération de la patrie. | |
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| Rémy Isidore Joseph, comte Exelmans, né à Bar-le-Duc le 13 novembre 1775 et mort à Saint-Cloud le 22 juillet 1852, est un maréchal de France. // Soldat de la Révolution Originaire de Bar-sur-Ornain, comme le Maréchal Oudinot, Exelmans est fils d'un négociant. Il fait de brillantes études qu'il interrompt pour s'enrôler, le 6 septembre 1791 dans le 3 e bataillon des volontaires de la Meuse commandé par Oudinot, alors qu'il est à peine âgé de 16 ans. Aux armées de la Moselle et de Sambre-et-Meuse, il fait les campagnes de 1792 à 1796 : il combat à Valmy puis à Fleurus. Déjà sergent-major, il fut nommé sous-lieutenant en l' an V ( 22 octobre 1796). En 1797, il passe à l' armée d'Italie avec la division Bernadotte. Remarqué par ses capacités, il est fait lieutenant en l' an VI ( 19 juin 1798), et servi successivement à la suite des 34e et 43e demi-brigades. Nommé aide de camp du général Éblé, le 1er brumaire an VII ( 22 octobre 1798), il l'accompagne en Italie puis au royaume de Naples. Aide de camp du général Broussier ( 3 thermidor an VII), Exelmans se distingue lors de la conquête de la Pouille, au passage de l' Adda, à Castelnuovo, à Gera, et le 24 germinal an VII ( 13 avril 1799), il est nommé capitaine provisoire à la suite du 16e dragons par le général en chef Macdonald ; il entre ainsi dans la cavalerie pour ne plus la quitter. Durant la seconde campagne d'Italie, Exelmans s'illustre dans une affaire près de Crémone, où il fait à lui seul dix prisonniers du régiment de Bussi et tue le lieutenant-colonel de Curtius au milieu du régiment. Le Lorrain eut une part considérable à la prise de Naples Cavalier de l'Empire Exelmans à la bataille de Wertingen. Muté au 15e de chasseurs, il est pris comme aide de camp par Murat, dont il devient bientôt l'ami. À 28 ans, il est nommé chef d'escadron ( 10 vendémiaire an XII : octobre 1803). Il s'illustre à la bataille de Wertingen ( 8 octobre 1805) sous les ordres de Murat tandis qu'à la même bataille, Oudinot s'illustre sous les ordres de Lannes. Ayant dut coordonner l'action de plusieurs divisions de cavalerie en attendant l'arrivée du Maréchal, il fit preuve d'une remarquable bravoure et eut trois chevaux tués sous lui. Chargé par Murat d'aller à Donauworth porter à Napoléon Ier les drapeaux pris à l'ennemi, l'Empereur lui fit l'accueil le plus flatteur et lui dit : « Je sais qu'on n'est pas plus brave que toi : je te fais officier de la Légion d'honneur ». C'est la première fois que Napoléon tutoie Exelmans ; dès lors il le tutoiera toujours.Article détaillé : Bataille de Wertingen. Nommé colonel deux jours avant avant la Bataille d'Elchingen, Exelmans a un cheval tué sous lui à à Amstetten, puis à Austerlitz. Le 27 décembre 1805 il est confirmé dans son grade de colonel et prend le commandement du 1er chasseurs. Appartenant au 3e corps du Maréchal Davout, sous les ordres du général Marulaz, ce régiment se couvre de gloire aux batailles d'Auerstaedt et d'Eylau ( campagne de Pologne (1807)). Nommé général de brigade le 14 mai 1807, Exelmans reprend son poste d'aide de camp de Murat (décret du 16 mai) et se distingue encore à Heilsberg. Il accompagne Murat à Kœnigsberg et Tilsitt, puis, après la paix, suit le Maréchal à Dresde et Paris : il y épouse Amélie Marie Josèphe de La Croix de Ravignan ( 31 janvier 1808). En 1808, il est envoyé avec son corps d'armée en Espagne, alors en paix. En mission auprès du maréchal Moncey, est capturé par une bande d'« insurgés » de la guérilla espagnole. De là il est transféré à Majorque puis en Angleterre. Interné à Chesterfield, Exelmans parvient en 1811 à s'échapper avec le colonel Lagrange en se jetant dans une barque avec laquelle il traversa la Manche ( 1811). Il retourne auprès de Murat, roi de Naples depuis 1808, et est nommé grand écuyer, sa femme est déjà dame du palais de la reine Caroline. Lorsque Murat se brouille avec Napoléon, Exelmans regagne la France et est nommé, le 24 décembre 1811, major des chasseurs à cheval de la Garde impériale. Parti pour la campagne de Russie avec la Grande Armée, il est nommé major des grenadiers à cheval de la Garde impériale le 27 juillet 1812. Au lendemain de la bataille de la Moskowa ( 8 septembre 1812), il est nommé général de division, et prend le commandement de la division de cavalerie légère ( 2e corps), à la tête de laquelle Murat fait son entrée dans Moscou le 14 septembre. Blessé à Vilna, Exelmans ne peut tenir à cheval et fait une partie de la retraite à pied. Il obtient un congé de convalescence qu'il va passer à Paris. En 1813, il rejoint l'armée à Dresde : il prend part à la bataille de Bautzen et s'illustre encore à Leipzig et Hanau. Sa brillante conduite dans la Campagne de Saxe (1813) lui valut le cordon de grand officier de la Légion d'honneur. Par la suite, il alla en Hollande avec le Maréchal Macdonald, suivit la retraite du Duc de Tarente en Champagne, concourut à la défense de Châlons et de Vitry, qu'il fut contraint d'évacuer dans les premiers jours de février 1814, combattit courageusement à Craonne, contribua à la prise de Reims, et montra les plus brillantes qualités à Néry, à Plancy, à Arcy-sur-Aube. Héros des Cent-Jours Après l'abdication de l'Empereur, Exelmans, maintenu dans son grade et confirmé dans son titre de comte, est nommé inspecteur général et fait chevalier de Saint-Louis. On surprit alors de lui une lettre de félicitations, assez compromettante, qu'il a adressée à Murat, qui règne encore à Naples (la plupart des souverains européens ayant reconnu la légitimité de son titre), et, à qui Exelmans est resté fidèle. Il est inquiété par Soult qui remplace Dupont de l'Étang au ministère de la Guerre. Ce dernier fait mettre Exelmans au traitement de demi-activité et veut le contraindre à résider à Bar-sur-Ornain. Refusant d'obtempérer aux gendarmes, le général s'enfuit le 21 décembre 1814 et se réfugie à Lille où il se constitue prisonnier à la Citadelle. Accusé d'avoir entretenu des correspondances avec l'ennemi (Murat n'était pas encore reconnu par les puissances), d'espionnage, d'offense envers la personne du roi, etc., il comparaît devant un conseil de guerre présidé par le général Drouet, comte d'Erlon, et est acquitté le 23 janvier 1815. Il revient à Paris et remercie le roi de lui avoir donné des juges. Soult ne lui pardonnera jamais cette victoire et le fera payer à Exelmans sous la Monarchie de Juillet. Il est mis en disponibilité. Le 19 mars, à la nouvelle du retour de Napoléon de l' Île d'Elbe, Exelmans se rendit à Saint-Denis auprès des officiers en demi-solde qu'on y avait assemblés pour former le noyau du corps d'armée du duc de Berry, les rallia à la cause de l'Empereur et s'empara de l'artillerie et des caissons, qu'il ramena dans Paris à la tête d'un détachement de cuirassiers. Après avoir accueillit Napoléon aux Tuileries le 20 mars 1815, il est chargé de poursuivre avec quelques escadrons, les princes français qui gagnaient le frontière du nord par Beauvais : Exelmans se contentat d'ailleurs de hater leur marche, en menaçant leur arrière-garde. Le Barisien, qui était déjà baron puis comte de l'Empire, est nommé Pair de France (Cent-Jours) le 2 juin 1815 et commandant du 2 e corps de cavalerie de l' armée de Belgique le 5 juin (placé sous le commandement supérieur du maréchal Grouchy). Quelques jours avant la bataille de Waterloo, il surprit une division prussienne qui déjà marchait sur la capitale, et la détruisit entièrement. Il participa donc à la bataille de Ligny ( 16 juin), où il joue l'un des principaux rôles sous les ordres de Grouchy : il est chargé de participer à la poursuite de Blücher ; mais pas à celle de Waterloo. Lorsque le 18 juin, on entendit le canon du côté de la forêt de Soignes, Grouchy refuse d'obtempérer aux avis de Gérard et d'Exelmans qui le pressent de joindre l'Empereur. Exelmans aurait même envisager de brûler la cervelle de Grouchy si Gérard avait accepté de prendre le commandement. Après la défaite de Waterloo, le corps de Grouchy parvient à regagner la France et le 1er juillet 1815, Exelmans remporte à Rocquencourt la dernière victoire française des guerres napoléoniennes : après même l'abdication de Napoléon, mais avant que l'armistice ne soit signée, avec environ 1 000 cavaliers il défait une brigade de 1 500 hussards prussiens !Article détaillé : Bataille de Rocquencourt. La capitulation de Paris l'obligea à se retirer sur la Loire ; il se rendit à Clermont jusqu'au licenciement. Proscrit sous la Restauration Rémy-Isidore Exelmans Compris dans la 2 e catégorie fut de l' ordonnance du 24 juillet, il est proscrit et se réfugie à Bruxelles, où il est rejoint par la comtesse, à Liège puis à Nassau. Amnistié le 1er janvier 1819, il rentre en France le 24 du même mois et est rétabli dans le cadre de l' état-major général, le 1er septembre. Il est nommé inspecteur général de cavalerie le 7 mai 1828 et le 8 août 1830. Pair de France de la Monarchie de Juillet [modifier]II prit part en 1830 aux journées de juillet, et seconda le général Pajol dans la marche des insurgés parisiens sur Rambouillet où s'est retiré Charles X. Toutefois la rancune du Maréchal Soult lui ferme tout accès aux commandements actifs. Le 19 novembre 1831, il fut créé pair de France dans la fournée de trente-six pairs viagers destinée à permettre l'adoption à la Chambre haute du projet de loi abolissant l' hérédité de la pairie. À la chambre des pairs il n'hésite pas à manifester ses sentiments de gratitude envers Napoléon Ier. Dans la séance du 27 février 1834, il combat les conclusions d'une commission au sujet d'une pétition demandant l' abrogation de la loi du 10 avril 1832 qui interdit le séjour en France des membres de la famille Bonaparte : « Je remarque dans cette enceinte, dit-il, bien des personnages qui ont, soit dans la guerre, soit dans l'administration, puissamment contribué à la gloire et à la prospérité de l'Empire. Il en est plusieurs, si je ne me trompe, qui ont eu plus ou moins à se louer de la munificence de l'Empereur... Par respect pour la mémoire du grand homme, je vote pour le rappel de son illustre famille. »
Le 16 décembre de la même année, il s'exclame lors d'une autre séance : « Oui, la condamnation du Maréchal Ney a été un assassinat juridique, je le dis, moi ! » | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:43 | |
| Louis-Gabriel Suchet "Le maréchal de la guerre d'Espagne" ( Lyon, 2 mars 1770 - Marseille, 3 janvier 1826, inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 39)), duc d'Albufera, maréchal d'Empire ( 1811). Tout comme le Maréchal Davout, Suchet resta invaincu sur les champs de bataille. // Origine Fils de soyeux, doté d’une solide instruction, Suchet entre dans la Garde Nationale de Lyon en 1791 et y monte dans la hiérarchie jusqu’au grade de capitaine. Plein d'ardeur et de zèle, le jeune Suchet conquit rapidement, en 1792, les grades de sous-lieutenant, lieutenant et capitaine. Révolution française Élu lieutenant-colonel par les volontaires de l’ Ardèche en septembre 1793, chef du 4 e bataillon de l'Ardèche, il est présent au siège de Toulon. Lors de celui-ci, une colonne britannique de 2 000 hommes réalisa une sortie afin de s’emparer des batteries françaises que Bonaparte avait installé afin d’entamer les structures d’un fort. Les Britanniques furent contre-attaqués et repoussés à la baïonnette par les soldats français, lors du corps à corps, Suchet fit prisonnier le général britannique Charles O'Hara. Première campagne d'Italie Article détaillé : Campagne d'Italie (1796-1797). Passé à l' armée d'Italie, il assista, en 1794, aux combats de Vado, de Saint-Jacques et à tous ceux qui furent livrés par la division Laharpe. En 1795, à la bataille de Loano, à la tête de son bataillon, il enleva trois drapeaux aux Autrichiens. Commandant, en 1796, un bataillon du 18e Régiment dans la division Masséna, il prit une part glorieuse aux combats de Dego, Lodi, Borghetto, Rivoli, Castiglione, Peschiera, Trente, Bassano, Arcole et Cerea, où il fut dangereusement blessé. À peine rétabli, il fit la campagne qui décida le traité de Campo-Formio. À cette époque, le général Masséna l'envoya porter au général en chef les drapeaux conquis dans la bataille de Tarvis. Campagne d'Helvétie Blessé de nouveau à Neumarck en Styrie, il fut nommé chef de brigade sur le champ de bataille, en octobre 1797. En 1798, son régiment passa en Suisse. En 1798, Suchet est chef d'état-major de Brune lors de la brève campagne d’Helvétie. La conduite du colonel Suchet lui valut de nouveau l'honneur de porter à Paris 23 drapeaux pris à l'ennemi. Nommé général de brigade à cette époque, il fut employé peu de temps après, en qualité de chef d'état-major, sous les ordres du général Joubert, dont il était l'ami. Le Piémont donnant alors des inquiétudes pour la retraite de l'armée, et Joubert ayant reçu ordre d'occuper ce pays à la fin de 1798, Suchet prépara cette expédition et par ses soins, elle se termina sans combats. Occupé à réorganiser l'armée, il se trouva en opposition avec le commissaire du Directoire, et cette lutte fit rendre contre lui, par un gouvernement soupçonneux et faible, un décret par lequel il était menacé d'être porté sur la liste des émigrés, s'il ne rentrait pas en France sous trois jours. Il fallait obéir, mais Joubert, mécontent du rappel injuste de son ami, quitta brusquement le commandement et retourna dans sa famille. Dès son arrivée à Paris, le général Suchet se justifia pleinement, et fut presque aussitôt envoyé à l' armée du Danube ( 5 avril 1799). Détaché dans les Grisons, et séparé de l'armée pendant dix jours, il défendit les positions de Davos, Bergen, et Pulgen ; trompa l'ennemi qui l'entourait, et rejoignit l'armée, par les sources du Rhin, vers le massif du Saint-Gothard, sans être entamé ; mais il fut blessé. C’est lui qui porte ensuite les drapeaux ennemis pris au Directoire. Désigné comme major général de l’ armée d’Égypte, il dut se rendre à Paris pour se disculper des fausses accusations portées contre sa gestion sous Brune en Suisse et ne put donc participer à la campagne. Deuxième campagne d'Italie Article détaillé : Campagne d'Italie (1799-1800). Absout, il rejoignit l' armée d'Helvétie comme chef d’état-major, sous Masséna, passa en Italie avec le même emploi sous Joubert, le successeur de Brune. Après la campagne désastreuse de Schérer, Joubert, ayant repris le commandement de l'armée d'Italie, fit nommer en 1799, général de division et son chef d'état-major, Suchet qui quittait alors l' armée du Danube. Après la bataille de Novi, où la France perdit Joubert, Suchet continua ses fonctions sous Moreau et Championnet. Au 18 brumaire, Napoléon Bonaparte chargea Masséna du commandement de l'armée d'Italie et lui donna Suchet pour lieutenant. Coupé de l'armée de Masséna, il se replie sur le Var, puis reprend Gênes, le 22 juin 1800, quelques jours après Marengo. [1]La campagne s'étant rouverte, en 1801, après six mois d'armistice, le général Suchet commanda le centre de l'armée, composé de trois divisions fortes de 18 000 hommes. Au passage du Mincio, il secourut et dégagea le général Dupont, et fit avec lui 4 000 prisonniers sur le général Bellegarde au combat de Pozzolo. Après la paix de Lunéville, il fut nommé inspecteur général d'infanterie. Inspecteur général d'infanterie en 1801, il est bien connu du Premier Consul, car il a épousé en 1799 Honorine Anthoine de Saint-Joseph, fille de l'ainée des Clary et de Antoine-Ignace Anthoine, maire de Marseille. L'Empire En 1804, il alla commander une division au camp de Boulogne. Il y fut particulièrement chargé de faire creuser le port de Wimereux, et fut nommé peu après gouverneur du palais de Laeken, près Bruxelles. À l'ouverture de la campagne d'Allemagne, en 1805, sa division devint la première du 5e Corps de la grande armée sous les ordres de Soult ; puis commandée par le maréchal Lannes, elle se distingua à Ulm et à Hollabrunn. Il s'illustre à la bataille d'Austerlitz à la suite de laquelle il est nommé Grand Aigle (Grand Croix) de la Légion d'honneur. [2]Dans la campagne de Prusse de 1806, sa division remporta le premier avantage à Saalfeld. Elle commença l'attaque à Iéna [3] Elle se signala de nouveau en Pologne, où elle résista seule à l'armée russe lors de la Bataille de Pułtusk. [4]Cette division battit encore les Russes à Ostrołęka. Après la paix de Tilsitt, en 1807, le général Suchet prit ses cantonnements en Silésie, et commanda le 5 e corps qui fut envoyé en Espagne l'année suivante. Campagne d'Espagne Il est envoyé en Espagne, il sera le seul des grands généraux à remporter de grandes victoires dans ce pays [5]. Seul maréchal à gagner son titre en Espagne, il réorganisa ses unités Françaises, établit une discipline sévère, administra sagement, ce qui lui donna l’affection des Espagnols. Suchet fut le seul des chefs Français à réussir complètement la pacification de la zone dont il était chargé. Il se distingue par une série impressionnante de menées à la tête de l' armée d'Aragon. En décembre 1808, la division de Suchet ouvrit le siège de Saragosse, sur la droite de l' Èbre, où elle obtint des succès. Nommé, en avril 1809, général en chef du 3 e corps (armée d'Aragon), et gouverneur de cette province, le départ du 5 e corps, la guerre de l' Autriche et le délabrement d'une armée très faible, rendirent sa position fort critique. Le jour de son arrivée au commandement, le général espagnol Blake se présenta avec 25 000 hommes devant Saragosse. Les troupes abattues demandaient la retraite ; Suchet leur communiqua son énergie, les conduisit à l'ennemi, le battit à Maria le 14 juin 1809, lui prit 30 pièces de canon et 4 000 hommes, et compléta sa défaite, le 18, à Belchite. Ces succès renversèrent les projets des Espagnols qui voulaient se porter sur les Pyrénées. Son administration juste et modérée, son impartiale intégrité envers les habitants auxquels il conserva leurs emplois, sa protection particulière pour le clergé, sa sévérité sur la discipline, lui attachèrent les Aragonais et lui créèrent des ressources. Au milieu de la disette générale, son armée devint florissante, et après une marche sur Valence, en janvier 1810, elle commença ses mémorables campagnes. Lérida, écueil des grands capitaines, tomba la première en son pouvoir, le 13 mai, après une victoire complète remportée sur le général O'Donnel, à Margalef, le 13 avril, sous les murs de la place. Mequinenza fut forcée de capituler le 8 juin ; Tortose ouvrit ses portes le 12 janvier 1811, après 13 jours de tranchée ouverte ; le fort San-Felipe, au col de Balanguer, fut pris d'assaut le 9 ; Tarragone, la Forte, succomba le 28 juin après 56 jours de siège, ou plutôt d'une continuelle et terrible bataille, en présence et sous le feu de l'escadre britannique, de ses troupes de débarquement et de l'armée espagnole de Catalogne. Le bâton de maréchal d'Empire fut le prix de cette campagne [6] Napoléon lui octroie le 8 juillet 1811. En septembre 1811, le maréchal ouvrit la campagne de Valence. Les forts de l'antique Sagonte, qui couvrent cette capitale, relevés à grands frais par les Espagnols, l'arrêtent. Oropesa fut assiégé et pris le 25 août. La garnison de Sagonte avait repoussé deux assauts [7]. Le 26 décembre, ayant reçu le corps de réserve de la Havane, et, sans attendre les divisions de Portugal, il passa la Guadalavia, investit Valence, pressa le siège et le bombardement, et força Blake à capituler le 9 janvier 1812. Le 10, les Espagnols, au nombre de 17 500 hommes d'infanterie et 1 800 de cavalerie, se rendirent, et Valence fut occupée. Avant un mois, la place de Peñíscola et le fort de Dénia tombèrent en son pouvoir, et complétèrent la conquête du royaume de Valence. En janvier 1812, il est duc d’Albufera et gouverneur du pays de Valence. [8],[9]Après divers engagements victorieux, contre le général Enrique José O'Donnell et l'armée espagnole, et après avoir reçu à Valence les armées du Centre et du Midi qui s'y rallièrent pour marcher contre l'armée britannique, le maréchal fit, en juin 1813, lever le siège de Tarragone, vivement pressé par le général Murray qui perdit toute son artillerie. La retraite de l'armée française au-delà des Pyrénées après la bataille de Vitoria, l'obligea d'évacuer Valence le 5 juillet, dix-huit mois après la reddition de cette ville. Il laissa des garnisons à Dénia, Sagonte, Peniscola, Tortose, Lérida et Mequinenza approvisionnées pour plus d'un an. En septembre il battit lord Bentinck au col d'Ordal et fut alors nommé colonel général de la Garde impériale, en remplacement du duc d'Istrie ( Bessières), qui venait de trouver la mort à la bataille de Lützen. Le duc d'Albuféra occupa pendant six mois la Catalogne. Vingt mille hommes lui ayant été demandés pour la France, en janvier 1814, il se rapprocha alors des Pyrénées, et il fut à Gérone où reçut Ferdinand VII, qu'il fut chargé de conduire à l'armée espagnole. Malgré la faiblesse de son armée, réduite à neuf mille hommes, le duc d'Albuféra persista à rester en Espagne pour assurer la rentrée de 18 000 hommes de garnison, et surtout pour empêcher l'ennemi d'envahir la frontière. Il est encore vainqueur à Molino del Rey en janvier 1814. La frontière des Pyrénées-Orientales reste inviolée jusqu'à la chute de l'Empire. Instruit officiellement de l'abdication de l'Empereur, et croyant voir le vœu de la nation dans ce décret du sénat, rallié à la Restauration, il fit reconnaître Louis XVIII par l'armée dont le gouvernement royal lui conserva le commandement. De retour à Paris, il fut nommé pair de France, gouverneur de de la 10 e division, commandeur de Saint-Louis, et, en décembre suivant, gouverneur de la 5 e division à Strasbourg. Tant que les Bourbons demeurèrent sur le territoire français, le duc d'Albuféra resta fidèle au serment qu'il leur avait prêté et maintint les troupes dans l'obéissance : resté sans ordres ni instructions du gouvernement royal, et jugeant, par les premiers actes du congrès de Vienne, que les forces étrangères se disposaient à envahir la France. Les Cent-Jours Pendant les Cent-Jours, le maréchal se rendit à Paris, le 30 mars 1815, dix jours après l'arrivée de Napoléon Ier, pour recevoir de nouveaux ordres. Il reçut le 5 avril celui de se rendre à Lyon pour y rassembler une armée. Suchet reçoit le commandement de l’armée Française des Alpes le 15 juin [10]. Il fut nommé, le 27 juin suivant, membre de la Chambre impériale des pairs. À la tête de ces nouvelles troupes, il se porta vers les Alpes, battit les Piémontais, le 15 juin, et quelques jours après les Autrichiens à Conflans. L'arrivée de la grande armée autrichienne à Genève l'obligea de quitter la Savoie et de se replier sur Lyon. Après Waterloo Tombe de Suchet au cimetière du Père-Lachaise. Le buste est sculpté par David d'Angers. Instruit, le 11 juillet, que la bataille de Waterloo[11] venait de replacer le sceptre dans la main des Bourbons, le duc d'Albuféra, pour éviter une guerre civile, conclut avec les Autrichiens une capitulation honorable qui, en sauvant sa ville natale, conserva à la France pour dix millions de matériel d'artillerie. Le même jour, 11 juillet, il envoya trois généraux pour annoncer au roi qu'il était reconnu par l'armée, dont le commandement lui fut continué. Exclu de la Chambre des pairs par l' ordonnance du 24 juillet 1815, époque à laquelle la réaction royale commençait à exercer ses fureurs, le duc d'Albuféra fut rappelé dans cette chambre par une ordonnance du 5 mars 1819. Par des raisons de cour, il ne fit pas partie de l'expédition de 1823, en Espagne, sous les ordres du duc d'Angoulême[réf. nécessaire], et mourut à Marseille, le 3 janvier 1826, âgé de 54 ans seulement. Sa dépouille fut transportée à Paris. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:44 | |
| Antoine-Charles-Louis de La Salle est un général français du Premier Empire, né à Metz le 10 mai 1775 et mort au champ d’honneur le 6 juillet 1809, au cours de la bataille de Wagram. Il est issu d’une ancienne famille de Lorraine, originaire du Languedoc (Castelnaudary). Antoine-Charles-Louis de Lasalle fut hussard et général, et le chef de la brigade infernale. // Antoine-Charles-Louis de La Salle naît à Metz le 10 mai 1775, dans une famille de petite noblesse. Ses inclinations guerrières se manifestèrent dès l’âge le plus tendre. À peine âgé de 11 ans, il entra le 19 juin 1786, comme sous-lieutenant de remplacement, dans le régiment d'infanterie d'Alsace. Lorsque la Révolution française éclata, Lasalle, impatient de se signaler, s'élança avec joie vers un nouvel avenir. Il fut placé comme sous-lieutenant dans le 24e régiment de cavalerie le 25 mai 1791. Jusqu'à ce jour la noblesse avait eu seule le privilège des postes d'officiers : à l'époque où nous sommes arrivés, elle s'en trouvait exclue. Lasalle dut renoncer au grade qu'il occupait, mais il resta fidèle à son drapeau, qui était celui de la France, et il attendit de son mérite personnel et de ses bons services la position que sa naissance lui avait faite et que les circonstances lui enlevaient. Il démissionne en 1792, après avoir perdu son grade du fait de ses origines nobles. Mais il s'engage bientôt dans le bataillon parisien de la section des Piques et rejoint l' armée du Nord en l' an II en tant que simple volontaire du 23e régiment de chasseurs à cheval. Le 1 er germinal il était nommé maréchal-des-logis. À l' armée du Nord, à la tête de quelques chasseurs de sa compagnie, il attaqua et prit une batterie de canons. Le général en chef, témoin de l'intrépidité qu'il avait déployée, lui adressa de justes éloges et lui proposa de le nommer officier. Lasalle refusa cette marque de faveur, mais continua de la mériter. La campagne d’Italie Lieutenant le 20 ventôse an III, il devint aide-de-camp et protégé du général Kellermann père, le 17 floréal de la même année, et le suivit à l' armée d'Italie. Employé comme adjoint à l'adjudant-général Kellermann fils, le 1 er prairial an IV, il fut fait capitaine le 17 brumaire an V. À l'affaire de Vicence, le 27 frimaire suivant, Lasalle à la tête de 18 cavaliers, charge et met en déroute 100 hussards autrichiens. Dans la chaleur de la poursuite, il se trouve isolé de ses soldats. Entouré par quatre de ces hussards qui le somment de se rendre, il les combat, les repousse, les blesse tous les quatre, et arrivé sur les bords de la Bacchiglione, il s'y précipite, la traverse à la nage, et rejoint sain et sauf sa petite troupe qui le croyait perdu. Il entretient une relation amoureuse avec la marquise de Sali, qui habite Vicence. Mais la ville tomba aux mains des autrichiens. N'hésitant pas à aller « fourrager », avec quelques hussards, derrière les lignes autrichiennes, pour aller voir celle qu'il aime. Il cache son peloton, et court chez la marquise. Puis il rejoint le camp français, en bousculant au passage quelques autrichiens auxquels il prend des prisonniers et 9 chevaux. Il rapporte à Napoléon Bonaparte des renseignements militaires d'une importance telle que le général en chef ferme les yeux sur son incartade et le nomme aussitôt chef d'escadron, le 6 janvier 1797. Nommé dans le 7e Régiment bis de Hussards, le 17 nivôse de la même année, il justifia ce rapide avancement quelques jours après à la bataille de Rivoli. Désigné pour enlever un plateau occupé par les Autrichiens, il charge à la tête de 20 chasseurs le bataillon qui y était établi et le fait prisonnier, ainsi qu'une partie de celui de Lattermann qui était accouru pour défendre la position. Le 23 ventôse, au passage de la Piave, le commandant Lasalle se signala par de nouveaux exploits. Au mois de germinal suivant, à la tête de 16 Guides, il entra à Vadrozone, qu'occupait un escadron de uhlans ; il les charge avec intrépidité, les force à évacuer la ville et à repasser précipitamment le Tagliamento, traverse la rivière le premier après eux et les mène battant pendant plus d'une lieue. La campagne d’Égypte La campagne d'Italie terminée, Lasalle passa à l' armée d'Orient. Compris dans les cadres d'une armée destinée à opérer des prodiges, le jeune commandant ne faillit point à ses glorieux antécédents. Le 21 juillet 1798, à la bataille des Pyramides, les Turcs, rassurés par la retraite facile que leur offrait Embabeh, résistèrent vaillamment aux efforts de l'armée française. Leur intrépide chef renouvelait incessamment ses attaques impétueuses, mais chaque tentative était repoussée avec vigueur, et l'issue du combat était indécise. Lasalle, à la tête de 60 hommes, s'empare alors de la sortie de la redoute d'Embabeh, vers Gizeh, coupe la retraite à l'ennemi, et par ce mouvement hardi, décide la victoire. C'est à la suite de cette affaire que le général en chef Bonaparte le nomma chef de la 22 e demi-brigade de chasseurs à cheval, le 5 du même mois. Il remonte le Nil avec Desaix, et participe, au côté de celui-ci, à la bataille de Salalieh, le 11 août, à une charge fantastique. Au combat de Salahieh, le 21, il donna la plus haute idée de son courage et de son sang-froid. Par une charge contre les Mamelouks, ayant laissé tomber son sabre, il mit pied à terre pour le ramasser au milieu de la mêlée et remonta tranquillement à cheval pour continuer de combattre. Le 14 nivôse an VII, au combat de Souagui, il donna de nouvelles preuves de cette intrépidité chevaleresque qui faisait l'admiration de toute l'armée. À l' affaire de Rémedieh, le 28 du même mois, il abattit d'un coup de sabre les deux mains d'un Mamelouk contre lequel se défendait le général Davout (depuis prince d'Eckmühl). Il renversa plusieurs Mamelouks, rompit son sabre sur la tête d' Osman Bey, eut une paire de pistolets brisés en se défendant, prit le sabre d'un dragon blessé, rentra dans la mêlée, rallia sa troupe, rétablit le combat et chassa l'ennemi dans le désert. Au combat de Samanhout, le 3 pluviôse suivant, il exécuta les charges les plus brillantes, et fit éprouver à l'ennemi des pertes considérables. Enfin le 11 ventôse de la même année, au combat de Gehemi, il défit complètement les Arabes d’ Yambo et leur tua plus de 300 hommes. Lasalle continua de suivre avec son régiment tous les mouvements du corps commandé par le général Davout, et il força Mourad Bey à se jeter dans le désert. Rentré au Caire, le 22 e de chasseurs fut envoyé à Belbeys pour contenir le pays et pour assurer les communications entre Salahieh et Le Caire. Lasalle s'acquitta de cette mission avec tout le succès désirable. Après la convention d'El-Arich, conclue entre le général Desaix et les plénipotentiaires turcs, le 5 pluviôse an VIII, Lasalle quitta l' Égypte et vint chercher en Italie de nouveaux hasards et de nouveaux triomphes. Château de Lunéville Retour en France En 1800, Lasalle revient en France et reçoit le commandement du 10e Hussards. Alors qu'il reçoit des mains de Napoléon Bonaparte, des pistolets et un sabre d'honneur. Il aurait eu ce mot célèbre : « tout hussard qui n'est pas mort à 30 ans est un Jean-Foutre ». Devenu colonel, Lasalle fait figure d’« enfant terrible » dans la cavalerie légère et entretient soigneusement la réputation des hussards : grand amateur d'alcools forts, il fonde la Société des Assoiffés (ou des Altérés), une initiative qui fait jaser pendant un temps la bonne société parisienne. Par décision du 17 thermidor suivant, le premier Consul lui décerna un sabre et une paire de pistolets d'honneur, comme témoignage de la satisfaction du gouvernement. Le 7 fructidor de la même année, un arrêté des Consuls lui confia le commandement du 10 e régiment de hussards, et c'est à la tête de ce corps qu'au combat de Vilnadella, le 27 nivôse an IX, il eut trois chevaux tués sous lui et brisa sept sabres sur l'ennemi. Classé comme membre de droit dans la 5 e cohorte de la Légion d'honneur, il fut créé commandant de l'Ordre le 25 prairial an XII. Général de brigade le 12 pluviôse an XIII, il eut, le 11 ventôse suivant, le commandement d'une brigade de dragons stationnée à Amiens. C'est avec ces troupes qu'il prit part à la bataille d'Austerlitz. En 1803, pourtant, Lasalle s'assagit lorsqu'il épouse Joséphine d'Aiguillon dont
- Joséphine
Chalotte de Lasalle née en 1806 qui épousera Michel Yermeloff, Général-Major de Russie, 1er aide de camp du Grand-Duc Michel Pamlowitch dont
- Hélène Yermeloff (1829 -
1883)
- Zoe Yermeloff (1832 - 1920) qui épousera
Ludovic de Champeaux etc…
Joséphine d'Aiguillon était divorcée du général Victor Léopold Berthier (1770-1807, chef d'état-major du 1 ° corps d'armée à Austerlitz, frère d' Alexandre Berthier, Maréchal - Prince de Neuchâtel) en élevant et en adoptant ses enfants. Il en fit ses héritiers et ils prirent alors le nom de Berthier de La Salle.
- Alméric
(ou Albéric) Berthier de La Salle (20 janvier 1797 - Borgo San Dominico ✝ 1863), 1er comte Berthier de La Salle et de l'Empire (par lettres patentes du 29 septembre 1807, il reçut le titre héréditaire de comte de l'Empire avec obligation d'ajouter au nom de Berthier celui de La Salle), Chef d'escadron, marié en 1829 avec Jeanne de Vanssay (1806 ✝ 1891), dont :
- Christine
(1830 ✝ 1892),
- Albert (1833 ✝ 1886), 2e comte Berthier
de La Salle, homme de lettres,
- Edgar (1839 (ou 1835) ✝ 28 novembre 1921 - Versailles),
3e comte Berthier de La Salle, officier de cavalerie, marié en 1868 avec Elisabeth Peloux, sans postérité,
- Lionel
(1842 ✝ mai 1907), 2e baron Berthier de La Salle (1845), major de cavalerie, Chevalier de la Légion d'honneur, marié en 1871 avec Alix Leclerc von Lockeren (1850 ✝ 1911), dont :
- Alméric
(né le 5 mai 1873),
- Ghislaine (1877 ✝ 1935) ;
Oscar Berthier de La Salle (1798 ✝ 1848), baron Berthier de La Salle et de l'Empire (1809), Colonel de cavalerie, Joseph (Alexandre) Berthier de La Salle (1799 ✝ 1845), baron Berthier de La Salle et de l'Empire (1809), Consul de France. Campagne de Prusse et de Pologne Il multiplie en 1806 les actions spectaculaires à la tête de sa « brigade infernale » composée du 5e et du 7e régiment de hussards. Il capture ainsi les gendarmes de la garde du roi de Prusseet il force le prince de Hohenlohe à la capitulation à Prenzlau. Le 26 octobre 1806, pendant la campagne de Prusse, il attaqua la division de cavalerie du Hohenlohe. Sans s'inquiéter de son énorme supériorité numérique, il la charge avec son impétuosité accoutumée, et bientôt toute la division rompue, culbutée, cherche son salut dans les défilés étroits qui se trouvent à là sortie du village de Zehdnick. Vainement la cavalerie prussienne cherche-t-elle à se reformer en bataille, les dragons français l'écrasent et en font une horrible boucherie. Le 28, au village de Prentelau, il contribua puissamment par ses charges brillantes aux succès de la journée. Mais ce qui mit le comble à la gloire du jeune et vaillant général, ce fut la prise de Stettin, où avec deux régiments de cavalerie seulement, il fit son entrée le 29 du même mois. Il prend d'assaut la forteresse de Stettin avec 500 cavaliers seulement, utilisant des simulacres de canons en bois. Ce fait d'armes, d'une audace inouïe, fit tomber au pouvoir des Français une forteresse en bon état, bien approvisionnée, armée de 160 pièces de canon et occupée par 6000 hommes. Il contraint Blücher à se rendre à Lübeck. Le 26 décembre 1806, à Golymin, la brigade Lasalle s'élance à la charge des batteries russes, lorsque le commandement « Halte! » repris sur toute la ligne arrête les cavaliers dans leur élan. Lasalle qui charge en tête avec un escadron, revient sur ses pas et rallie les deux régiments. Sans savoir d'où venait l'ordre, ni pourquoi, le général fait placer ses cavaliers en ligne de bataille face aux russes avec interdiction de bouger. Lasalle se place en avant de ses troupes et reste immobile avec ses hommes face au feu de l'ennemi. Le général perdit deux chevaux, et dix de ses cavaliers furent tués. Au bout de deux heures, le général commanda « rompez les rangs! ». La brigade infernale a payé son indiscipline. Général de division le 30 décembre 1806, il fut nommé commandant de la cavalerie légère de la réserve en 1807. À la bataille d'Heilsberg, le 12 juin de cette même année, le prince Murat, grand duc de Berg, est entouré au fort de la mêlée par 12 dragons russes. Lasalle s'en aperçoit, il se détache seul, fond sur les ennemis avec la rapidité de la foudre, tue l'officier qui commande le détachement et met les 11 dragons en fuite. Peu après il est enveloppé à son tour, Murat se précipite au milieu des assaillants, dégage celui qui venait de lui sauver la vie, et dit en lui serrant la main : « Général, nous sommes quittes ». En juillet suivant, l'Empereur lui conféra la croix de chevalier de la Couronne de fer. Lasalle est ensuite envoyé en Espagne, sous les ordres de Jean-Baptiste Bessières. Campagne d’Espagne Le 15 février 1808, il passa à l' armée d'Espagne avec la cavalerie qu'il commandait. Au mois de juin, à Torquemada, il défit complètement un corps nombreux d'insurgés espagnols, et les contraignit à se réfugier dans les montagnes. Il se porta ensuite sur Palencia, que les insurgés avaient abandonné à l'approche de nos troupes, et marcha sur Valladolid, appuyé par une colonne d'infanterie de la division Merle. Au village de Cabezon, trois lieues avant d'arriver à Valladolid, sur la route de Palencia, il rencontre un corps de troupes régulières d'environ 7000 hommes. Il les attaque aussitôt et les bat complètement. L'ennemi, culbuté en un instant, se disperse dans les montagnes, abandonnant son artillerie et laissant plus de 1000 morts sur le champ de bataille. Lasalle entra le même jour dans Valladolid, où il rétablit l'ordre. Le 14 juillet 1808, à la bataille de Medina del Rio Seco, où 12 000 Français, sous les ordres du maréchal Bessières, battirent une armée de 22 000 Espagnols, commandée par les généraux Cuesta et Blake, Lasalle, par une charge des plus brillantes, fixa la victoire sous les drapeaux français. 3000 Espagnols restèrent sur le champ de bataille (1100 tués, le reste blessés ou prisonniers) avec tous les bagages et les canons de l'armée ennemie tombèrent aux mains des français. L'armée française fit alors un mouvement rétrograde sur Vittoria, et Lasalle, chargé du commandement de l'arrière-garde, contint l'ennemi par l'habileté de ses manœuvres. Avec des hommes comme celui-ci les récompenses étaient rarement à la hauteur des services. Par décret en septembre 1808, l'Empereur le nomma grand officier de la Légion d'honneur, et le créa ensuite comte de l'Empire. Le 10 novembre, à la bataille de Burgos, Lasalle concourut encore au succès de la journée. Peu de jours après, au combat de Villa-Vigo, il prit sept pièces de canon et quatre drapeaux. Vers la fin du mois de mars il passa le Tage, nettoya la rive gauche de ce fleuve et vint prendre part, le 28 mars 1809, à la bataille de Medellín. Cette journée fut une des plus glorieuses de la vie militaire du général Lasalle. Il commandait alors toute la cavalerie, et avait, de plus, sous ses ordres une division d'infanterie allemande qui était formée en carré sur la seconde ligne. L'armée espagnole, bien plus nombreuse que celle des Français, enveloppait pour ainsi dire ces derniers, ne leur laissant pour retraite que le long pont de Medellín, sur la Guadiana. Le feu meurtrier de l'artillerie ennemie portait le ravage et la mort dans les rangs, lorsque le maréchal Victor ordonna un mouvement rétrograde. À peine Lasalle avait-il commencé à l'exécuter, que l'infanterie espagnole, soutenue par une nombreuse cavalerie, s'avança audacieusement sur les Français. Lasalle reconnaissant aussitôt tout le danger d'une retraite, dans un défilé aussi étroit que l'était le pont de Medellin, s'élance à la tête du 26e régiment de dragons sur un carré de 6000 hommes qui débordait le flanc droit français. Il renverse et taille en pièces tout ce qui lui résiste, et donne ainsi le temps à l'armée française de marcher à l'ennemi, qui fut enfoncé et culbuté sur tous les points. 14 800 Espagnols restèrent sur le champ de bataille. 5000 prisonniers, 19 pièces de canon furent les trophées de cette journée dus à l'intrépidité du général Lasalle. Buste d'après Auguste Taunay, galerie des batailles du château de VersaillesC'est à Salamanque qu'il aurait composé l'air et les paroles de la fameuse « Fanchon », laquelle aime à rire, à boire, à chanter comme nous… Campagne d’Allemagne et d’AutricheCe fut son dernier fait d’armes dans la péninsule espagnole, où on le surnomme « Picaro ». Il partit immédiatement après pour aller prendre le commandement d'une division de cavalerie à la Grande Armée pendant la Campagne d'Allemagne et d'Autriche, au cours de laquelle Lasalle se distingue encore à Essling, les 20- 22 mai 1809, puis au siège de Raab, les 15- 24 juin. Le 6 juillet 1809, au soir de la bataille de Wagram, séparé momentanément de ses hussards, il avise un bataillon d'infanterie ennemi et essaie, avec des cuirassiers du 1er régiment, de le disperser. Il tombe alors au champ d'honneur, frappé en pleine tête d'une balle tirée par un grenadier hongrois en retraite. La veille de la bataille, ouvrant ses bagages et trouvant sa pipe cassée, un flacon de sa cave à liqueur et le verre recouvrant le portait de sa femme brisés, il avait dit à son aide de camp, le chef d'escadron du Coëtlosquet : « Je ne survivrai pas à cette journée ». Il meurt à 34 ans, en ayant dépassé de quatre ans la limite qu'il s'était lui-même fixée. Dans la dernière lettre qu'il adressa à son épouse, il écrivait : "Mon cœur est à toi, mon sang à l'Empereur, ma vie à l'honneur". Ses restes furent ramenés d' Autriche aux Invalides en 1891. Un décret impérial du 1er janvier 1810 ordonna que la statue de Lasalle serait placé sur le pont de la Concorde. Une rue de Metz prit son nom, et son portrait fut placé dans un des salons de l'Hôtel-de-Ville. En 1891 une statue de lui fut érigée à Lunéville. Il a son buste dans la galerie des batailles du château de Versailles et son nom gravé sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile (pilier Est). Une rue porte son nom dans le 19 e arrondissement de Paris. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:46 | |
| Géraud Christophe Michel du Roc de Brion dit Michel Duroc, duc de Frioul, grand maréchal du palais de Napoléon Ier, né à Pont-à-Mousson ( Barrois) le 25 octobre 1772 et tombé au champ d'honneur à la Bataille de Bautzen ( Saxe) le 23 mai 1813. // Formation Son père était capitaine et chevalier de Saint-Louis. Duroc fit ses études à l'école militaire de Pont-à-Mousson, entra ensuite à l'école d'artillerie de Châlons. Guerres de la révolution Lieutenant le 1er mars 1792 ; capitaine le 1 er frimaire an III ; capitaine-commandant en l'an V ; aide-de-camp du général Lespinasse, et ensuite du général en chef Napoléon Bonaparte[1]. Il se distingua en Italie, surtout au passage de l' Isonzo, où il fut blessé grièvement ( 1797). Il est chef de bataillon et chef de brigade dans la campagne d'Égypte. Il se signale en Égypte à Jaffa, Aboukir et Saint-Jean-d'Acre. Le Consulat Revenu en France avec Napoléon Bonaparte, il fut employé par lui, après le 18 brumaire, dans différentes négociations délicates auprès des cours étrangères ; il s'en acquitta au gré de son maître, et obtint de lui par là une entière confiance. Il fut ainsi envoyé en mission diplomatique à Berlin ; premier aide-de-camp du premier Consul à Marengo; général de brigade et gouverneur des Tuileries ; général de division en 1805 ; sénateur, duc de Frioul. Sous l'Empire La mort de Duroc Lors de la formation de la nouvelle cour, en 1805, il fut créé grand maréchal du palais, spécialement chargé de veiller à la sûreté de la personne impériale [2].Pierre Fontaine, architecte à la Malmaison, note dans son Journal que Duroc est « toujours attentif et embrassant d'un coup d'œil l'ensemble des choses ». Duroc fut souvent chargé de missions fort importantes. Il fit néanmoins toutes les campagnes avec Napoléon [3]. II commanda une division de grenadiers à Austerlitz, contribua au succès des batailles de Wagram et d' Essling. Il fut nommé sénateur en avril 1813 mais n'eut pas le temps de siéger. Venu rejoindre l’empereur en Saxe, il meurt atteint d'un boulet de canon à Markersdorf ( 23 mai 1813) [4]. Hommages posthumes Napoléon avait résolu de rendre aux cendres de Duroc des honneurs extraordinaires. Ce fut sous le nom de Duroc qu'il fit, en 1815, le voyage de la Malmaison à Rochefort ; et s'il lui eût été permis de vivre en Angleterre, il aurait porté le titre et le nom de colonel Duroc. Le nom de Duroc est inscrit au côté Est de l' arc de triomphe de l'Étoile. Les restes du grand maréchal ont été portés aux Invalides sous Louis-Philippe Ier et déposés à côté de ceux de l'empereur. La très jolie place principale de Pont à Mousson porte son nom. « Duroc avait des passions vives, tendres et secrètes, qui répondaient peu à sa froideur extérieure. Duroc était pur et moral, tout à fait désintéressé pour recevoir, extrêmement généreux pour donner. » (Napoléon Bonaparte)De son épouse Marie-des-Neiges Martinez de Hervas ( ✝ 1871), il eut une seule fille, Hortense Eugénie Marie-des-Neiges ( 14 mai 1812 ✝ 24 septembre 1829 - château de Clemery ( Meurthe)), duchesse de Frioul ( 28 octobre 1813). | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:47 | |
| César Charles Étienne Gudin de la Sablonnière est un général d'Empire, né le 13 février 1768 à Montargis ( Loiret) et mort le 22 août 1812 à Smolensk. // Ancien Régime Il fait ses études à l' École de Brienne en même temps que l' Empereur, puis est sous-lieutenant dans le régiment d'Artois-Infanterie en 1784. Il sert à l' Expédition de Saint-Domingue en 1791. Guerres de la Révolution [modifier]Il est envoyé à l’ armée du Rhin, qui devient l’ armée de Rhin-et-Moselle. Il est chef de bataillon en 1793, adjudant-général en 1794, se signala sous les ordres de Moreau en 1795 et 1796, puis est nommé chef d’ état-major d'une division active. Gudin obtient le grade de général de brigade le 5 février 1799. Il attaque et prend la position du col du Grimsel, franchit les passages du Valais, bat les Autrichiens et les Russes au col du Saint-Gothard et en diverses rencontres. Chef d’état-major à l' Armée du Rhin, il reçoit le 6 juillet 1800 le brevet de général de division. Consulat et EmpireEn 1804, Napoléon Ier lui confie la 3 e division du corps de Davout avec laquelle il fait la campagne d'Autriche de 1805, et celles de 1806 et 1807 en Prusse et en Pologne. Dans la Grande Armée, de 1805 à 1807, il est blessé à Auerstaedt, participe à la bataille d'Eylau. Entre 1805 et 1813 il partage le commandement des divisions du 3 e corps avec les généraux Friant (1 e division) et Morand (2 e division). Ils étaient surnommés par Napoléon "le brelan" [1]. Charles Étienne Gudin de La Sablonnière En 1809, Gudin, commandant la droite du corps de Davout, se fait remarquer aux affaires de Tann et d' Abensberg. Il passe avec sa division sous les ordres de Lannes, et développe de grands talents militaires aux batailles d’ Eckmühl et de Bataille de Regensberg. Après avoir enlevé l'une des îles du Danube, située en avant de Presbourg, il reçoit le grand cordon de la Légion d'honneur. Enfin, il prend une part glorieuse à la Wagram, où il est blessé. Le général Gudin se distingue particulièrement au début de la campagne de Russie. À la bataille de Valutino ( 19 août), au moment où sa division, qui venait de culbuter le centre de la colonne russe, allait s'emparer de la position ennemie, il est frappé d'un boulet de canon qui lui emporte les deux jambes. Il meurt à Smolensk, le 22 août 1812, des suites des blessures reçues au combat de Valutino[2]. Il était l'ami du maréchal d'Empire Davout. Il était personnellement connu et estimé de Napoléon, qu'il avait connu à Brienne. Postérité Son corps serait enterré dans la citadelle de Smolensk. Son cœur repose dans une chapelle au cimetière du Père Lachaise à Paris. Son nom est inscrit sur l' Arc de triomphe de l'Étoile, côté Est. Son buste sculpté par Louis-Denis Caillouette, se trouve dans la Galerie des batailles du Château de Versailles, buste et portrait existent également au Musée Girodet de Montargis. À Montargis, la caserne de l'école des gendarmes adjoints se nomme " Caserne Gudin". Cette caserne étant anciennement l’ École d'application des transmissions, avant la loi " Armée 2000". | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:48 | |
| Pierre François Joseph Durutte, général de division français, né à Douai ( Nord), le 13 juillet 1767 et décède le 18 avril 1827 à Ypres ( Belgique) où il est inhumé [1] . Après avoir fait d'excellentes études, il entra au service en 1792, dans le 3 e bataillon du Nord, et se distingua sous les murs de Menin, de Courtrai et à la bataille de Jemmapes. Devenu lieutenant, puis capitaine en récompense de la valeur qu'il dépoya en 1793, à l'assaut du fort de Klumdert, Durutte, major de tranchée au siège de Williamstadt, obtint le grade d'adjudant-général, qu'il ne voulut pas accepter, ne croyant pas l'avoir suffisamment mérité. Il était chef d'état-major d'une division lors de la bataille d'Hondschoote, où il fit des prodiges de valeur. Chef d'état-major, en l'an II, du corps du général Michaud, Durutte occupa la ville d' Ypres; il passa ensuite avec le titre de sous-chef d'état-major à l' armée du Nord, sous les ordres de Moreau, combattit peu de temps après sous ceux de Joseph Souham, dans l' Over-Yssel, la Frise et la Zélande, puis commanda en l'an VII l'avant-garde du général de division Daendels dans la Hollande septentrionale. Sa brillante conduite à la bataille de Bergen, à la retraite de Beverwick, à la bataille de Castricum, lui valut le grade de général de brigade. Mœskirch, Biberach, Hohenlinden, furent également témoins de ses exploits. Lors de la paix de Lunéville, il eut le commandement du département de la Lys, reçut les étoiles de général de division le 9 fructidor an XI, devint membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et commandant de l'Ordre le 20 prairial de la même année. Appelé au commandement du camp de Dunkerque, il obtint ensuite celui de la 10 e division militaire à Toulouse. Il occupait encore ce poste en l'an XIV, lorsqu'il fut envoyé à l' île d'Elbe, menacée, disait-on, par les Anglais et les Russes. Après y être resté pendant trois ans, le général Durutte fit la campagne de 1809 contre les Autrichiens. L'Empereur l'avait alors créé baron de l'Empire. Entré en Italie, sous les ordres du prince Eugène de Beauharnais, ce fut lui qui débloqua Venise, ouvrit les portes de Trévise à l'armée française, s'empara du fort de Malborghetto, culbuta à Saint-Michel Mondovi le corps de Giulay, et concourut au succès de la bataille de Raab. Créé chevalier de la Couronne de Fer le 17 juillet 1809, il se signala de nouveau à la bataille de Wagram. A l'époque où Napoléon Ier réunit la Hollande à la France, le général Durutte fut nommé gouverneur d' Amsterdam. Il organisa peu de temps après la 32 e division militaire, mit en état de défense la côte, depuis le Texel jusqu'à l' Ems, se rendit dans le Mecklembourg, dans la Poméranie, et de là à Berlin, et reçut le titre de gouverneur de cette ville. Lorsque Durutte quitta ce gouvernement, le roi Guillaume lui fit don de son portrait comme un témoignage de satisfaction de la conduite pleine de mesure qu'il avait tenue pendant son séjour dans la capitale de la Prusse. Appelé à Varsovie pour y organiser la 32 e division de la grande armée, il franchit bientôt le Bug, opéra sa réunion avec le 7 e corps et se porta avec Schwarzemberg sur la Bérésina. Ce fut lui qui, au pont de Wolkowisk, soutint glorieusement pendant toute la nuit les attaques réitérées des colonnes ennemies, fortes de 33 000 hommes. Arrivé sur le Bug, après la retraite de Moscou, le général Durutte s'arrêta à Varsovie pour ranimer le moral des troupes affaissé par nos désastres. L'épidémie qui régnait en Pologne l'ayant obligé de quitter ce royaume, il se dirigea sur Kalisch, où il contint le corps d'armée de Wintzingerode, sauva une division saxonne, et assura la retraite du 7 e corps. Quand il pénétra dans Glogau, il n'avait rien perdu de son artillerie. Le 9 mars 1813, il parvint à recueillir un corps de Bavarois qui le suivit dans une retraite de quarante lieues qu'il fit de l' Elbe à la Sala. Cette retraite fit le plus grand-honneur à ses talents militaires. Arrivé à Iéna le 1er avril, le général Durutte rejoignit le prince Eugène de Beauharnais dans le Hartz, prit position avec les 3 000 hommes qui lui restaient, à Elbrengade, où ses troupes furent bientôt renforcées par 6 000 recrues et une division saxonne. À la bataille de Lützen, il concourut à la diversion décisive faite par le prince Eugène, combattit avec sa valeur accoutumée dans les champs de Bautzen, et reçut l'ordre d'aller camper sur les frontières de la Saxe et de la Bohême. Ce fut à cette époque que Napoléon lui conféra le titre de comte de l'Empire. Aussitôt que les hostilités eurent recommencé, sa division résista avec succès, â Wistoch, à la cavalerie ennemie. L'échec qu'il éprouva à la bataille de Dennewitz, livrée le 6 septembre 1813, ne l'empêcha pas de soutenir seul à Leipzig, au moment où il venait d'être abandonné par les Saxons, , les efforts réunis de l'armée suédoise et du corps de Wintzingerode. Après avoir sauvé à Freygbourg la presque totalité de l'artillerie de l'armée, Durutte arriva sous les murs de Haguenau le jour même où les Prussiens venaient d'attaquer le maréchal Marmont. Quand ces deux généraux se furent repliés sur Metz, en 1814, Durutte défendit vaillamment cette ville contre 40 000 alliés qui la cernaient. Il entretint, malgré des forces aussi importantes, des communications libres entre Luxembourg, Thionville, Sarrelouis, Sarrebruck, Bitche, etc. S'il avait été secondé par quelques-uns des chefs sous ses ordres, nul doute qu'il n'eût pris en flanc, comme il en avait conçu le projet, l'armée ennemie qui couvrait les plaines de la Champagne. Le bruit ayant couru à cette époque que Metz s'était rendu, Napoléon demanda vivement à l'un de ses aides-de-camp : « Qui commande dans cette ville? — C'est Durutte, lui fut-il répondu. — Je n'ai jamais fait de bien à cet homme-là : Metz est toujours à nous. » En effet, les troupes étrangères n'y pénétrèrent pas. Dès que le général Durutte eut reconnu le gouvernement de Louis XVIII, ce souverain le confirma, dans son commandement de la 3 e division, le créa chevalier de Saint-Louis le 27 juin, puis grand officier de la Légion d'honneur le 23 août de la même année. Le maire de Metz se rendit ensuite à la tête du corps municipal, accompagné d'un nombreux cortège d'officiers de la garde municipale, chez le commandant de la 3 e division militaire, pour lui offrir, au nom de la ville, une épée d'or, en reconnaissance des services éminents que ce général lui avait rendus pendant le blocus. Le général Durutte n'hésita point à se prononcer en faveur de Napoléon lors de son retour de l' île d'Elbe. « L'apparition de Napoléon, dans les circonstances présentes, est un malheur, dit-il à haute voix devant son ètat-major, cependant, il n'y pas à balancer : le pays est menacé d'une nouvelle invasion, notre devoir est de vaincre ou de mourir. » L'Empereur lui ayant confié le commandement de la 4 e division du premier corps formant l'avant-garde de la grande armée, le comte Durutte déploya un grand courage à Waterloo, où il reçut un coup de sabre qui lui fit une large blessure à la tête, et un autre qui lui abattit le poignet droit. Mis à la retraite après le second retour des Bourbons, il se retira dans une propriété qu'il possédait en Flandre, et y mourut le 18 avril 1827, à la suite d'une longue et douloureuse maladie. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:50 | |
| Maximilien Sébastien Foy est un général du Premier Empire né à Ham ( Somme) le 3 février 1775 et mort à Paris le 28 novembre 1825. Admis à l' École d'artillerie de La Fère dès l'âge de 15 ans, puis de Châlons, il est reçu à 16 ans comme sous-lieutenant en second au 3 e régiment d'artillerie. Il fit ses premières armes en 1792, sous Dumouriez. C’est à Jemmapes en 1792 qu’il mérite les grades de lieutenant et capitaine d'artillerie. En 1794, il est arrêté par Joseph Le Bon à Cambrai pour avoir soutenu la cause libérale. Sauvé par le 9 thermidor, il est réintégré dans son grade. Il fait les campagnes de 1796 et 1797 à l' armée du Rhin et obtient le grade de chef d’escadron, il n'a pas encore 20 ans. Il est alors choisi comme aide de camp par le jeune général Bonaparte. En 1799 il obtient à l’ armée d'Helvétie les grades d'adjudant général puis de chef de brigade. En 1800, il combat à l' armée du Rhin sous Moreau. Il fut nommé adjudant-général sur le champ de bataille de Diessenoffen en 1800, et justifia de plus en plus cet avancement dans les campagnes suivantes. Il devient en 1801 colonel du 5e régiment d'artillerie légère. Après de nouvelles victoires en Italie, la paix d'Amiens en 1802 le rappelle en France. Républicain convaincu et malgré son admiration pour Bonaparte, il ne peut accorder son approbation au gouvernement, son vote le consigne comme simple colonel pendant 7 ans. Lors de la mise en jugement du général Moreau, une adresse où la conduite politique de ce dernier était incriminée fut présentée à la signature du colonel Foy, qui refusa de l'apposer en disant : « Qu'il était militaire et non pas juge. » Peu de temps après, il vota négativement pour l'établissement du gouvernement impérial, lorsque le suffrage de l'armée fut invoqué. Il continua de signaler sa valeur, ses talents et ses vertus militaires en Italie, en Allemagne et en Portugal. En 1807, il est envoyé à Constantinople pour organiser l'artillerie turque, il se distingua à la défense des Dardanelles contre la flotte britannique. Passé à l' armée du Portugal, il est nommé général de brigade après la bataille de Vimeiro le 3 septembre 1808. Foy fut choisi par le maréchal Masséna pour défendre auprès de Napoléon Ier la cause de l'armée de Portugal arrêtée sur les bords du Tage par des obstacles qu'il ne dépendait pas de sa valeur et de son dévouement de surmonter. C'est à la manière non moins noble qu'habile, dont il remplit cette mission honorable, qu'il dut d'être mieux apprécié par le chef du gouvernement, qui le renvoya à l'armée avec le grade de général de division. Placé dans une position plus avantageuse, le général Foy, pendant la retraite de Portugal et les campagnes suivantes en Espagne, notamment à la bataille des Arapyles ou à la bataille de Salamanque, 22 juillet 1812, au passage du Duero, à Tordesillas, dans les affaires qu'il eut à soutenir après la bataille de Vittoria. Il prend une part active à toutes les campagnes de la péninsule et des Pyrénées jusqu'à la bataille d'Orthez où il est gravement blessé. Nommé inspecteur général d'infanterie en 1814, il se rallie à l'Empire pendant les Cent-Jours. Monument du général Foy au cimetière du Père-Lachaise. Il commande alors la 9 e d'infanterie (2 e corps d'armée) dans la campagne de Belgique. Il reçoit à Waterloo la 15 e blessure de sa carrière, il resta à son poste jusqu'à la fin de cette journée. Nommé en 1819 inspecteur général d'infanterie dans les 2 e et 16 e divisions militaires, le général Foy fut élu le 11 septembre de la même année membre de la Chambre des députés par le département de l'Aisne, il déploya un grand talent oratoire, défendit les principes constitutionnels et les sentiments patriotiques, ne cessa de s'opposer aux gouvernements de la Restauration. Ses pairs l'ont honoré en érigeant une statue dans les couloirs de l'Assemblée. « Les généraux qui semblaient réservés au plus brillant avenir étaient Gérard, Clausel, Foy, Lamarque, etc., c'étaient mes nouveaux maréchaux. » (Napoléon à Sainte-Hélène.) Ses Discours, avec notice biographique, ont paru en 1826. On a aussi de lui une Histoire des guerres de la Péninsule sous Napoléon, publiée en 1827, Paris, 4 volumes in-8. Le jeune Alexandre Dumas lui rendit visite le 1er avril 1823 et obtint de lui la recommandation qui lui permit d'entrer au service du Duc d'Orléans. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:51 | |
| Pierre-Louis Binet, baron de Marcognet est un général français né à Croix-Chapeau ( Charente-Maritime) le 14 novembre 1765. Cadet au régiment de Bourbonnais, le 13 mars 1781, sous-lieutenant au même régiment au mois de juillet, il fit les campagnes de 1781, 1782 et 1783 en Amérique, sous Rochambeau. Lieutenant en 1787, et capitaine en 1792, il servit à l' armée du Rhin. Le 14 septembre 1793, il se fit remarquer à la reprise du camp de Budenthal, sur la Loutre, et reçut un coup de feu à la cuisse droite ; il se signala de nouveau en novembre à Dettwiller, sur la Sarre, en avant de Saverne. Passé, le 7 fructidor an III, à la 10 e demi-brigade d'infanterie légère, il prit une part glorieuse à l' affaire de Malche, le 21 messidor an IV ; le lendemain il fut nommé chef de bataillon provisoire, et se trouva aux batailles de Neresheim et de Geisenfeld. Marcognet donna de nouveau son sang à la France à la reprise des lignes de Weissembourg, à l' affaire de Filigen, à la bataille de Biberach et au siège de Kehl, où il reçut un coup de feu au bras droit, et fut nommé par le général Pichegru, en l'an VII, chef de bataillon titulaire à la 95e demi-brigade d'infanterie. Promu adjudant-général chef de brigade provisoire le 26 floréal, Marcognet fut confirmé dans ce grade au 108e régiment d'infanterie le 18 prairial an VIII, et fit la campagne de l'an IX, toujours à l' armée du Rhin; il combattit vaillamment à la bataille de Hohenlinden. L'inspecteur général Grenier disait de Marcognet, dans une note donnée en l'an X : « Officier très-méritant sous tous les rapports, digne du commandement qui lui est confié; » et l'inspecteur général Tilly : « Officier très-distingué, plein de zèle et d'activité, méritant sous tous les rapports, et très-digne du commandement qui lui est confié. Les connaissances de cet officier le rendent susceptible d'avancement. » Général de brigade le 11 fructidor an XI, il fit partie, pendant les deux années suivantes, du camp de Montreuil. Nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, l'Empereur lui donna la croix d' officier de l'Ordre le 25 prairial suivant, et l'appela au commandement d'une brigade de la 3 e division du 6 e corps de la Grande Armée, avec laquelle il fit les campagnes de 1806 à 1807. Créé baron de l'Empire en 1808, il passa en Espagne sous les ordres du maréchal Ney. Marcognet se distingua dans plusieurs rencontres, notamment les 18 et 19 juin, sous les murs d' Oviedo. Il continua à servir en Espagne dans les années 1809, 1810, et jusqu'au 6 août 1811, époque à laquelle l'Empereur le nomma général de division. Le 6 février 1812, il prit le commandement de la 14 e division militaire. Le 30 mai 1813, il fit partie du corps d'observation de l' Adige. En 1814, le gouvernement le mit en non-activité. Le 8 juillet, le Roi le nomma chevalier de Saint-Louis, et grand officier de la Légion d'honneur le 27 décembre. Le 6 avril 1815, il commanda la 3 e division au corps d'observation, et obtint sa retraite le 9 septembre suivant. Admis dans le cadre de réserve le 7 février 1831, il fut définitivement retraité en mai 1832. Il mourut à Paris le 19 décembre 1854[1]. _________________ | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 14:52 | |
| jean Maximilien Lamarque, né à Saint-Sever ( Landes) le 22 juillet 1770, mort du choléra le 1er juin 1832, est un officier général français, qui a fait sa carrière dans les armées de la Révolution et de l' Empire, en particulier les guerres de Vendée et d' Espagne. // Son enfance et son éducation La jeunesse de Jean Maximilien Lamarque se déroula dans une famille très aisée, son père Pierre-Joseph Lamarque (1733-1802) était avocat au parlement, procureur du roi au sénéchal de Saint-Sever. Il est envoyé au collège des Jacobins de Saint-Sever, dont un de ses oncles, Jean-Jacques Lamarque (1737-1809), était prieur, avant de devenir directeur du grand séminaire de Dax, puis vicaire général du diocèse. En 1791, il refusera de prêter serment et sera persécuté pendant la Terreur. Jean Maximilien y fit d'excellentes études. Révolution française Son père Pierre-Joseph Lamarque (1733-1802) est élu député du Tiers-État aux États généraux de 1789, prêta le Serment du Jeu de paume, puis fit partie de l’Assemblée nationale Constituante. Dès mars 1790, le jeune Jean Maximilien qui est âgé de 20 ans, quitte sa ville natale, pour rejoindre son père à Paris et parfaire ses études en suivant entre autres les cours de Chaptal, La Harpe et Chamfort. Il se mêle fiévreusement à la vie politique de la capitale, et s'engage en 1792 comme simple soldat. Peu après, on le retrouve à la tête du bataillon qui met au pillage la cathédrale de Vabres, arrachant les marbres pour recueillir dans un monument les manes de Marat, avant d'incendier l'édifice. Au début de 1793 il est au 4 e bataillon de volontaires des Landes. Sa vie militaire et son ascension [modifier] Guerres de la Révolution française [modifier]Nommé lieutenant le 3 avril 1793, il devient le 13 mai 1793, capitaine de grenadiers dans la fameuse colonne infernale de la Tour d'Auvergne à l’ armée des Pyrénées occidentales. Il s'y distingue particulièrement en investissant, le 24 juillet 1794, avec des effectifs réduits, la place de Fontarabie défendue pourtant par 1700 hommes. Le 21 thermidor an II, il est promu chef de bataillon et sert dans l’ armée du Rhin. Il participe avec éclat aux batailles d'Engen (3 mai 1800), de Messkirch (5 juin 1800), d’ Hochstaed (19 juin 1800), de Hohenlinden enfin (3 décembre 1800) où il se couvre de gloire, ce qui lui valut, à la demande du général Moreau, de recevoir, en février 1801, les épaulettes de général de brigade des mains de Bonaparte. Guerres de l’Empire Statue du général Lamarque à Saint-Sever Il participe par la suite aux campagnes de l'armée impériale, se distinguant en particulier à Austerlitz où il commandait une brigade du 7e corps du maréchal Augereau. Il quitte alors la Grande Armée pour suivre, avec le maréchal Masséna, Joseph Bonaparte en Italie, et il participe au siège de Gaëte. Installé sur le trône de Naples, Joseph le 6 décembre 1807, nomme Jean Maximilien Lamarque son chef d’ état-major, avec rang de général de division. Lorsque le maréchal Murat, grand-duc de Berg et de Clèves, succède à son beau-frère au royaume de Naples, Jean Maximilien Lamarque se charge le 18 décembre 1808 de prendre l'île de Capri, dont la garnison anglaise aux ordres d' Hudson Lowe, le futur geôlier de l'Empereur à Sainte-Hélène, narguait la présence française — le drapeau britannique étant visible des fenêtres même du palais royal. Ce fut vu comme l'une des plus belles actions des guerres impériales, demandant courage, audace et intelligence. De par sa configuration naturelle, l'île semblait imprenable ; entourée de rochers à pic couronnés par les défenses ennemies fortement armées d'artillerie, on ne pouvait l'investir que par escalade et sous le feu nourri d'une garnison nombreuse. Lamarque en entreprit l'escalade à la tête de ses hommes, faisant enlever les échelles et retirer les navires pour ôter toute possibilité de repli ; il ne restait donc plus aux Français qu'à se faire décimer sur place ou à vaincre, et c'est baïonnette au canon qu'ils réussirent après plusieurs tentatives à enfoncer les défenses anglaises, imposant à l'ennemi une capitulation laissant aux mains des troupes françaises magasins, munitions et ateliers. Rendant hommage à la valeur de ses adversaires, le général Lamarque accorda la liberté aux Anglais qui quittèrent l'île sans armes ni bagages. Le général Lamarque quitte le royaume de Naples pour rejoindre dès 1809, avec sa division, l'armée du prince Eugène de Beauharnais en Italie du Nord. Il investit Leybach où il fait 4000 prisonniers et prend 65 pièces d'artillerie, puis rejoint la Grande Armée à Lobau, et participe brillamment à la bataille de Wagram où, dans le feu de l'action, il a quatre chevaux tués sous lui. Il fut nommé baron d'Empire par lettres patentes délivrées le 4 juin 1810. Par la suite l'affaire d'Espagne mobilisant les forces françaises, Jean Maximilien Lamarque se retrouve donc aux côtés du roi Joseph et, le 8 février 1812, remporte avec sa division la bataille d'Altafulla. Restauration et Cent-Jours Lors de la première Restauration, le général Lamarque se rallie, sans enthousiasme, aux Bourbons, mais, fasciné par la personnalité de l'Empereur, il le suit durant les Cent jours, chargé de pacifier la Vendée qui s'était à nouveau insurgée dès l'annonce du retour de l' île d'Elbe. Le général Lamarque réussit parfaitement sa mission et désarma les insurgés, à telle enseigne que leurs chefs lui proposèrent, après la signature de la paix de Cholet, de servir " sous ses ordres, comme Français, pour empêcher toute tentative des puissances étrangères qui auraient pour but de démembrer la France ". La carrière militaire du général Lamarque s'arrête à la chute de l'Empire. Proscrit sous la seconde Restauration, il ne regagne la France qu'à la suite de l'ordonnance royale du 20 octobre 1818. Maintenu en disponibilité, il est mis à la retraite par Charles X, le 30 juin 1830. En récompense de ses services passés, mais peut-être aussi de son opposition au pouvoir de la Restauration, Louis-Philippe, nouveau roi des Français, l'élève, le 21 août 1830, à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur. Sa vie politique : de bonapartiste à libéral | |
| | | Centurion Arrighi Legio Germania
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:02 | |
| Jean Charles Abbatucci (on trouve très fréquemment Abatucci), né à Zicavo ( Corse) le 15 novembre 1771 et mort à Huningue ( Haut-Rhin) le 2 décembre 1796, général de la Révolution française et fils du général Jacques Pierre Abbatucci. Biographie [modifier]Élève à l' école militaire de Metz, il en sort en 1787, à l'âge de 16 ans, pour entrer dans le 2e régiment d’artillerie à pied comme sous-lieutenant. En 1793, il passe dans l' artillerie à cheval, que l'on venait d'organiser. Au commencement de la campagne de 1792, il n’est encore que capitaine d'artillerie ; mais sa brillante conduite le fait arriver, avant la fin de cette année, au grade de lieutenant-colonel. En 1794, Jean-Charles Pichegru le choisit pour capitaine premier aide de camp du général. Il fit avec Pichegru la campagne la campagne de Hollande. Chargé plus tard par Jean Victor Marie Moreau de préparer, avec les généraux Bellavène, Decaen et Montrichard le passage du Rhin à Kehl effectué le 26 juin 1796; combat sur la rivière Kitzing le 27 juin 1796 et soutint un combat opiniatre à Schweighausen le 14 juillet, contre le corps de Condé. Ces succès lui valent les épaulettes de général de division ( 10 juillet 1796), et le 12 aout il combat l' arrière garde des Emigrés à Wertheim qu'il poursuit jusque Erkheim. Le 13 aout il est défait à Kammlach par le Duc d'Enghein et manque de succomber avec toutes ses troupes. Secouru in-extremis par la 89e demi-brigade, ilreprend l'offensive et repousse les Emigrés jusqu'à Mindelheim ou il fit 1 000 prisonniers. Il traverse le Lech en Bavière, le 24 aout 1796, et signale de nouveau son intrépidité a cette occasion [1], s'empare de Kissing et marche sur Ratisbonne pour couper la retraite de l'ennemi. Son intrépidité et ses talents lui valurent, alors, d'être nommé général de brigade. Le 30 aout il repoussa l'attaque sur l' Isar du général autrichien Deway. Pendant la retraitre de l' Armée Rhin et Moselle, il commande l'arrière garde et dirige, en septembre, une attaque contre le fort de Kehl et, en octobre, stoppe l'ennemi près de Neubourg. Nommé général de division il est chargé du commandement de la place d’ Huningue. Cette forteresse qui couvre la haute Alsace devient d'une grande importance lorsque Moreau repasse le Rhin, après les désastres de Jourdan en Franconie ; aussi en confia-t-il la défense à des mains habiles, et il place Abbatucci dans Huningue, que les Autrichiens viennent bientôt attaquer, en même temps qu'ils assiégent Kehl, cette autre porte de la France où Desaix et Lecourbe s'étaient enfermés. Abbattucci tient tête trois mois durant à 20 000 Autrichiens. Moins heureux que ses jeunes frères d'armes, Abbatucci est tout à coup arrêté dans la carrière qui s'ouvrait si brillante devant lui. Blessé mortellement dans une sortie vigoureuse qu'il dirigea dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1796, il meurt le 2 décembre. Il était alors âgé de 25 ans. La perte de cet intrépide général hâta la reddition de la place que les Français évacuèrent le 5 février 1797. Honneurs [modifier]
- Le général Moreau fait ériger, après la conclusion de la
paix, en 1801 un monument en l'honneur de ce guerrier estimé et regretté de l’armée, sur le lieu même où il avait succombé avec gloire. Ce monument est détruit lors du siège de 1815 par les troupes coalisées européennes.
- Ce monument est construit en grès, marbre et
bronze ; il représente le général Charles Abbatucci au combat et sa mort.
- Une statue lui est élevée cours Napoléon, à Ajaccio,
place Abbatucci.
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| | | Coignet
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:06 | |
| François-Xavier Donzelot (né le 7 janvier 1764 à Mamirolle, Doubs - mort en 1843) était un militaire français, général de brigade, puis de division dans les armées de la Révolution et de l' Empire. // Une brillante carrière militaire François-Xavier Donzelot, fils de François Donzelot et de Jeanne Baptiste Maire, entre au service en 1785, dans le régiment Royale-La-Marine - formé le 20 décembre 1669 - alors en garnison à l'île de Corse. Quelques années après, il quitta ce régiment pour être attaché à 1' état-major du gouvernement militaire de l' Alsace. Il fut employé au ministère de la guerre, et fut nommé, en 1792, sous-lieutenant au 21e régiment de cavalerie. En 1793, il rentre dans le service actif et va participer à nombre des campagnes qui ont illustré les armes françaises. Il est lieutenant au 22e chasseurs à cheval, puis adjudant-général chef de bataillon dans la même année, et adjudant-général chef de brigade le 4 juin 1794. Il fit avec distinction les campagnes de la Révolution française sous Pichegru, son compatriote et son ami, et sous Moreau. Donzelot sert à l' armée du Rhin, fait la campagne d'Allemagne, sous les généraux Desaix et Moreau, et était à la brillante retraite de ce dernier, en en commandant l'aile droite. Il fit, comme adjudant général, la campagne de Hollande, sous les ordres du général Pichegru. En 1797, il fut blessé deux fois à l' attaque du pont d'Huningue. Nommé chef d'état-major à l' expédition d'Irlande, il fit la campagne d'Égypte, et se signala à la bataille de Sediman, à la bataille d'Héliopolis et au siège du Caire. Dans le dernier conseil de guerre de 1799, il parla contre l'évacuation de l' Égypte et proposa de faire la guerre dans la Haute-Égypte, à la manière des Mamelouks, en attendant des renforts. Nommé général de brigade le 23 juillet 1799, à son retour en France, il fut adjoint au ministère de la guerre du prince Berthier, puis employé aux camps de Bayonne, de Brest et à l' armée d'Italie en 1804 et 1805. Nommé général de brigade à titre provisoire le 23 juin 1799, le comte Donzelot le devient officiellement le 29 mars 1801. Il va mener une brillante carrière dans les armées de Napoléon. Compagnon de Desaix, avec lequel il s'est illustré au cours de la Campagne d'Égypte. Il fit sous Masséna les campagnes de 1806 à 1807 et s'illustrera encore à l'armée de Naples, au siège de Gaète ( 1806). L'adjudant général Donzelot prit part à presque toutes les affaires et s'y distingua par son courage et son sang-froid. Le 6 décembre 1807, François-Xavier Donzelot devient général de division. Gouverneur des îles Ioniennes (1808-1814) Reconnu comme étant le meilleur spécialiste du service de l’ État-major de son temps et pour ses qualités de gestionnaire, il occupa des responsabilités en tant que gouverneur des îles Ioniennes ( 1808- 1814). L'habileté que le général Donzelot avait montrée dans les différents postes qu'il avait occupés, et son caractère ferme et intègre avaient été les motifs de cette nomination. Il était sous les ordres du maréchal Masséna, lorsqu'il fut envoyé dans l’ île de Corfou après l'occupation par la France de la République des Sept-Îles. D'abord principal adjoint du général Berthier, le frère du Maréchal, il le remplace le 28 mars 1808. Son autorité dans les îles Ioniennes fut pleine de sagesse et de modération. Héros à Waterloo En 1814, les îles Ioniennes ayant été cédées aux Britanniques par les traités, le général Donzelot fut obligé de quitter son gouvernement des îles Ioniennes. Rappelé en 1814, Louis XVIII le nomma grand officier de la Légion d'honneur. En 1815, Waterloo fut témoin de son intrépidité comme de celle de tant de braves qui y périrent. Abandonné par le chef d'état-major de sa division - la 2e division d’infanterie - l’adjudant commandant Devienne, et par ses officiers, - les maréchaux de camp commandant les brigades étaient le général baron Schmidt et le général baron Aulard - Donzelot resta seul sur le champ de carnage, et se retira derrière la Loire avec les restes de l'armée qui n'avaient pas abandonné leurs drapeaux. Il en fut nommé le chef d'état-major général, en remplacement du maréchal Soult. Gouverneur de la Martinique (1817-1826) Le comte Donzelot poursuivit sa carrière après la Restauration. Désigné en 1816, parmi les inspecteurs généraux qui devaient réorganiser l'armée sous le ministère du duc de Feltre, il achevait sa tournée lorsque Louis XVIII, qui avait su apprécier son caractère et ses talents, le nomma gouverneur de la Martinique, poste qu'il occupera de 1817 à 1826. (gouverneur civil et militaire de la Martinique le 31 octobre 1817, il demanda son rappel en 1825). Les premiers actes de son administration, empreinte du caractère de sagesse dont il avait donné des preuves fréquentes durant sa carrière, lui concilièrent d'abord l'affection et l'estime des colons de la Martinique. Malheureusement, il ne réussit pas à faire régner la concorde entre les colons blancs et les gens de couleur libres, qui se font constamment une guerre sourde et animée. Sans cesse harcelé par les propriétaires blancs qui voulaient exploiter à leur profit tous les éléments de prospérité qu'offre la colonie, et jouir seuls de la liberté, Donzelot se laissa trop facilement persuader que les gens de couleur libres étaient animés de l'esprit de révolte et travaillaient à faire subir à la Martinique le sort de Saint-DomingueEn 1826, Donzelot fut remplacé et il se retira à Mamirolle, où il a passé sa retraite en mécène, entouré d’artistes et d’écrivains. ll fut un important donateur pour l’église de son enfance, pour le musée des Beaux-Arts de Besançon et pour la commune de Neuilly-sur-Marne, où se trouvait son château de Ville-Évrard où il mourut le 11 juin 1843 et où se dresse encore son tombeau. Son nom est inscrit sur le côté Est de l' arc de triomphe de l'Étoile. | |
| | | Centurion Arrighi Legio Germania
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:07 | |
| Jean-Thomas Arrighi de Casanova (ou Jean Toussaint Arrighi de Casanova; le nom diffère selon les sources, mais sa statue érigée à Corte porte le nom de Jean-Thomas), duc de Padoue, né le 8 mars 1778 à Corte ( Corse) et mort le 22 mars 1853 à Paris, fut un général du Premier Empire. // Origines [modifier]Il est le fils de Hyacinthe Arrighi, avocat général du Roi, député suppléant de la Convention, puis préfet du Liamone, et de Marie-Thérèse Benielli. Il est également le cousin germain par alliance de Maria Letizia Ramolino, mère de Napoléon. Éducation [modifier]Le jeune Arrighi fut admis, en 1787, à l' École militaire de Rebais, près de Meaux, comme élève du roi ; en 1793, lors de la suppression des écoles militaires, on l'envoya à l' université de Pise. Carrière militaire [modifier]A son retour en Corse, Joseph Bonaparte l'emmena avec lui à l' armée d'Italie, où il entra dans la 75 e demi-brigade, comme lieutenant d'une des compagnies franches levées en Corse. Après le traité de Leoben, il passa à l'état-major général en qualité d'adjoint aux adjudants - généraux. Attaché ensuite à Joseph Bonaparte en qualité de secrétaire d'ambassade, il le suivit à Parme et de là à Rome où il se trouva à l'époque de la révolte dans laquelle le général Duphot fut tué à côté de lui (décembre 1797). Arrighi fit partie de l' expédition d'Égypte en qualité d'adjoint à l'état-major. Après la bataille des Pyramides, nommé aide de camp du général Berthier, il fut fait capitaine sur le champ de bataille, au combat de Salahieh, où il fut blessé. Pendant l' expédition de Syrie, il entra un des premiers dans la place de Jaffa prise d'assaut ; il assista aux différents assauts de Saint-Jean d'Acre, et pénétra dans la ville avec le général Larmes. Blessé grièvement en cette occasion, on le crut perdu sans ressource, (l' artère carotide avait été lésée par une balle) ; mais Larrey, parvint à le sauver au grand étonnement des gens de l'art. Le général en chef donna au capitaine Arrighi un sabre d'honneur. Sa blessure l'ayant retenu en Égypte, il ne revint en France que peu avant la campagne de Marengo qu'il fit comme aide de camp du général Berthier. Il fut nommé chef d'escadron sur le champ de bataille de Marengo et envoyé dans le 1er régiment de dragons. Nommé colonel de ce régiment deux ans après, il fit la campagne d' Ulm. À la bataille de Wertingen, il avait sous ses ordres, outre son régiment, le 2 e dragons et formait la tête de colonne de la division de cavalerie du général Klein. Chargé de tourner la position de l'ennemi, il enleva un village avec ses dragons auxquels il fit mettre pied à terre, arriva sur les derrières de l'ennemi, culbuta deux régiments de cuirassiers, fit mettre bas les armes à un bataillon de grenadiers hongrois et s'empara de six pièces de canon. Quoiqu'ayant reçu plusieurs blessures graves dans ce combat, il ne quitta le champ de bataille qu'après la déroute de l'ennemi. Les officiers, sous-officiers et dragons lui décernèrent une épée d'honneur où cette action est représentée avec l'inscription la plus honorable tandis que et l'Empereur le nommait commandant de la Légion d'honneur. Blessé dans les préliminaires d' Austerlitz, nommé colonel des Dragons de l'Impératrice ( Garde impériale) après la campagne d'Austerlitz, il fit la campagne de Prusse. En 1807, il fut nommé général de brigade sur le champ de bataille de Friedland. Au retour de la campagne, l'Empereur le fit duc de Padoue. Il fit à la tête des dragons de l'Impératrice la campagne d'Espagne ( 1808). À Benavente, malgré la crue des eaux, l'Empereur lui fit traverser le torrent à la nage avec son régiment et le reste de la cavalerie de la garde qui suivait celle de l'armée, pour se mettre à la poursuite de l'armée anglaise. Revenu en France avec l'Empereur, le général Arrighi prit le commandement de toute la cavalerie de la garde qui se trouvait à Paris, pour se rendre en Autriche. À la bataille d'Essling, l'Empepereur le nomma général de division sur le champ de bataille et lui donna le commandement de la 3 e division de cuirassiers dont le chef (le général d'Espagne) venait d'être tué. La nomination officielle est du 25 mai 1809. A la bataille de Wagram, Napoléon l'ayant chargé de se porter à l'extrême droite, pour aider le prince d'Eckmulh à tourner l'ennemi, le duc de Padoue, après avoir passé sous le feu de la ligne ennemie, arriva au point désigné et déboucha sur le plateau à la tête de sa division au milieu des tentes des Autrichiens et sous une pluie de mitraille. Mais sur ce terrain défavorable il ne put faire que quelques charges partielles qui favorisèrent cependant l'arrivée de l'infanterie et lui permit de prendre l'offensive au moment où l'Empereur faisait son attaque décisive sur le centre. Le duc de Padoue dégagea ensuite les divisions de Grouchy et de Montbrun qui avaient en tête une cavalerie bien supérieure en nombre. L'Empereur le nomma à cette époque inspecteur général de cavalerie et lui donna peu après le grand-croix de l' ordre de la Réunion. A l'époque de la campagne de Russie, l'Empereur chargea le duc de Padoue de l'organisation de 67 cohortes de gardes nationales et de toute l'artillerie attachée aux cent cohortes créées. Il lui confia, en partant, le commandement supérieur de toutes les côtes de l'Océan, depuis l' Elbe jusqu'à la Somme, de cinq divisions militaires et de toutes les troupes qui s'y trouvaient, ce qui lui donnait le rang de commandant en chef, avec le soin de faire terminer tous les ouvrages de fortification et d'armement sur toutes les côtes sur lesquelles Napoléon pensait que le gouvernement anglais ferait opérer un débarquement. Toutes les vues de l'Empereur furent remplies. Dans la campagne de 1813, l'Empereur donna au duc de Padoue le commandement du 3 e corps de cavalerie qu'il organisa à Metz avec les conscrits appartenant à tous les régiments de l'armée; l'Empereur ajouta à ce commandement plusieurs régiments français et étrangers et le chargea de purger tout le pays entre le Rhin et l'Elbe des divers corps de partisans qui l'infestaient. Après cette mission, le général Arrighi fut chargé du gouvernement de Leipzig, de l'organisation de tous les corps restés en arrière, de l'approvisionnement de l'armée et de toutes les places mises en état de soutenir un siège. A cette époque, le général Czernischew tenta, avec 10 000 hommes d'élite et une artillerie légère formidable, de s'emparer de Leipzig sans défense, de nos convois, munitions, etc., et d'enlever le duc de Padoue lui-même ainsi que les 6 000 blessés confiés à sa garde. Mais ce général sut, par sa bonne contenance, son adresse et sa fermeté, décider l'ennemi à renoncer à ses projets. A la bataille de Dennewitz, le duc de Padoue, avec le 3 e corps de cavalerie, arrêta les Prussiens et les Suédois et facilita la retraite du maréchal Ney. Chargé par l'Empereur de protéger Leipzig et de rétablir les communications interceptées, il s'acquitta de cette mission. Le duc de Padoue prit part à la bataille de Leipzig, où, entraîné par son ardeur, il engagea trop vivement la première ligne de sa cavalerie qui, s'abandonnant à la poursuite des Cosaques, fut prise en flanc par quatre régiments de hussards de Blücher, et rejetée sur la deuxième ligne qu'elle entraîna jusqu'au faubourg de Leipzig où le duc de Padoue parvint à rallier sa division, sous la protection de l'infanterie qui arrêta l'ennemi. A la fin de la campagne de France, en 1814, le 3 e corps de cavalerie, extrêmement réduit, fut dissous. Le duc de Padoue prit alors le commandement d'un corps d'infanterie chargé de protéger les corps des maréchaux Marmont et Trévise. A la prise de Paris il occupait, sous les ordres du duc de Raguse, les hauteurs de Belleville et de Romainville où il eut un cheval tué sous lui. Après l'abdication de l'Empereur, il ne sollicita point de commandement. Pendant les Cent-Jours, Napoléon le nomma pair de France et gouverneur de la Corse, avec tous les pouvoirs civils et militaires. Quoiqu'il n'eût pas un seul régiment de ligne, le général Arrighi avait mis tant d'activité à organiser les gardes nationales, que les Corses, sans aucun appui, auraient pu défendre l'Empereur s'il était parvenu, après la bataille de Waterloo, à gagner cette île dont les habitants étaient résolus à se sacrifier pour lui. A la Seconde Restauration, le duc de Padoue se démit de son commandement. Il fut du nombre des proscrits placés sous le régime de l' Ordonnance du 24 juillet 1815, et se retira en Lombardie ; il a été un des derniers rappelés en 1820; depuis cette époque jusqu'en 1849, il vécut, sans rechercher emploi ni faveur, en dehors des affaires. Élu représentant de la Corse en 1849 comme bonapartiste et sénateur en 1852, il fut nommé gouverneur des Invalides. Il est le père de Louis Arrighi de Casanova, ministre de l'Intérieur de Napoléon III. Aujourd'hui, la famille des Casanova n'existe plus, seuls des descendants vivant en France, ayant perdu le titre de Casanova, vivent discrètement dans l'anonymat. Notamment dans le sud de la France, nous savons qu'en Lozère, les derniers descendants s'y trouvent. (source : généalogie des Arrighi de Casanova) [réf. nécessaire]Néanmoins, Jacques Arrighi de Casanova, Conseiller d'Etat, ancien président de la 1 e sous-section de la section du Contentieux du Conseil d'État et actuel président adjoint de la Section du Contentieux, descendrait du général. Distinctions [modifier]Ordre de la Réunion : Grand-croix (1813) ; Ordre de la Couronne de fer : Commandeur (1813) ; Ordre royal et militaire de Saint-Louis : Chevalier (1814) ; Pair de France (2 juin 1815 (Cent-Jours)) ; Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile. Une statue lui a été élevée à Corte (Haute-Corse).
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:13 | |
| Nicolas SCHMITZ est né le 11 avril 1768 à Hémering.
( Guessling-Hémering, 57380, département de la Moselle) Vous avez ici un portrait de Nicolas Schmitz ( portrait d'un des Généraux de Napoléon, le Général Schmitz) Visionnez le portrait dans sa taille d'origine (propriété de la famille Schmitz) Nicolas SCHMITZ se marie le 26 Février 1812 avec Marie Adélaïde Luce Rigaudeau Jublin (4 avril 1790 - 18 Septembre 1872). Du mariage de Nicolas SCHMITZ et de Marie Adélaïde Luce Rigaudeau Jublin naîtront quatre fils:
- Achille
Dominique SCHMITZ (18 Novembre 1813 - mort à Sébastopol le 6 Octobre 1854), Capitaine du génie militaire. Son coeur repose dans le caveau famillial de Pontoise).
- Eugène Juste SCHMITZ (16
Avril 1815 - 24 Mai 1896), Ingénieur des Mines
- François-Xavier
Léon SCHMITZ (10 Novembre 1816 - 5 Février 1890), Intendant militaire sous Napoléon III. Il repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
- Isidore-Pierre
SCHMITZ (21 Juillet 1820 - 2 Février 1892 à Paris), Général de Division sous Napoléon III. Il repose au cimetière communal de Pontoise (carré A), dans l'obélisque (caveau famillial)
A cette époque Nicolas SCHMITZ -qui, deux ans auparavant, a été fait Chevalier de l'Empereur Napoléon I er- est colonel du régiment d'Illyrie1. Peu de temps avant la fin de cette année 1812, il sera gravement blessé par un coup de feu qui lui traverse la jambe droite à la bataille de Krasnoë 2 (en Russie, 18 Novembre 1812). Et, un an après son mariage, Nicolas SCHMITZ devient général de brigade par décret impérial (16 Juin 1813). Vous trouverez sur les pages de ce site qui concernent le général Nicolas Schmitz des informations détaillées sur l'histoire de ce Général de Napoléon au travers de sa carrière militaire , ainsi que par les titres et décorations reçus par Nicolas Schmitz durant ses années d'engagement au service de l'Empereur Napoléon I er. Vous pourrez également en apprendre d'avantage sur les campagnes et les actions d'éclats de ce militaire de carrière, engagé volontaire à l'âge de 18 ans. Ce soldat de Napoléon I er devenu Général de Brigade aura été plusieurs fois grâvement blessé. Le général SCHMITZ mis en retraite après la Seconde Restauration (Louis XVIII) meurt le 8 janvier 1851 dans sa 83 èmeannée au 11 rue Neuve-Coquenard (actuelle rue Lamartine) à Paris. Le Général SCHMITZ repose au cimetière de Pontoise. La ville de Pontoise lui a dédié une stèle (obélisque) au cimetière de Pontoise (Ile de France, département 95). Nicolas Schmitz fut le Commandant de la garde nationale de Pontoise de 1831 à 1841. Tout en haut de cette obélisque3 du cimetière de Pontoise , un oeil attentif pourra noter la présence, taillées dans la pierre de l'obélisque, des armes et armoireries des Barons SCHMITZ, ainsi que les médailles de Nicolas baron Schmitz. Cette stèle en forme d'obélisque est située dans le carré A du cimetière de Pontoise (sur la droite de l'allée principale). On peut lire sur cette-même obélisque sise au Cimetière de la Ville de Pontoise la mention suivante: ICI REPOSE NICOLAS SCHMITZ décédé le 8 janvier 1851 dans sa 83 èmeannée. SOLDAT A L'AGE DE 18 ANS GENERAL BARON DE L'EMPIRE COMMANDEUR DE LA LEGION D'HONNEUR CHEVALIER DE LA COURONNE DE FER ET DE ST LOUIS COMMANDANT DE LA GARDE NATIONALE DE PONTOISE DE 1831 à 1841 Obélisque en l'honneur du Général Nicolas Schmitz, ( général de Napoléon, premier empire) | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:14 | |
| Révolution et Empire MAURIN Antoine, Lieutenant général, baron de l’Empire (1771-1830) Lieutenant général et baron de l’Empire lieutenant-général, né le 19 décembre 1791, à Montpellier (Hérault). Entré au service comme chasseur dans le 20eme régiment de chasseurs à cheval le 23 juillet 1792, il fit les campagnes de 1792, au commencement dé l’an II, à l’armée du Nord. Passé a celle de Sambre-et-Meuse, il y servit avec distinction pendant les ans II, III et IV, fut nommé adjoint à l’adju-dant-général Mireur, le 29 germinal an II, et se fit remarquer au siège de Maëstricht et au combat de la Roër, où il passa un des premiers la rivière à la nage pour s’élancer dans les retranchements ennemis : En l’an III, il commandait trois compagnies dé grenadiers de l’avant-garde, et contribua par son courage à la prise de cette ville et à celle de 800 Autrichiens. Sous-lieutenant au 20eme de chasseurs à cheval, par décret de la Convention nationale en date du 27 fructidor ah III, il commandait une des quatre compagnies de grenadiers qui passèrent le Rhin, dans les barques, à Bendorff, pendant la nuit du 11 au 12 messidor an IV, pour aller couper la retraite à un corps de troupes de 4,000 Autrichiens qui campaient dans la plaine de Neuwied. Ces compagnies, après avoir fait 200 prisonniers, pris une redoute armée de plusieurs pièces et enlevé les bagages du général ennemi, soutinrent dans Bendorff les efforts de ces 4,000 hommes pendant plus de quatre heures, et jusqu’à ce qu’un pont établi sur le Rhin permît de venir à leur secours. Il se distingua de nouveau, à l’attaque de Limbourg, sur la Lahn, et fut nommé lieutenant sur le champ de bataille par le général en chef Jourdan. Le 11 vendémiaire an V, à la bataille de Biberach, il reçut un coup de sabre à l’épaule et passa ensuite à l’armée d’Italie, avec laquelle il fit la campagne de l’an V. Le 29 ventôse, à la prise de Gradisca, il passa un des premiers l’Isonzo, sous le feu de l’ennemi, pour aller avec les grenadiers former l’investissement de cette place, et obtint le grade de capitaine qui lui fut donné sur le champ de bataille par le général en chef Bonaparte. Dès le 15 germinal, il était passé auprès du général Bernadotte, qui l’avait choisi pour aide-de-camp. Il servit, en cette qualité, depuis cette-époque jusqu’à l’an X, aux armées d’observation sur le Rhin et de l’Ouest, fut nommé chef d’escadron par arrêté du Directoire et devint adjudant-général le 3 thermidor suivant. Le 4 floréal an X, le premier Consul le nomma chef de brigade du 24e régiment de chasseurs à cheval. De l’an X à l’an XI, il fut employé dans la 11eme division militaire, et créé membre de la Légion d’Honneur le 19 frimaire an XII, et officier de l’Ordre le 25 prairial suivant. Il fit les guerres de l’an XIV, de 1806 et partie de 1807, en Italie et à la grande armée, et fut nommé général de brigade le 25 juin 1807. Appelé au commandement d’une brigade de cavalerie au corps d’observation de la Gironde, sous les ordres du général Junot, il entra en Portugal le 15 septembre suivant. Créé baron de l’Empire le 17 mars 1808, il était au lit, malade ; lors de la prise de Faro, les Anglais le firent transporter à bord de leur flotte, et il resta prisonnier jusqu’au 4 septembre 1812, époque de sa rentrée en France. Mis en disponibilité et destiné à servir à la grande armée le 11 février 1813, il fut employé à la 4e division du 2e corps de cavalerie de la grande armée le 1er mars, passa à la 2e division du même corps le 15 avril, et revint à la 4e division le 31 mai suivant. Créé commandant de la Légion-d’Honneur le 28 septembre, il fut mis en disponibilité le 15 décembre, et fut de nouveau employé au 2eme corps de cavalerie le 30 du même mois. Attaché aux divisions de cavalerie, à Versailles, le 6 janvier 1814, il fit la campagne de France, et fut promu au grade de général de division le 19 février suivant. Le même jour, l’Empereur lui confia le commandement de la 2e division de cavalerie légère du 2e corps de cavalerie, et c’est à la tête de ces troupes qu’il termina la campagne de 1814. Après la rentrée dés Bourbons, il fut nommé commissaire du roi pour la rentrée des prisonniers de guerre, reçut la croix de chevalier de Saint-Louis, et fut mis en non-activité le 10 janvier 1815, puis nommé par le gouvernement royal chef d’état-major du 2e corps de l’armée commandée par le duc de Berry, le 19 mars 1815. L’Empereur, en rentrant dans ça capitale, lui confia, par décret du 31 du même mois, le commandement d’une division de cavalerie au 4e corps d’observation , devenu 4e corps de l’armée du Nord. C’est à la tête de ces troupes qu’il fit la campagne des Cent-Jours en Belgique, et qu’il fut blessé d’un coup de feu qui lui traversa la poitrine au-dessus du sein gauche, le 16 juin au soir, à la bataille de Ligny. Mis en non-activité au mois de septembre suivant, il fut compris comme disponible dans le cadre de l’état-major général de l’armée le 30 décembre 1818. Louis XVIII lui confia le commandement de la 15e division milifaire le 20 janvier 1819. Disponible le 30 mai 1820, il fut admis à la retraite le Ier janvier 1823, et se trouvait encore dans cette position lorsque la révolution de Juillet éclata. Le général Maurin offrit ses services et fut employé pendant quelques jours au ministère de la guerre. C’est par lui qu’étaient signées les dépêches télégraphiques qui apportèrent l’ordre aux officiers généraux commandant les divisions militaires d’arborer les trois couleurs. Chargé provisoirement du commandement de la lere division militaire, il fut confirmé dans ce commandement, le 18 septembre 1830, par le nouveau gouvernement. Remplacé, le 25 du même mois, par le général comte Pajol, le généralMaurin mourut le 4 octobre suivant. Son nom est inscrit sur le côté Ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:16 | |
| André-Philippe Corsin ( 31 août 1773 - Piolenc ( Comtat Venaissin) ✝ 18 juin 1854 - Piolenc ( Vaucluse)) était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles. // Corsin, entré au service le 8 mars 1789 comme soldat dans le régiment du Perche- Infanterie, où il fut fait caporal- fourrier, le 1er mars 1791, et sergent, le 27 mai 1795. Il devint adjudant- sous-officier dans la légion de police générale, le 8 juin suivant, et y fut fait capitaine, le 8 septembre 1796. Il passa avec ce dernier grade dans le 12e régiment d'infanterie légère, le 18 octobre 1798. Il avait fait en ces diverses qualités les campagnes de 1792, 1795, 1794 et 1795, aux armées du Rhin et de Sambre-et-Meuse. Il avait été blessé au bras droit, d'un éclat d' obus, à la bataille de Pirmasens, le 22 septembre 1793, et d'un coup de feu au pied gauche à la bataille de Fleurus, le 16 juin 1795. En 1796, il fit partie de l' expédition d'Irlande, sous le général Hoche, et fut embarqué à Dunkerque sur le bâtiment la Charlotte : cette expédition échoua. Il suivit ensuite l' armée du Nord en 1796 et 1797, celles de 1798 à 1801 aux armées d'Italie du Rhin, et enfin celles de 1804 et 1805 aux armées de l'Ouest et de Hollande. Nommé, le 19 juin 1806, chef de bataillon au 12e régiment d'infanterie légère dans lequel il était capitaine, il prit part avec la Grande Armée aux affaires de Prusse (1806) et de Pologne (1807), et obtint la décoration de la Légion d'honneur le 8 avril de cette dernière année, à la suite de la bataille d'Eylau, où il s'était distingué. À Dantzig (1807) Le 20 mai suivant, une division prusso-russe, forte de 6 000 hommes, ayant débarqué dans l' île de Nehrung, avec le projet de se jeter dans la place de Dantzig assiégée par l'armée française, força et mit en déroute le 2e régiment d'infanterie légère. M. Corsin arrivant sur ces entrefaites avec son bataillon, forma sa troupe en colonne, se précipita brusquement au milieu de l'ennemi, et, malgré la supériorité numérique de celui-ci, il l'obligea, après un combat opiniâtre, de quitter le champ de bataille dans le plus grand désordre, et de se retirer en toute hâte sous la protection d'une escadrille et des batteries du fort Wasser. La perte des Prusso-russes, en cette occasion, s'éleva à 1 000 hommes tués ou blessés : le commandant de leur colonne fut trouvé parmi les morts. Témoins de cet exploit, le maréchal Lannes et le général Oudinot (depuis maréchal d'Empire) donnèrent des éloges à la conduite du chef de bataillon Corsin et le recommandèrent à Napoléon Ier : aussi fut-il récompensé par le grade de colonel « à la suite » du 12 e léger, pour prendre rang le 3 juin 1807. Le 23 mai de la même année, il était de tranchée avec son bataillon devant Dantzick, lorsque le 22e régiment d'infanterie de ligne qui s'y trouvait également fut surpris et attaqué par 2 bataillons de grenadiers prussiens. Ceux-ci après s'être emparés de la tête de sape et avoir égorgé les mineurs, se préparaient à enclouer les canons. Le commandant Corsin, sans en avoir reçu l'ordre et de son propre mouvement, fond sur l'ennemi avec ses voltigeurs, franchit la contrescarpe, descend dans le fossé de la place sous le feu croisé des assiégés, oblige les grenadiers prussiens d'abandonner leur prise, et les poursuit jusqu'aux poternes ; il reçut pendant cette action plusieurs balles dans ses vêtements et eut le bras gauche fracturé par un coup de feu. Le maréchal Lefebvre qui dirigeait le siège ayant signalé à Napoléon ce beau fait d'armes, le colonel Corsin fut élevé, le 23 mars 1808, à la dignité de baron de l'Empire, avec une dotation de 4 000 francs de revenu. Il fut aussi nommé, le 28 de ce mois, colonel titulaire du 4e régiment d'infanterie légère. Il fut créé officier de la Légion d'honneur le 28 juin suivant. En Espagne (1808-1811) Il passa la même année à l' armée d'Espagne avec son régiment et l'y commanda avec distinction en Espagne et en Portugal pendant cette campagne et celle de 1809. Il se signala de nouveau à la bataille de Burgos, et sa conduite, en cette occasion, lui valut le titre de commandant de la Légion d'honneur, le 12 novembre 1808. Il fut blessé à l' affaire de la Corogne, le 16 janvier 1809. Le 29 mars suivant, le 4 e régiment d'infanterie légère ayant été chargé d'attaquer les redoutes de gauche qui couvraient la ville d' Oporto, fut repoussé jusqu'à trois fois de suite; tous les officiers supérieurs et la plus grande partie de ce régiment étaient déjà hors de combat, lorsque le colonel Corsin, qui avait eu à peine le temps de se faire panser d'un coup de mitraille reçu à la cuisse droite, reparait à la tête des siens porté à bras par ses sapeurs ; après avoir relevé le courage de ses soldats, il tente une quatrième attaque qui réussit, enlève les redoutes, culbute l'ennemi et pénètre en vainqueur dans la ville, toujours porté par ses sapeurs. Cette glorieuse action et les éloges qu'il reçut du maréchal Soult lui valurent le grade de général de brigade ( 15 octobre 1809). Il en remplit les fonctions à l'armée d'Espagne en 1809, 1810 et 1811. Il fut blessé à Villafranca ( Galice) et fut mentionné honorablement dans le rapport du général-comte d'Orsenne, général en chef de l'armée du nord d'Espagne. M. Corsin fit aussi, avec la Grande Armée, la campagne de Russie (1812), et s'y conduisit, en plusieurs occasions, avec sa bravoure accoutumée. Pendant la retraite de Moscow, il fut fait prisonnier de guerre à Orcha ( Lituanie) le 20 novembre et conduit à Saratov près de la Volga. Restauration et Cent-Jours Il est rentré en France le 6 août 1814, et a été créé chevalier de Saint-Louis le 24 du même mois. Il a été employé dans la 8 e division militaire. Il commandait à Antibes lorsque Napoléon Bonaparte revint de l' île d'Elbe en 1815. Le 1er mars, quinze hommes de l'expédition de ce dernier se présentèrent, au nom de Buonaparte, pour qu'il les laissât entrer dans cette place. Le général Corsin les reçut en les faisant désarmer. Il fit ensuite arrêter et emprisonner un officier envoyé par l'ex-empereur pour sommer la ville de se rendre, et s'assura aussi de la personne d'un autre officier qui était venu l'inviter à venir au Golfe-Juan près de Bonaparte. Après le 20 mars et lorsque celui-ci avait ressaisi le sceptre impérial, Corsin prit encore du service, ayant été investi, en juin 1815, du commandement d'une division d'infanterie dans le 2e corps de l'armée du Nord, il eut 2 chevaux tués sous lui à la bataille de Fleurus ( 16 juin). En 1816, le gouvernement lui confia le commandement du département de Vaucluse (8 e division militaire) et il avait celui des Bouches-du-Rhône, lorsque Louis XVIII le créa grand officier de la Légion d'honneur ( mai 1821). Le 17 août 1822, le roi lui conféra le titre de vicomte avec dispense du droit de sceaux. Le 12 février 1823, il reçut le commandement d'une brigade dans le 2 e corps de l' armée d'Espagne sous les ordres du duc d'Angoulème. Créé le 23 juillet suivant lieutenant-général, il a commandé une division au même corps pendant le reste de la campagne, après avoir été cité avec éloge à l'ordre de l'armée pour la prise de Lorca (Murcie) et le combat de Campillo. Le 4 décembre 1824, il obtint la décoration de chevalier de l' Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (4 e classe). De retour en France, il fut nommé inspecteur général pour le 8 e arrondissement d'inspection d'infanterie, le 17 mai 1826 et pour le 5 e arrondissement, le 7 mai 1828. En août 1830, le lieutenant-général du royaume ( Louis-Philippe d'Orléans) lui donna le commandement de la 8 e division militaire d'où il a été peu de temps après révoqué pour être mis en disponibilité. Il se retira alors dans sa ville natale. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:18 | |
| Marie Joseph Delort, né le 28 septembre 1769 à Vic-Fezensac, Gers, général français. Il s'enrôla en 1791 dans le 4e bataillon des volontaires du Jura et fit toutes les campagnes de la Révolution française. Partout Delort donna des preuves d'un rare courage. Il reçut plusieurs blessures à Austerlitz. Il fut nommé colonel du 4e dragons en 1805 et chevalier de l'Empire avec dotation en 1808. Celte même année il passa en Espagne, se trouva à plusieurs sièges et batailles, enleva à Pont-du-Roi 25 pièces de canon et tous les bagages de l'ennemi dans une charge des plus hardies; Le 23 mars 1810 il mit complètement en déroute, à Vaudrell, l'avant-garde espagnole. Le 9 avril, à Villafranca, il battit une colonne ennemie et fit le colonel prisonnier. Une autre fois il arrêta sept escadrons espagnols avec un escadron de son régiment et sauva une division italienne; il fut grièvement blessé dans cette charge. Le jour de l'assaut de Tarragone, il poursuivit les fuyards jusqu'à la mer et les sabra sous le feu des croisières britanniques. Son régiment de dragons, conjointement avec une brigade italienne, ramena une colonne de 9 700 prisonniers où se trouvaient le gouverneur de Tarragone et plusieurs généraux. Delort fut nommé général de brigade en 1811. À la bataille de Sagonte, il culbuta l'ennemi et fut cité avec éloge par le maréchal Soult. Le 2 juillet 1812 O'Donnel attaqua avec 12 000 hommes le général Delort détaché à Castalla avec 1 500 hommes; mais le mouvement de retraite fut exécuté si habilement et suivi d'une charge si heureuse, que toute la ligne ennemie fut mise dans le plus grand désordre et que le général britannique Roche fut forcé d'abandonner l'attaque du château d'Ibi. Cette affaire fut une des plus brillantes de la guerre d'Espagne. En 1813, Delort couvrit avec précision et vigueur la retraite de Suchet. Il se trouva à la bataille de Montereau et força sur la route de Melun quatre régiments à se rendre prisonniers, après avoir sabré lui-même leur général. Napoléon Ier le fit pour ce fait général de division. En 1815 il contribua par les belles charges des cuirassiers à la bataille de Ligny; deux jours après, il fit à Waterloo des efforts inouïs et reçut un coup de feu et huit balles dans ses habits. A la seconde Restauration il se retira dans sa ville natale. Après la Révolution de juillet 1830, Delort obtint enfin le brevet de lieutenant-général que lui avait refusé la Restauration. Il fut nommé à cette époque chef d'état-major de l' armée d'Afrique, sous le maréchal Clauzel; il y resta jusqu'en 1831. Pendant la Restauration, le général Delort avait consacré ses loisirs à la traduction des Odes d' Horace. À son retour d' Algérie il fut successivement chargé du commandement de plusieurs divisions militaires et élevé à la dignité de pair de France. Il est mort le 24 juillet 1846, à La Chaussée-Saint-Victor près Blois, à l'âge de 73 ans. Il a légué à la ville d' Arbois une somme de 70 000 francs, dont 35 000 à l'hospice. Son nom est inscrit sur l' arc de triomphe de l'Etoile, côté Ouest. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:19 | |
| Amable Guy Blancard ( 19 août 1774[1] - Loriol ( Dauphiné) ✝ 4 avril 1853 - Paris) était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles. // Sous la Révolution française Sous-lieutenant au régiment de cavalerie Royal-Roussillon ( 11e) le 15 septembre 1791, et lieutenant le 5 octobre 1793, il fit les guerres de 1792 à l' an II à l' armée du Nord. À l'affaire du 4 avril 1792, il chargea jusque dans Hombourg, à la tête de 15 cavaliers, un parti de hussards de Wurmser, et parvint à reprendre les étendards de son régiment qui avaient été enlevés au commencement de l'action. Blancard servit de l' an III à l' an VIII aux armées du Rhin, du Danube et d'Italie. Le 23 thermidor an VII, au combat de Marino, près de Rome, il s'élança avec 30 cavaliers de son régiment sur un corps nombreux de Napolitains, le rejeta en arrière du village et sauva 2 pièces de canon dont l'ennemi s'était emparé. Il eut dans cet engagement le côté droit atteint d'un coup de mitraille et le bras droit cassé en deux endroits. Sous le Premier Empire Capitaine le 16 germinal an VIII, il reçut le 4 nivôse an XI le brevet d'un sabre d'honneur[1]. Légionnaire de droit le 1er vendémiaire an XII, il passa avec son grade le 10 pluviôse dans les grenadiers à cheval de la Garde des consuls, et fut nommé officier de l'Ordre le 25 prairial[1], et membre du collège électoral du département de la Drôme. Il fit les campagnes des ans XII et XIII à l' armée des côtes de l'Océan, et obtint le 18 fructidor de cette dernière année le grade de chef d'escadron. Cet officier supérieur se signala à la Grande Armée de l' an XIV à 1806, et prit une part importante à la bataille d'Austerlitz[2]. Nommé colonel du 2e régiment de carabiniers le 25 janvier 1807[1], il fit à la tête de ce corps la guerre de Pologne de 1807, et se distingua à la bataille de Friedland. Il commanda son régiment pendant la guerre d'Autriche de 1809, et se trouva à Ratisbonne et à Wagram les 23 avril et 6 juillet. Napoléon Ier le fait baron de l'Empire le 17 mai 1810[1]. L' expédition de Russie lui fournit de nouvelles occasions de se signaler. Il déploya la plus brillante valeur à la bataille de la Moskowa. Au combat de Winkowo, le 18 octobre suivant, il eut son cheval tué sous lui et y fut atteint d'un coup de feu. Sa conduite pendant la campagne de Saxe de 1813 lui mérita le 28 septembre de cette année le grade de général de brigade[1]. L'empereur l'attacha à la 2 e division de cuirassiers du 2 e corps de cavalerie, avec laquelle il fit la campagne de France de 1814. Mis en non-activité sous la première Restauration, il reçut néanmoins la croix de Saint-Louis le 29 juillet 1814. Au retour de l'île d'Elbe, l'Empereur lui confia le 12 mars 1815, le commandement d'une brigade de cavalerie. Il combattit à Waterloo. Après 1815 Placé en disponibilité sous la seconde Restauration, il resta dans cette position jusqu'en 1824, et fut admis à la retraite le 1er janvier 1825. La révolution de Juillet 1830 le replaça dans le cadre d'activité de l' état-major général de l'armée. Employé en 1831 dans le département du Rhône, il passa l'année suivante au commandement de celui de Seine-et-Oise et de la brigade de carabiniers. Louis-Philippe Ier le nomma commandeur de la Légion d'honneur le 16 novembre 1832, et lieutenant-général en disponibilité le 31 décembre 1835. Depuis 1840, il fit partie du cadre de réserve des officiers généraux, conformément à la loi du 4 août 1839. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:20 | |
| Jean Baptiste Girard (né le 21 février 1775 à Aups, dans le Var - mort le 27 juin 1815 à Paris) était un militaire français, général et baron d'Empire, qui servit pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. Napoléon Ier disait de Girard à Sainte-Hélène : C'était un des plus intrépides soldats de l'armée française : il avait évidemment le feu sacré.// Une brillante carrière militaireAu printemps 1794, Jean-Baptiste Girard commence sa carrière militaire. Il est âgé de 19 ans lorsqu'il est incorporé dans l' armée d'Italie et se distingue au cours de cette éprouvante guerre faite d'attaques incessantes, avec des effectifs sous-équipés et mal armés. Le 5 novembre 1797, Bonaparte signe son brevet de capitaine, il est âgé de 22 ans et compte quatre années de service. Au cours de cette campagne, il se distingue à la prise de Pescara, position clé, et est promu au grade de chef de bataillon en janvier 1799 « pour le courage et la diplomatie » dont il fit preuve. Il devient chef de brigade à Marengo et général de brigade, à 31 ans, le 13 novembre 1806, après Iéna, général de division à titre provisoire le 20 septembre 1809 et enfin général de division le 17 décembre de la même année. Il prend part à la difficile campagne d'Espagne. Il est blessé sur la Bérézina et à Lützen. Le 28 octobre 1811, il commande l'armée française à la Bataille d'Arroyos dos Molinos dans le sud de l'Espagne, contre les troupes anglo- espagnoles du général Hill. Le 26 octobre 1808, il est titré baron d'Empire et le 20 mai 1811, il reçoit le cordon de Grand officier de la Légion d'honneurAu retour de l' Empereur, de l' île d'Elbe, Girard se rallie immédiatement. Pour la campagne de Belgique, il reçoit le commandement du 7e division d’infanterie attaché au Corps de Reille et faisant partie de l'aile gauche sous le commandement de Ney. La campagne de Belgique A la veille de Ligny, sa division est massée à la limite de Jumet. Girard reçoit l'ordre de l'Empereur de se porter en avant, vers Wangenies et Saint-Amand, au cours d'un dîner en compagnie du prince Jérôme et d'officiers de l' État-major. Alexandre Dumas a décrit la scène, dont il tenait la relation du Prince lui-même : « Un aide de camp de Napoléon entra. Il apportait l'ordre à Girard et à sa division de marcher sur Fleurus pour faire sa jonction avec l'Empereur. Le général Girard qui était un des plus braves soldats de l'armée et qui avait été fort gai jusque là, pâlit tellement en recevant cet ordre, que le Prince se retourna sur lui en lui demandant s'il se trouvait mal. - Non, Monseigneur, dit le général en portant sa main à son front, mais il vient de me passer un singulier pressentiment : je serai tué demain.- Allons donc, dit le Prince Jérôme en riant, est-ce que tu deviens fou, mon vieux camarade?- Non Monseigneur ; mais n'avez-vous jamais entendu dire qu'il y ait des hommes qui aient reçu d'avance l'avis de leur mort ?- Combien as-tu de blessures, Girard ? demanda le Prince.- Vingt-sept ou vingt-huit, Monseigneur, je n'en sais pas bien le compte, je suis troué comme une écumoire.- Eh bien, quand on a reçu vingt-huit blessures au service de la France, on est immortel. Au revoir Girard.- Adieu Monseigneur.- Au revoir.- Non, non, adieu! Girard sortit de la chambre. Tous ces hommes de guerre habitués à voir la mort chaque jour se regardèrent en souriant ; cependant, quoique aucun d'eux ne crut au prétendu pressentiment de celui qui les quittait, une impression triste pesait sur eux. »
Mort au combatBataille de Ligny (16 juin 1815) : Blessé sur le champ de bataille, le général Girard, rapatrié à Paris, mourra le 27 juinLes circonstances de la mort de Girard sont restées obscures ; il était pourtant un proche de Napoléon qui l'estimait beaucoup. Marchand ( 1791- 1876), Premier valet et exécuteur testamentaire de l'Empereur nous en a laissé la relation, dans ses « Mémoires », qu'il tenait du chirurgien-major d'Hérald attaché au 12° léger : « L'ordre d'attaquer le village de Saint-Amand occupé par les Prussiens vient d'être envoyé à Girard par l'Empereur ; on est le 16 juin peu après-midi. Le général, fort préoccupé, estime que sa division va être décimée. Ayant enlevé sa capote bleue, le général parut à la tête de sa division en grande tenue de lieutenant-général, il commanda à son artillerie de se porter en avant et déploya ses masses qu'il mit sur deux lignes. À ce mouvement d'attaque, nos soldats jetèrent des cris très vifs de « Vive l'Empereur ! ». C'est alors que s'engagea avec les Prussiens une fusillade des plus meurtrière, des généraux, des officiers, des soldats tombent. Le malheureux général Girard, déjà atteint de deux fortes contusions, reçu un troisième coup de feu essentiellement mortel qui le renversa par terre sans mouvement : la même balle lui avait fracturé le bras droit, passé sous l'épaule et s'était fixée dans la colonne vertébrale. Accouru, pour venir donner des soins au général, je vis de suite la gravité de sa blessure. Comme l'ennemi nous poursuivait vivement, « Tuez-moi, disait le général, mais ne m'abandonnez pas vivant ». Quatre carabiniers le portaient dans une capote, il était une heure... Je reçus l'ordre de le conduire à Charleroi ; j'y restai toute la journée du 17 pour pouvoir le remettre au soin d'un chirurgien de la Garde qui était près du général Letort, blessé à mort le 15 juin au soir (à Gilly) »
Armes du général Jean-Baptiste Girard (1775-1815), duc de LignyD'Hérald soigna encore le général, le 19, sur la route de Philippeville, puis à Rocroi, et, une dernière fois à Reims. Transporté à Paris, Girard mourut le 27. L'acte de décès de Jean-Baptiste Girard, général de division, Grand Officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de la Couronne de fer, Gouverneur du château de Meudon, Pair de France, âgé de 39 ans, décédé le 27 juin 1815 à quatre heures du soir, a été établi le 28 juin par la mairie de Montmartre. Jean-Baptiste Girard a été fait duc de Ligny, trois jours après Waterloo, par un décret impérial du 21 juin 1815, mais le titre a été contesté, en raison de l'irrégularité de son attribution. Toutefois, l'historien Jean Tulard, président de l' Institut Napoléonien et professeur à la Sorbonne cite, dans son ouvrage « Napoléon et la Noblesse d'Empire, suivi de la liste complète des membres de la noblesse impériale » le général Girard : « Girard J.B. : général, baron d'Empire, le 26 octobre 1808; duc de Ligny par décret impérial du 21 juin 1815. Samedi 31 mars 1990, par un beau soleil estival, un petit groupe était rassemblé à Saint-Amand, près de la ferme de la Haye. Sur le mur blanchi en bordure de la route se détachait un drapeau tricolore masquant une plaque apposée par « l'Association des Monuments Napoléoniens », portant ces simples mots: « Ici est tombé mortellement blessé le 16 juin 1815, le Général Girard ». » | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:21 | |
| Le comte Maurice Étienne Gérard[N 1] est un maréchal de France, né à Damvillers ( Meuse) le 4 avril 1773 et mort à Paris le 17 avril 1852. // Biographie Fils de Jean Gérard ( 1739- 1801), huissier royal et audiencier de la prévôté royale de Damvillers et de Marville puis négociant à Damvillers, et de Marie-Jeanne Saint-Rémy, Étienne Maurice Gérard participa à toutes les campagnes de l' Empire et gravit tous les échelons de la carrière militaire. Guerres de la Révolution française Engagé à dix-huit ans le 11 octobre 1791 dans le 2 e bataillon de volontaires de la Meuse, nommé grenadier un an plus tard, il reçut le baptême du feu en 1792 dans les défilés de l' Argonne, sous les ordres de Dumouriez, avant de prendre part à la bataille de Jemmapes ( 6 novembre) et d'être nommé sergent-major ( 16 décembre), puis sous-lieutenant quelques jours après ( 21 décembre) et lieutenant un an plus tard ( 30 décembre 1793). Entre-temps, il s'était battu à Neerwinden ( 18 mars 1793). L'année suivante, en avril 1794, Gérard fut affecté à la 71 e demi-brigade commandée par Bernadotte, et faisant partie de l'armée du Nord. Avec elle il passa la Sambre ( 12 juin), se battit à Fleurus ( 16 juin), participa à la prise de Charleroi ( 25 juin), avant de se battre de nouveau à Fleurus ( 26 juin). À la fin de 1794, il suivit Bernadotte à l' armée de Sambre-et-Meuse nouvellement créée et placée sous le commandement de Jourdan. Il se distingua au passage de la Roër à Aldhoven, s'élançant au travers des lignes ennemies pour établir un filin au travers de la rivière afin de permettre aux troupes de traverser ( 2 octobre 1794). Cette belle action fut remarquée par Bernadotte, qui fit nommer le lieutenant Gérard adjoint à son état-major ( 28 avril 1795). En 1796, il participa à tous les combats par lesquels l'armée de Sambre-et-Meuse se rendit maîtresse de la rive gauche du Rhin et tenta, mais sans succès durable, d'effectuer une percée en territoire allemand. Le 22 août 1796, il prit part au combat de Teining. Nommé capitaine ( 20 avril 1797), il devint aide de camp de Bernadotte et le suivit, en janvier 1798, dans son ambassade à Vienne (février-avril 1798). Dans la capitale autrichienne, il montra la plus grande intrépidité pour repousser une émeute excitée contre l'ambassade de France qui avait arboré un drapeau tricolore à son balcon et sauver la vie de son ambassadeur. Il fut promu successivement adjoint aux adjudants généraux, chef d'escadrons et colonel ( 1800). Sous le Premier Empire Un décret de 1801 ayant disposé que les généraux de division ne pourraient avoir d'aide-de-camp d'un grade supérieur à celui de chef d'escadron, Gérard dut cesser ses fonctions auprès de Bernadotte et resta dans l'inactivité jusqu'au 20 août 1805, date à laquelle un décret impérial le nomma adjudant commandant et premier aide-de-camp de Bernadotte, qui avait été élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1804. Il fut blessé à Austerlitz ( 1805) en chargeant brillamment à la tête de ses escadrons contre la garde impériale russe. Il fut promu général de brigade le 13 novembre 1806 après avoir montré une grande bravoure à la bataille de Halle. À Iéna ( 1806), il chargea la cavalerie prussienne à la tête du 4 e régiment de hussards, la culbuta et lui fit un grand nombre de prisonniers. Il se signala également, comme chef d'État-major du 9 e corps, commandé par Bernadotte, à Erfurt et à Wagram, où, à la tête de la cavalerie saxonne, il contribua de manière significative à la victoire française. Peu après, Napoléon Ier le créa baron de l'Empire ( 15 août 1809). L'année suivante, il refusa de suivre Bernadotte en Suède et fut envoyé à l' armée d'Espagne du 26 juillet 1810 au 1er octobre 1811, où il se distingua à la bataille de Fuentes de Oñoro ( 5 mai 1811). Il était au Portugal en 1810 avec le comte d'Erlon et ne revint à la Grande Armée qu'en 1812. Il fut ensuite envoyé à l'armée d' Italie en qualité de commandant de la 10 e brigade de cavalerie légère, le 25 décembre 1811. Lorsque la campagne de Russie fut décidée, il passa au 1 er corps de la Grande Armée et contribua à la prise de Smolensk ( 17 août 1812) où il remplaça le général Gudin, mortellement blessé, à la tête de sa division [N 2]. Le 23 septembre 1812, peu après la bataille de la Moskowa où il s'était une nouvelle fois distingué, Gérard fut nommé général de division et reçut le commandement de la 3 e division du 1 er corps de la Grande Armée. Il entra dans Moscou avant de participer à la désastreuse retraite de Russie sous les ordres du maréchal Ney et du prince Eugène. À la Bérézina, Gérard commandait en second, sous les ordres de Ney, le corps formé pour protéger les débris épars de l'armée. Il commanda ensuite l'arrière-garde, composée de 12 000 Napolitains et de 3 bataillons de conscrits. Il arriva à Francfort-sur-l'Oder sans avoir subi de trop grandes pertes ; mais alors le sort de ses troupes, à peu près isolées, parut désespéré. Les environs de Francfort étaient inondés par les Russes, la population était en pleine insurrection contre les Français, et l' empereur Alexandre s'y trouvait en personne avec des forces considérables et le fit sommer, par un de ses aides-de-camp, d'évacuer la ville. Gérard répondit fièrement qu'il n'évacuerait pas, et manœuvra avec tant d'habileté que trois jours après il était en paisible retraite sur l' Elbe. Il prit ensuite le commandement des avant-postes. Il fut fait comte de l'Empire par décret impérial du 21 janvier 1813. Le 7 mars, il reçut le commandement du 11 e corps dans la campagne de Saxe. Il se signala sous les ordres de Macdonald à Lützen et à Bautzen[N 3]Guéri d'une blessure qu'il reçut quelques jours après, Gérard reprit le commandement de sa division, lorsque l'armistice de Plesowitz fut rompu. Au combat de Goldberg, il renouvela, sous les ordres de Lauriston qui commandait en l'absence du duc de Tarente, ce qu'il avait fait aux bords de la Sprée[N 4]. Il se signala à l'attaque de Nieder-Au où il força les divisions de Frederick, duc d'York et Albany, et du prince de Mecklembourg à repasser la Katzbach. À cette bataille de Katzbach, le général Gérard, quoique blessé d'une balle à la cuisse, ne quitta pas le champ de bataille. A la seconde journée de Leipzig ( 18 octobre 1813), il reçut à la tête une blessure plus grave, qui le contraignit à céder le commandement. Il fut cependant assez tôt rétabli pour prendre part à la campagne de France en 1814. Il fut nommé commandant du corps des réserves de Paris, uniquement composé de conscrits. Il se battit à Brienne. À la bataille de La Rothière, il commandait l'aile droite, et malgré les attaques opiniâtres d'un ennemi supérieur en nombre, il garda toutes ses positions et n'abandonna qu'à minuit, et par ordre formel de l'Empereur, la défense du pont de Dienville. Il contribua aux victoires de la campagne de France à Saint-Dizier. Avant de quitter Paris, Napoléon lui confia le commandement du corps des divisions de réserve qui devaient agir dans les plaines de Champagne. Il arrêta la marche des généraux Giulay et Colloredo comme chef de l'aile droite de la Grande Armée et contribua ainsi aux victoires de Nogent, Nangis et Montereau, où il remplaça le maréchal Victor[N 5]. Le 22 février, à la tête du 2 e corps, il dispersa l'avant-garde ennemie commandée par Platow et, deux jours plus tard, força la division Hardegg à battre en retraite et la poursuivit jusqu'au-delà de Bar. Ayant adhéré à la déchéance de Napoléon Ier en mai 1814, il fut chargé de ramener en France la garnison de Hambourg. En témoignage de satisfaction, Louis XVIII le fit chevalier de l' ordre royal et militaire de Saint-Louis ( 1er juin 1814) et grand-croix de la Légion d'honneur ( 29 juillet 1814). Peu de temps après, il fut nommé inspecteur général de la 5 e division militaire et désigné pour le commandement du camp de Belfort. Le 22 mars 1815, Gérard était inspecteur général d'infanterie en Alsace; de Strasbourg, où il était en inspection, il applaudit cependant au retour de Napoléon Ier et reçut le commandement de l' armée de la Moselle qui devint le 4 e corps d'armée. Il fut élevé à la dignité de pair de France ( 2 juin 1815). En remettant les nouvelles aigles à ses troupes, il leur dit : « Soldats, voici les nouvelles aigles que l'Empereur confie à votre valeur ; celles d'Austerlitz étaient usées par quinze ans de victoires ; voici l'instant de donner de nouvelles preuves de votre courage : l'ennemi est devant vous [N 6] ! » Il reçut au commencement de juin l'ordre de se rendre à marches forcées sur la frontière du Nord. À la tête de son corps d'armée, il franchit la Sambre et ses troupes se conduisirent héroïquement à la bataille de Ligny où le succès de ce combat important fut le résultat de ses habiles dispositions autant que de son intrépidité personnelle et de celle de ses troupes. Le 18, il était dans la direction de Wavre lorsqu'on entendit le canon du côté de la forêt de Soignes. Les commandants des divers corps s'étaient alors réunis en conseil ; le général Gérard voulait que, suivant les principes généraux de la guerre, on fût droit au canon, en passant la Dyle sur le pont de Munster. Grouchy ne se défendit de cette opinion que par des ordres contraires et positifs de l'Empereur. Ce mouvement aurait peut-être changé le résultat de la bataille de Waterloo. Avant la fin de la journée, Gérard reçut une cinquième blessure. Une balle de l'arrière-garde de Blücher lui traversa la poitrine au moment où, à la tête de l'infanterie, il allait attaquer le village de Bierges. Il voulut néanmoins partager le sort du reste de l'armée et se fit transporter au-delà de la Loire. | |
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| Bertrand, comte Clauzel maréchal de France, né à Mirepoix ( Ariège), le 12 septembre 1772, mort au château de Secourrieu à Cintegabelle ( Haute-Garonne) le 21 avril 1842. // Biographie Général Bertrand Clauzel (1772-1842), comte d'Empire, alors capitaine Clauzel du 43e de ligne en 1792 ( Georges Rouget). Neveu du conventionnel Jean-Baptiste Clauzel, Bertrand Clauzel suivit la carrière des armes, et, était, le 14 octobre 1791, sous-lieutenant au régiment de Royal-Vaisseaux (devenu 43e de ligne). La déchéance de Louis XVI, prononcée par l' Assemblée législative, le détermina à se démettre de ses fonctions le 15 septembre 1792. Mais le 14 avril 1793, il reprit du service dans les chasseurs à cheval de la légion nationale des Pyrénées ( bataillon de volontaires) avec le grade de capitaine. Nommé adjudant-général chef de bataillon à l' état-major de l' armée des Pyrénées-Orientales le 16 germinal an II ( 5 avril 1794), il passa adjudant-général chef de brigade le 25 prairial an III ( 13 juin 1795). Chargé de porter à Paris les 24 drapeaux enlevés aux Espagnols et aux Portugais, il les présenta à la Convention nationale le 26 ventôse an III. Après le traité avec l' Espagne, conclu à Bâle le 4 thermidor an III, il accompagna Pérignon, envoyé en ambassade à Madrid (décembre suivant), et il rentra en France lors du remplacement de cet ambassadeur par l' amiral Truguet, au commencement de l' an VI, et servit à l' armée d'Angleterre en qualité de chef d' état-major du général de division Grouchy ( mars 1798), qu'il quelques mois après suivit à l' armée d'Italie. À l'armée d'Italie À cette époque, Joubert avait en face de lui les Russes et les Autrichiens, marchant sur l' Adige, et sur ses derrières les troupes du roi sarde, quoique ce prince eût pris l'engagement de fournir à l'armée française un contingent de 10 000 hommes. Joubert ordonna au général Grouchy, le 7 frimaire, de prendre le commandement de la citadelle de Turin, et dans la lettre qu'il lui fit écrire le 11 par Suchet, son chef d' état-major, il ajoute : « Ne sera-t-il pas possible au premier mouvement de nos troupes de gagner le confesseur du roi, et de l'engager à déterminer son pénitent à abdiquer ? Ce seul acte de Sa Majesté opérerait la révolution... Il faudrait que l'acte d'abdication portât ordre aux Piémontais et à l'armée de se tenir tranquilles et d'obéir au gouvernement provisoire : sans cela il ne ferait qu'inviter le peuple à la révolte. » Le général Grouchy obéit et entama l'affaire, puis il chargea Clauzel, son chef d'état-major, de suivre, mais sous son influence, la négociation commencée. Clauzel poursuivit donc ostensiblement auprès de Charles-Emmanuel la remise de toutes les places fortes et le commandement de toutes les troupes piémontaises, et moins ouvertement l'abdication du roi. Le 17, tout était fini : il n'y avait plus de monarchie en Piémont. Le général Grouchy écrivit à Joubert : « Les détails des moyens que j'ai employés et des difficultés de tout genre que j'ai eu à vaincre vous seront transmises par mon adjudant-général (Clauzel) qui, dans cette occurrence, m'a secondé avec zèle, énergie et dévoûment. » Et le même général terminait ainsi sa lettre du 9 nivôse, adressée au Directoire exécutif : « Permettez, citoyens-directeurs, que je vous désigne l'adjudant-général Clauzel comme m'ayant parfaitement secondé dans toutes mes opérations. » La Femme hydropique ( Gérard Dou), 1663. Ainsi Clauzel avait mérité les éloges de son général, mais il avait su si bien allier la condescendance envers le roi et sa famille avec ce que ses devoirs exigeaient de fermeté, que le monarque, désireux de lui témoigner sa reconnaissance, lui envoya, avec une lettre des plus flâtteuses, un des meilleurs tableaux de sa galerie, la Femme hydropique, de Gérard Dow, dont Catherine II et Paul Ier avaient successivement offert un million. Clauzel fit hommage de ce tableau au Directoire exécutif (lettre du 11 nivôse ( 12 décembre 1798)), qui s'empressa d'en enrichir le Musée du Louvre. Nommé général de brigade le 17 pluviôse ( 5 février 1799), il eut plusieurs fois l'honneur d'être mentionné dans les rapports des généraux en chef, notamment à la bataille de Novi, il se distingua en dégageant l'aile gauche de l'armée fortement menacée. Le gouvernement consulaire la mit en disponibilité le 12 messidor an IX ( 1er juillet 1801), il quitta l'Italie. Son inactivité dura peu. L'expédition de Saint-Domingue Attaché le 11 brumaire an X à l' armée expéditionnaire de Saint-Domingue, le « capitaine-général » Leclerc le nomma le 2 vendémiaire an XI (confirmé le 18 décembre 1802) général de division. Rochambeau commandait en chef depuis la mort de Leclerc ( 11 brumaire). Clauzel s'empara par ses ordres du Port-de-Paix et du fort Dauphin, et chargé plus tard du commandement de la ville du Cap-Français, il la mit dans le meilleur état de défense possible. En désaccord avec le général en chef Rochambeau, le capitaine-général renvoya en France, en fructidor an XII, les généraux Clauzel et Thouvenot, quoique l'armée épuisée et non-renouvelée eût peut-être besoin de leurs services. Inscrit sur le tableau de l'état-major général de l'armée de terre le 23 germinal, et mis en disponibilité le même jour, il reçut la croix de commandant de la Légion d'honneur le 25 prairial, et resta sans emploi pendant près de deux ans. Armée de Dalmatie L'Empereur se décida enfin à lui donner de l'activité à l' armée du Nord le 27 brumaire an XIV ( novembre 1805), à l' armée de Hollande le 26 mars 1806. Mis encore en disponibilité ( 22 juillet 1806), il fut plaçé ( 30 septembre) à l' armée d'Italie sous les ordres du Prince vice-roi d'Italie, qui le chargea du commandement de tous les dépôts de l' armée de Naples. Il rejoignit le 8 janvier 1808 l' armée de Dalmatie, et reçut le titre de baron de l'Empire le 19 mars suivant. C'est à cette époque qu'il fut appelé aux fonctions de gouverneur de Raguse. En juillet 1809, l' armée de Dalmatie forma le 11e corps de la Grande Armée. Après la paix qui suivit la bataille de Wagram, Clauzel commanda ce corps, avec lequel il fut chargé de prendre possession des provinces illyriennes. Armée de Portugal et campagne d'EspagneGrand officier de la Légion d'honneur le 17 juillet 1809, et envoyé en Espagne sous Junot et Masséna, il était nommé, le 29 décembre suivant, chef de la 1 re division du 8 e corps de l' armée d'Espagne, qui fit partie de celle de Portugal. Pendant le siège d'Astorga, il battit et repoussa jusque sur la Galice le corps espagnol en position à Villafranca. Après s'être battu vaillamment à Sobral, où il résista à un ennemi très supérieur en nombre, il assiégea Ciudad Rodrigo (1810). Quand l' armée de Portugal rentra en Espagne au mois de mai 1811, après une mémorable retraite menée par Clauzel souvent comparée à celle de Russie, elle passa sous les ordres du duc de Raguse, mais Clauzel en prit le commandement le 22 juillet 1812 pendant la bataille de Salamanque, où Marmont et le commandant en second, le général Bonet furent blessés par un shrapnel dans les premières minutes de l'engagement. « La bataille était perdue sans ressources, et l'armée française anéantie, lorsque le général Clauzel parut sur le point le plus critique, rétablit l'ordre, et se maintint sur le champ de bataille jusqu'à la nuit... La belle manœuvre du général Clauzel répara, autant qu'il était encore possible, le mal déjà fait, et valut à cet habile tacticien le surnom mérité de héros malheureux des Arapiles ». Ce jour-là, il sauva l'armée, et changea une déroute imminente en une savante retraite. Blessé d'un coup de feu au pied droit, il remit le 18 août le commandement au général Souham, et demanda un congé. Commandant en chef de l'armée du Nord en Espagne le 18 janvier 1813, il la rejoignit à Vitoria, et le 3 avril il devint grand-croix de l' ordre de la Réunion. Après la déroute de Vitoria, qui commença le 21 juin, Clauzel se retira en France par Jaca et Oléron sans avoir eu aucun combat à livrer. Le 6 juillet, il reçut le commandement de l'aile gauche de l'armée d'Espagne, dans la composition de laquelle était entrée l'armée du Nord. Depuis cette époque jusqu'au 10 avril 1814, jour où le duc de Dalmatie livra la bataille de Toulouse, Clauzel eut à défendre l'honneur de nos armes dans une longue suite de combats glorieux pour nos troupes et pour lui. Lorsque Wellington eut communiqué à l'armée française l'abdication de l'Empereur, Clauzel opina le premier, dans une réunion de généraux, pour qu'on n'eût aucun égard à une pareille notification tant qu'elle ne serait pas faite par l'Empereur lui-même ou par son major-général : cette proposition fut accueillie. Il fut un des derniers à mettre bas les armes en 1814. Première Restauration et Cent-Jours Chevalier de Saint-Louis le 1er juin 1814, il fut désigné le 30 décembre pour remplir les fondions d'inspecteur-général d'infanterie, et obtint le 14 février 1815 la grand-croix de la Légion d'honneur, qu'il avait demandée le 10 août précédent. Un des premiers à se déclarer en faveur de Napoléon Ier aux Cent-Jours, il prit à cette époque le commandement de Bordeaux, étouffa le mouvement insurrectionnel tenté dans cette ville par duchesse d'Angoulême et força cette dernière à quitter cette ville. Napoléon Ier, à son retour de l'île d'Elbe, le nomma le 22 mars gouverneur provisoire de la 11 e division militaire. Commandant en chef du corps d'observation des Pyrénées-Orientales (4 e corps d'observation dit « de la Gironde ») le 23 mai, et le 28 des 11 e et 20 e divisions militaires, il fut élevé à la dignité de pair de France le 2 juin. Il opposa, à la tête de l' armée du Midi, une énergique résistance aux ennemis qui envahissaient les départements du Midi. Dans le décret du 22 mars, le titre de baron (de l'Empire) est joint à son nom, et dans celui du 2 juin le nom est accompagné du titre de comte (de l'Empire), que Clauzel a constamment porté depuis. Après les désastres de Mont-Saint-Jean, il s'opposa longtemps à ce que le drapeau blanc fût arboré à Bordeaux : il fit ranger le 66e en bataille sur la place, ordonna personnellement le feu contre les attroupements royalistes, et créa une commission militaire. Le 22 juillet, ayant perdu tout espoir de voir Napoléon se réunir aux troupes qu'il commandait, ainsi qu'on le lui avait fait espérer, il ordonna à la garnison d'évacuer la ville et laissa arborer le drapeau de la Restauration | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:24 | |
| Michel Marie Claparède, général français, né le 28 août 1770 à Gignac ( Hérault), mort le 23 octobre 1842 à Montpellier ( Hérault). // Biographie Sa famille était ancienne dans la robe. Il s'engagea en 1792 dans un bataillon de volontaires et suivit ce corps dans les Alpes. Son intelligence et son courage le firent nommer capitaine. Ayant suivi en Italie le général Napoléon Bonaparte, il fut créé chef de bataillon, envoyé à l' armée du Rhin où, le 15 septembre 1800, il fut nommé adjudant-général. Il suivit le général Leclerc dans l' expédition de Saint-Domingue et se distingua en toutes les rencontres et mérita le grade de général de brigade. Revenu en France en 1804, il joignit l'armée à Boulogne, assista aux batailles d'Ulm et d' Austerlitz où il se trouva aux prises avec la droite de l'armée russe qu'il couvrit de mitraille et mit en déroute. Il se distingua de nouveau à Saalfeld, à Iéna, à Pułtusk, à Ostrołęka, à Borki, à Drewnowo. Nommé général de division, le 8 octobre 1808, il attaqua l'arrière-garde autrichienne, en avant d' Ebersberg, la rompit, s'élança sur les pièces et les troupes qui défendaient le pont de la Traun, précipita hommes et canons dans la rivière et déboucha devant 30 000 Autrichiens que commandait Hiller. Sa position, néanmoins, ne tarda pas cà devenir critique: le feu ayant détruit le pont et les maisons auxquelles il aboutissait, toute retraite était impossible. Ce ne fut qu'après trois heures d'un combat furieux qu'il fut secouru et dégagé. La division Claparède, est-il dit dans le bulletin qui rendit compte de cette affaire, seule et n'ayant que quatre pièces de canon, lutta, pendant trois heures contre 30 000 hommes et se couvrit de gloire. Le général en vint de nouveau aux mains à Essling, fut blessé dans cette effroyable mêlée, et reçut bientôt après le commandement de la division de l' armée de Dalmatie, qui concourut si vaillamment à fixer la fortune à Wagram. Créé grand officier de la Légion d'honneur, il alla combattre en Espagne et au Portugal, y rendit de nouveaux services, fut rappelé à la Grande armée en 1812 et chargé du commandement en chef d'un corps polonais dans la campagne de Russie. Il assista à la bataille de la Moskowa, combattit à la Bérézina et y fut encore blessé. Il continua à se distinguer pendant la campagne de 1813, rentra en France après les désastres de Leipzig, fit partie du corps du duc de Raguse et prit part à la bataille sous les murs de Paris. Après le second retour des Bourbons, le général Claparède fut appelé au commandement de la place de Paris, et nommé inspecteur général des troupes de la 1 re division militaire. Il fut fait comte de l'Empire par l'Empereur, et devint sous la Restauration inspecteur général et pair de France. Appelé à la Chambre des pairs, il mourut à Montpellier ( Hérault) le 23 octobre 1842. Il était le bon ami de la danseuse Lise Noblet. Son nom est inscrit au côté Est de l' arc de l'Étoile. L'ainée de ses filles, Marie Camille, épousa le baron Hallez. Blessures DécorationsOrdre royal et militaire de Saint-Louis : Chevalier par ordonnance du 8 juillet 1814 ; Commandeur le 23 mai 1825 ; Grand-croix de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 17 août 1826.
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